à la fenêtre
entre les rideaux
j'aggripe le vent
les courbes s'esquissent
un ombre de femme claque contre le parquet
talons griffant le sol
Paris s'étend contre le jour
j'entends un à un les enfants sautiller
le vélo tinte sur la place
silhouettes ferrant le sol de pas
cadence de l'asphalte la foule danse au centrej'agrippe ta main
ce lion dressé grondant
sa crinière tendue comme une dentelle
son corps comme temple il brandit royalement totalement magnifiquement officiellement l'honneur
de l'honorable Grand Roi
du grand
roi
fou
mort
d'argent
léthé l'a rongé
du temps où l'on savait
son nomj'observe
le lion baille
décroche sa mâchoire
la pose sur le toit
entre ses paupières
entrouvertes
les tuiles se cassent
la nuit glisseParis s'étend Paris s'éteint
mon corps au balcon
mes jambes pédalent le vide
un homme au loin
j'observe
son teint basane l'azur
là bas
au loin
il a deux balafres aux joues
et ses mains murmurent
ses lèvres se taisent
j'attends presque
qu'un mot surgisse de luisoudain
prenez mes fleurs
entre ses deux paumes ouvertes
trois mots tracés en pétales
prenez mes fleursentre ses deux paumes ouvertes
un gouffre se tend
le Fil de la douleur
trois roses oscillent
tranquillement
les épines funambulesprenez mes fleurs
prenez ma vie peut être
ou même le vent
ou même le sol sous mes pieds
mais
prenez, prenez
mes f l e u r s.
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fenêtres ouvertes (le monde sourit)
Poetryoui alors euh je reviens avec un résumé stylé dans quelques jours, promis