Si je te dit "je t'aime", tu me dit...?

Chapitre I

1 ans, 2 mois, 3 semaines et 2 jours plus tôt:

Cela fais deux mois que Voldemort est mort, et Harry ne s'en rends toujours pas bien compte. Il est dans un sorte d'état comateux, faisant tout avec mécanisme. Il aide comme il peux, répare ce qu'il peut, et surtout, évite toute personne proche de lui comme il peux. Il sais que dès qu'ils seront avec lui, tout sera vrai. Les pertes humaines, et tout le reste. Son meurtre. Harry blanchit, fit tomber l'objet qu'il tenait dans les mains -une fourchette? Ah, il était en train de manger...- et se leva, partant en trombe. Il ne remarqua pas les regards, ni même les appels incessants de ses amis, et encore moins qu'une personne l'avait suivi.

Enfin dans le couloir, il souffla un peut, avant de marcher rapidement jusqu'au bureau du directeur, sachant que Snape n'y serait pas. D'ailleurs, ou était-il celui là? Oh, et après tout, il s'en fichait. Arriver devant la gargouille, il s'arrêta, ne connaissant pas le mot de passe.

-Euh... éclair à la vanille? Demanda t'il, incertain que le mot de passe soit rester depuis l'époque de Dumbeldore.

Mais à sa stupéfaction, la gargouille le laissa passer. Il monta les marche quatre par quatre, puis ouvrit la porte en trombe. Le Phœnix chanta sa joie de le revoir, et vint se percher sur son épaule. Harry lui fit un sourire triste, et le caressa un peut, avant de se poster devant ce qu'il était venu voir.

-Bonjour, Harry. Comment va tu, aujourd'hui? Tu n'a pas bonne mine.
-Vous n'allez pas commencer, vous aussi...
-Pardon, mon garçon. Je suis heureux de te revoir. Alors, que se passe t'il à Poudlard?

Harry soupira, se demandant pourquoi il était venu. Il passa la main sur son visage, las de devoir se battre contre une énième manipulation.

-Nous savons, tout les deux, que vous en savez bien plus que moi. C'est à peine si je peux vous dire ce que j'ai fais pour venir ici. Et pour répondre à votre question, je ne vais pas bien, Dumbeldore.

Albu, car c'était bien lui dans son tableau, le regarda avec tristesse. Le vielle homme savait bien, comment était le survivant. Tout les tableaux et fantômes parlaient de l'état du jeune Potter, et de son éloignement de tout. Les professeurs étaient trop occuper pour lui en parler, mais ils savaient aussi que quelque chose clochait. Même Severus s'inquiétait ouvertement pour lui. Enfin, c'était encore un cas à part...

Devant le regard lourd de l'ancien directeur, Harry soupira de nouveau, las. Ses épaules s'affaissèrent et il sembla prendre vingt ans de plus. Ce n'était plus le gamin un peu trop maigre qui allait retourner à Poudlard, mais l'homme qui en avait trop vu. Et devant son regard éteint, le professeur Dumbeldore se décida. Quoi qu'il se passe, quoi qu'il est pu faire par le passer, même pour le plus grand bien, il ferait en sorte que le jeune homme soit heureux. Car il le méritait, plus que quiconque.

-Alors Harry, comment vas Severus?

***

S'il y avait une chose qu'il n'aimait, parmi tout ce qu'il n'aimais pas, c'était bien Snape. Alors, par Merlin, pourquoi venait-il d'avoir une si longue conversation sur lui avec Dumbeldore? Le brun a du respect pour lui, certes, mais pas au point de parler de ses qualités avec un tableau. D'ailleurs, ça brûle bien un tableau sorcier? Non, il n'est pas du tout énervé. Non, il ne veux pas du tout faire taire à jamais ces foutus paroles qui tournent en boucle dans son esprit. Ses yeux verts avada lancèrent des éclairs au sol devant lui, et il marcha d'un pas encore plus rageur. Les couloirs s'étaient vider, semblant comprendre qu'il ne fallait pas l'énerver.

Et puis, comme sa colère était apparue, elle disparut, laissant une vague de tristesse en lui qui le fit ralentir le pas. Ses yeux se ternirent, un voile de tristesse se lovant tout au fond. Il était triste. Triste et fatigué. Incroyablement fatigué. Il n'avait plus qu'une envie: dormir. Mais il fuyait le monde des rêves, sachant très bien se qui l'attendait au bout. Et il n'avait pas l'intention de revivre un cauchemar.