Chapitre 7 : Sucrée comme le miel.

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Pdv Ashley.

C'est le week-end. La première semaine de cours est passée. Alaska et moi nous rendons à nos maisons respectives.
" À lundi " lui dis je.
Et elle m'enlace. Je crois que mon cœur s'est arrêté de battre. Non non, pas ça. Ça sent mauvais.
" A lundi Ash "
Quel surnom étonnant. Mais j'apprécie. Les petits noms c'est affectif. Alaska est un nom déjà unique, donc je ne vois pas comment je pourrais l'appeler.

Je roule en nationale et arrive chez moi. Mon père et ma mère m'attendent et ont préparé mon repas préféré pour ma revenue. Ce qui me fait plaisir. Ma mère m'enlace et me raconte sa semaine. Je fais de même. Je lui décrit les cours, le studio, et ma nouvelle coloc.
" Je n'ai pas pas pu la voir, elle est mignonne ?
- C'est pas un speed-dating maman...
- Elle est lesbienne ? Elle s'appelle comment ?
Je lui sourie. Oui, elle l'est et en plus je la connais mais ça je ne lui avoue pas.
" Elle est lesbienne oui, et elle s'appelle Alaska.
- Comme le pays ? Original. "

Maman et moi avons un lien très fort. Elle s'est beaucoup attachée à moi. Et j'avoue que des fois c'est un peu trop. J'ai l'important d'être couvée. Et aujourd'hui elle accepte que je grandisse mais je reste tout de même son " bébé ". Je suis également proche de mon père, mais ma mère c'est différent. Elle a perdu un enfant avant moi. Un fils. Un être qui grandissait en elle. Et elle l'a toujours souffert de cela. Elle ne s'en ai jamais vraiment remise. Mon père lui, a fait le deuil car il le fallait... Alors quand elle a su qu'elle était enceinte de moi et qu'elle a tenu jusqu'à l'accouchement. J'ai été son " miracle ". Alors elle m'a donné l'amour qu'aucune mère aurait été prête à donner. Celui qui m'était destiné, et celui de mon frère mort. Je suis sa seule et unique fille. Et elle tient à moi, si elle me perdait, elle ne s'en remettrai jamais. Mais il n'y a pas de raison qu'on en arrive à là.

J'ai passé le week-end avec ma famille. Contente de les retrouver et de leurs montrer que je m'en sors.
J'ai reçu des messages d'Alaska sous mon étonnement d'ailleurs. A vrai dire, on apprend à vivre ensemble, à accepter nos façons de vivre qui sont différentes. On se complète comme on peut. Alors je trouve cela bien que l'on se donne des nouvelles, même lorsque on ne vit plus ensemble un week-end par semaine. C'est de l'entraide, un sorte de respect.

On était lundi matin, c'était l'heure de repartir. Ma mère a pleuré dans mes bras. Je l'ai rassuré, lui disant que je revenais bientôt, qu'elle ne me perdait pas. Que j'étais toujours " sa petite fille chérie " mais que j'étais adulte désormais. Elle m'a dit qu'elle était fière de moi. J'ai embrassé mon père et j'ai pris la route après avoir envoyé un message à Alaska.
" Je suis de retour.
- Ash est de retour ! "
J'ai sourie et j'ai monté le son de ma musique à fond. " Elle pleut, de Nekfeu".
Apaisant, doux, sucré. Comme elle, Alaska a un côté froid mais quand on la regarde les yeux pétillants dans son lit à quasi 2h du matin... On lui trouve une douceur.

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Toi et moi au bout du monde.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant