Couteau

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Je me suis réveillé dans une pièce sombre, attaché à une chaise. L'endroit était seulment éclairé par une lampe à huile. Le bois du plancher craquait, accompagnant le mouvement monotone de l'endroit. J'avais un goût salé dans la bouche. Un linge sale la recouvrait.
J'ai essayé de bouger, mais cela ne m'a apporté que des cris de douleur, à peine entendus. Les cordes qui me liaient étaient si serrées que je n'avais presque de place dans ma poitrine pour respirer.

"N'essaye pas," dit une voix dans la pénombre, "ce sont des noeuds matelots, tu ne pourra jamais les défaire dans ton état."

Il y a eu quelques minutes de silence. Et j'ai commencé à crier, peut-être par désespoir ou peut-être pour essayer de me faire entendre, que quelqu'un me trouve, je ne sais pas...

"Ça ne marchera pas non plus," dit-il en se dirigeant vers la lumière.

Il jouait avec un couteau, en tournant sans soucis l'arme dans ça main. Il portait une chemise blanche, sale, sans manches et un court pantalon déchiré. On pouvait voir un tatouage des points cardinaux sur son épaule. Il avait une croix de bois pendue au cou.
Mais ça, ne correspondait pas à son regard. Il fronçai un peu les sourcils, il était froid et rebelle. Le regard d'un pirate.
Ce qui voulait dire que... j'étais sur un bateau. Aparament, dans les compartiments inférieurs. Il était impossible que quelqu'un m'entende.
J'ai émis un grognement, un peu éteint à travers le chiffon. Pirates. Quel peste.

Le garçon a cessé de jouer avec le couteau. Il l'aiguisa un peu et se rapprocha de moi. Il mit le couteau près de mon visage. J'ai essayé de ne pas émettre de cri de terreur, car j'avais encore une certaine dignité. Il a coupé le chiffon.
"Blearck," j'ai craché le chiffon. "Qu'est-ce que tu veux ?!"

"Dis-moi où est la clé de la prison de Hanavack."
"Non"
"Ecoute, petit, les généraux que tu défend t'ont abandonné en mer sur un bout de bateau flottant. Sans nous, tu serais mort. C'est une question de vie ou de mort. Dis-moi juste où sont les clés."

Je n'ai rien dit

Il soupira:

"Bien, voyons si tu changes d'avis dans quelques heures. Nous pouvons même te donner à manger si tu donne l'information."
"Attends", dis-je avant qu'il ne parte, "dis-moi au moins ton nom."

Il eut un sourire de côté.

"Je m'appelle Adan, bien qu'ils m'appellent tranche mortel." Il lança en l'air le canif et l'atrapa à nouveau. "Commandant en second du légendaire capitaine Condor. Bienvenus au Argolia."

Et à ce moment-là, je me suis demandé si je n'avais pas signé ma condamnation à mort depuis le début. Ils étaient après tout les pirates les plus recherchés des Caraïbes.

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