Nos Gosses

1 - bonus

Point de vue Sacha

Je replie les sweats de mon mari, à 58 ans il a toujours les sweat de nos 20 ans. Ma fille, Nour, rentre dans ma chambre.

Nour - t'es prête maman ?

Je ne bouge pas et continu de plier le linge.

Nour - Maman ...

Elle s'approche de moi et m'empêche de plier un nouveau vêtement.

Nour - t'es belle ...

- je sais que c'est faux ma puce, je dois avoir les yeux rouge, et gonflé, je dois ressembler à un panda.

Nour - tu ressembles à une épouse qui aime son mari depuis 36 et qui vient de le perdre.

Mon nounours est parti, il m'a laissé, il m'a laissé avec vos enfants.
Iban a 30 ans et à une femme et deux enfants.
Nour est avec Louis, et j'attends un autre petit enfant.
Eulali toujours avec Léo, depuis 10 ans.
Kaïs est profite de sa vie, il n'a que 20 ans.

Hakim était malade depuis plusieurs mois. Et il est mort dans mes bras, chez nous, dans notre lit.

Je remet correctement ma robe et sort de ma chambre, mes enfants sont en bas.

On vient d'arriver au cimetière.
Les gars sont là, leurs femmes aussi. Même Nadia qui est elle aussi malade depuis quelques mois.
Quelques-uns des gars parle, de souvenir, d'anecdotes.

Ken - un jour il est venu chez moi, il m'a parlé d'une meuf, sans dire un seul prénom, sauf que je le connaissais trop bien.
Un peu après il était avec ma sœur de cœur.
J'ai compris bien avant qu'il parlait d'elle, il parlait d'elle comme la femme de sa vie, celle avec qui il voulait vivre ses vieux jours, avec qui il voulait fondé une famille, avec qui il voulait mourir.
Un souris triste se met sur son visage.
Ils ont eu Iban, se sont marié, sont parti au Canada, sont revenu à Paris, ont eu deux petites filles, et Kaïs.
Quand elle est apparu à Paris, je savais qu'ils étaient fait l'un pour l'autre.

Idriss raconte des souvenirs d'enfance.
Doums des conneries qui faisait rageait mon mari.

Eulali - mon papa, je l'ai toujours vu comme un héro. C'était mon héro. Et se que j'aimais c'est le voir avec maman. Ça me donnait envie de connaitre l'amour. Le même amour qu'ils connaissaient tout les deux.

J'ai mal.
J'ai tellement mal.
Mon Hakim.
Mon mari.
Mon âme-sœur.
Le seul et l'unique.

Je rentre chez moi après deux heures à être chez Ken et Gaëlle qui ne voulais pas me laisser seul.
Seul Kaïs est reste avec moi puisqu'il vit encore à la maison.
Je me met dans le canapé et fixe le mur en face, mon fils s'assoit près de moi.

Kaïs - Maman ?

- Oui.

Kaïs - t'es la plus forte. Je suis sûre qu'il est avec nous.

- tu sais qu'il croit pas, croyais pas à tous ça.

Kaïs - je sais. Mais ça me rassure.

- je t'aime mon fils.

Kaïs - Je t'aime maman. Et je vais rester avec toi.

J'hoche la tête et pose ma tête sur son épaule avant d'éclater en sanglot. Il me manque déjà tellement.