Chapitre 1

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Les vagues étaient déchaînées ce jour là. La météo ne donnait ni l'occasion de se baigner ni de surfer pourtant c'est la météo que je préfère pour pratiquer mon sport. Je me suis dirigée vers la plage de surf complètement vide. Une tempête se préparait, la pluie commençait doucement à s'installer et un nuage de brouillard avait entourée toute la ville, on ne voyait pas à moins de cinq mètres. Pourtant, malgré les remarques de ma mère et les avertissements de mon cher beau papa, je suis partie surfer.  C'est mon temps préféré pour surfer, les vagues sont immenses et il n'y a que très peu de gens sur les plages. Cette fois, la plage était complètement déserte, il n'y avait que quelques personnes qui se baladaient sur la digue quelques mètres plus loin. Les gens restaient cloîtrés chez eux, d'habitude, lors de tempête, il y avait quand même quelques fous qui s'amusait à faire comme moi ou quelques curieux qui exploraient la tempête depuis la plage. Aujourd'hui, pas un chat, il n'y avait que moi, ma planche et l'océan qui se tapait de plus en plus fort contre le sol. Je ne me suis pas posé de questions et me suis jeté à l'eau directement. Après 3 ou 4 vagues qui se sont passés normalement, elles devinrent de plus en plus difficile à contrôler. La dernière vague que j'ai prise m'a emmené directement sur la plage avec autant de délicatesse qu'un taureau dans un rodéo et j'ai décidé que j'en finirais là pour aujourd'hui. Je n'avais pourtant aucune envie de rentrer chez moi. Ma mère est enceinte de 5 mois et est complètement insupportable, entre ses hurlements de joies ou de colères je ne sais plus ou me mettre et mon beau-père n'en parlons pas, il essaye de contrôler chaque recoins de ma vie, je me sens complètement étouffé. Alors, je reste là à regarder les vagues aller et venir avec une telle force que trois The Rock à la fois se ferait emporter comme une mouchette dans un pédiluve. Dans cette région, il n'est pas étonnant que des tempêtes surviennent une à deux fois tout les trois mois mais celle-ci a l'air de dépasser tout ce que l'on a pu voir pour le moment.
Après une bonne heure à observer et écouter l'océan s'énervant, je décide de rentrer. Je fais quelques détours dans les rues de la ville pour retarder mon retour à la maison et c'est à ce moment que j'aperçois un jeune homme qui me semble familier entrain d'essayer de rentrer de force dans un magasin fermé de chaussures de marques.
- Et ! Qu'est-ce que tu fais ? Criais je pour me faire remarquer.
Il se retourna sur moi affolé et commença a courir pour s'enfuir. Je n'essaye pas de le retenir, il n'a pas vraiment fait quelque chose de mal mise à part la tentative de rentrer de force dans un endroit fermé. Après tout, ce n'était qu'une tentative et puis ça n'est pas mon problème donc je ne vais pas me fatigué à le poursuivre pour l'envoyer aux autorités publiques. Je retournai donc chez moi en oubliant cette incident sans grande importance.
En rentrant, je vois ma mère assise sur une chaise de la cuisine l'air inquiète. Quand j'ouvre la porte, elle se précipite vers en me hurlant :
- OÙ ÉTAIS-TU PASSÉ HYLARIA JACKSON ?? JE ME SUIS FAITE UN SANG D'ENCRE , J'AI MÊME FAILLI APPELER LA POLICE ! TU TE RENDS COMPTE DE LA TEMPÊTE QU'IL SE PRÉPARE ? TU TE RENDS COMPTE QUE TU AURAIS PU TE NOYER DANS CETTE EAU GLACÉE ??
- Oh ça va, calme je suis là maintenant et j'ai faim alors arrête de crier et laisse moi me préparer un sandwich, dis je calmement pendant que je me dirigeais vers le frigo.
- NON ! JE NE VAIS PAS ME CALMER ! HYLARIA TU TE RENDS COMPTE QUE JE SUIS RESTÉ SANS NOUVELLES DE TOI PENDANT PRESQUE DEUX HEURES ET DEMI ? LUC EST PARTI À LA PLAGE POUR TE RECHERCHER ! (Luc c'est mon fameux beau-père) JE SUIS ENCEINTE ET LE STRESS C'EST MAUVAIS POUR LE BÉBÉ !
- ÇA VA, JE SAIS QUE TU ES ENCEINTE ! Tu n'arrêtes pas de le répéter. Mais c'est bon maintenant, je suis là.
- Et Luc te cherche toujours dehors sous là pluie !
- Oh ça va, il ne va pas mourir parce qu'il se prend trois gouttes de pluie et puis téléphone lui pour lui dire de rentrer.
- C'est ce que j'avais l'intention de faire et toi tu montes dans ta chambre, TOUT DE SUITE !
J'obéis, c'est vrai que je ne suis pas le genre de fille qui ne respecte pas les règles et je n'aime pas beaucoup me mettre en danger. Je suis un peu une mauviette en soi mais, en même temps, je déteste être prise pour la moins que rien qui va finir ses jours en prison. Alors, je fais tout ce que l'on me dit de faire ou presque. La seule fois où j'ai désobéis c'est à l'anniversaire de mon oncle Steven, le frère de ma mère. J'ai été interdite de château gonflable car il paraissait trop dangereux pour maman et j'y suis quand même aller. Ma mère a le don de me surprotéger et je n'avais jamais été dans un château gonflable de ma vie à cause de ça mise à part cette fois là. Je ne pouvais rien faire de très amusant avec elle. La seule personne qui a toujours été là pour moi et qui m'autorisait à faire les choses que maman m'interdisait habituellement de faire c'était mon oncle Steven. Il était plutôt dans le genre rebelle, il a été trois fois en prison et, quand il était jeune, mes grands-parents ont dû le mettre dans un internat pour enfants à problèmes. Il est mort, il y a deux ans, d'un accident de la route parce qu'il avait trop bu. Il me manque énormément et je me suis toujours promise de le rendre fier en faisant ce qu'il m'avait toujours dit que faire : ne pas suivre son exemple. Je m'efforce donc d'être la petite fille parfaite qui n'enfreint jamais les règles. Pourtant, j'arrive quand même à me faire disputer par ma mère qui cherche toujours une excuse pour me crier dessus et passer ses nerfs sur moi. Ça en devient insupportable..

Perdu en mer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant