Capsule | Skz

08 | La haine.

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12 août 2018 à 18h23, téléphone de Jisung.

Changbin:

Jisung ouvre-moi.
18h23

Drôle de demande
18h32

Ouvre ta porte
18h33

Quoi ?
18h33

Ça fait 10 minutes que je sonne, ouvre.
18h34

  Allongé dans son lit, les écouteurs vissés dans ses oreilles et la musique à fond, Jisung n'avait rien entendu. Il aurait pu faire exprès de rien entendre parce qu'il avait la flemme de se lever, mais non. Mais il ne comprenait pas pourquoi Changbin était devant chez lui, surtout qu'aujourd'hui c'était au tour de Hyunjin d'ouvrir la boite. Pour vérifier ce que que Changbin disait, il s'approcha de sa fenêtre, celle d'où l'on voyait la rue en bas. Et il y avait bien Changbin, qui lui fit un doigt à l'instant où il vit apparaître l'ombre de Jisung par la fenêtre.

– Qu'est-ce que tu veux Changbin ? demanda le blond en ouvrant la fenêtre.

– J'ai ça, répondit Changbin en montrant la boite qu'il tenant dans un sac.

– Pourquoi t'es là ?

– Ouvre-moi Jisung, c'est tout.

– J'arrive.

Jisung descendit quatre à quatre les marches d'escalier et arriva dans le couloir où il ouvrit la porte d'entrée.

– Qu'est-ce que tu fais là Changbin ? C'est pas à moi de l'avoir aujourd'hui, ni à toi de me l'apporter.

– Et toi, qu'est-ce que tu fais là Jisung ? demanda le brun en rentrant dans l'appartement. Pourquoi t'es revenu, hein ?

– Pour ce que t'as dans les mains, répondit Jisung en donnant un coup de tête vers la capsule.

– C'était quoi ton but au juste, Jisung ? C'était quoi ton but ? Autre que revenir foutre la merde dans toute ma vie ?

– Changbin, tu penses qu'il n'y avait que toi de détruit ?

– Bien sûr que non ! Mais toi-

– Alors réfléchis ! Réfléchis une seconde putain, c'est pas si dur. J'avais besoin comme n'importe qui d'entre nous 8, d'accord ? C'est pas parce que tu ne peux plus me voir qu'il faut que tu fasses comme si j'étais totalement insensible face à ce qu'il s'est passé ! J'ai pleuré pendant des heures, comme toi, comme n'importe qui, comme nous tous. J'ai crié tellement fort que j'suis sûr de votre hémisphère, vous avez pu l'entendre.

– Et pourquoi t'avais foutu cette putain de lettre à l'intérieur ? Dis le moi en face ! Le dis pas qu'en message, soit capable de me le dire là, maintenant.

– J'en sais rien, ok ? J'ai raconté n'importe quoi. J'étais con. J'étais con et je le referai pas.

– On a été des amis Jisung, tu t'en souviens ? Même des très, très grands amis! Alors pourquoi ?

– J'en sais rien ! s'écria Jisung. J'étais juste con, jaloux et tout les autres adjectifs possibles horribles que tu pourrais utiliser pour me décrire.

– T'étais jaloux de moi donc ? Parce que Félix n'était pas vraiment qu'à toi ? Parce que je passais sur ses lèvres moi aussi ? C'est ce que tu m'as dit non ? Que tu passais avant moi ? Parce que tu sais, tu repassais après moi. T'étais pas mieux pour ça.

– Non ! Même pas.

– Alors dis-le moi ! Pourquoi ? demanda Changbin en se rapprochant de Jisung.

– Arrête ! S'il te plaît, arrête.

– T'as le droit de me dire des choses les plus horribles les unes que les autres mais moi, je peux pas te poser des questions ? Soit logique.

– J'm'en foutais au fond de Félix, d'accord ? C'est même toi qui l'a dit, j'étais pas amoureux ! J'ai jamais été amoureux de Félix !

– Alors quoi ?

– Putain, t'es trop con, chuchota Jisung avant de prendre le visage du brun entre ses mains et de poser ses lèvres sur les siennes.

Avec la vitesse que Jisung avait prise, Changbin se retrouva collé contre le mur derrière lui et il lacha tout ce qu'il tenait entre les mains pour les poser sur les épaules de Jisung.

– Tu fous quoi là ? murmura-t-il quand Jisung se décolla de quelques millimètres seulement. Tu veux déverser toute ta haine dans ma bouche, c'est ça ?

– Exactement, répondit le blond sans s'éloigner plus.

– Je peux faire pareil ?

– D'une autre manière ?

– De cette manière.

– Fait comme tu veux, répondit Jisung.

Et il n'eut même pas le temps de répondre quelque chose de plus parce qu'à son tour, il s'était retrouvé collé au mur de l'autre côté et Changbin l'embrassait aussi. Ce n'était que par haine, par simple haine. De la pure haine.

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Suis-je en retard ?

Non

(Si)

Bref le voilà enfin donc tant mieux :)