Un debut perilleux

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Ikova: (pour vous donner une petite idée de comment elle est le reste de l'histoire)

Pendant une longue année, j'avais chéri Ikova comme ci c'était mon enfant, je passais mes journées auprès d'elle

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Pendant une longue année, j'avais chéri Ikova comme ci c'était mon enfant, je passais mes journées auprès d'elle. Je dormais avec elle, partageais mon repas avec elle, jouait avec elle, je lui racontais tout, s'était devenu ma plus chère confidente et mon meilleur oreiller pour dormir... Elle avait bien grandi et était devenue magnifique.

Quand elle avait atteint l'âge de s'entraîner pour les courses (2 ans), j'avais engagé un entraîneur très reconnus pour l'entraîner. Mais le manque d'expérience et de résultats d'Ikova ainsi que moi, en tant que femme, l'ont poussé à partir.
J'étais déterminée, rien ne pourrait m'arrêter pas meme la misogynie de certain.
j'avais remarqué qu'Ikova portait un fort intérêt à courir depuis les entraînements, Ikova ne cessait de galoper partout, c'était plutôt impressionnant.

J'avais été rejetée par un bon nombre d'entraîneurs jugeant Ikova inapte à faire des courses mais ce qui leur posait vraiment problème n'était pas Ikova mais bien moi parce que j'étais une femme qui s'intéressait aux courses et encore pire qui voulait faire courir son propre cheval.
Leurs critiques et leurs rejets ne m'affectaient pas, loin de là ça m'avait motivé à leur botter le cul lors des courses.

J'avais décidé de composer une équipe exclusivement féminine, une entraîneuse, une femme jockey, une jument pour courir et une propriétaire déterminée à gagner.

En allant au bar, j'avais repensé à cette entraîneuse, Marion, qui a fait beaucoup parler d'elle à l'époque par son fort tempérament, et une idée m'était passée par la tête. J'étais donc aller la voir, elle avait d'abord refusé disant qu'elle n'était plus dans le milieu. Je savais que ce qu'elle voulait vraiment, c'était de gagner en montrant à ces hommes et femmes qu'elle pouvait le faire. Alors je lui avais proposé de venir voir Ikova s'entraîner et de juger par elle-même si Ikova pouvait gagner et si elle pouvait l'y aider.
Elle était donc venue un samedi après-midi pour voir Ikova s'entraîner. Quand elle était arrivée, l'entraîneuse était très réticente, elle était déjà sûre de sa réponse. Mais quand elle s'était approchée de la piste et qu'elle avait vu Ikova courir à toute allure, Marion s'était retournée et m'avait alors dit « est-ce Ikova que je vois courir au loin ? »
Je lui avais répondue fièrement « oui »
Elle avait alors rajouté « Tres bien, à vrai dire je m'attendais a pire. Elle a un réel potentiel mais il y aura du travail parce que pour l'instant je vois juste une vache blanche courir sur une piste destinée aux cracks des courses ».

Crack signifie dans le jargon des courses « champion ».

Je lui avais souris et Marion avait continué « Je pense sincèrement qu'avec de l'entraînement, Ikova pourrait réussir. Il y'a une course pour les 3 ans l'année prochaine. Ikova aura pile l'âge qu'il faudra. On a 1 an pour donner la moindre chance à Ikova de remporter cette course, alors au boulot »
Marion avait rajouté rapidement « Le seul petit problème, c'est qu'il nous faudrait un jockey compétent, vraiment compétent, pas comme celui qui est actuellement entrain d'esquinté Ikova »
Marion pouvait paraître froide et insolente parfois, mais elle était l'une des meilleures entraîneuses, elle savait ce qu'elle faisait.
Les courses l'avaient endurcie, elle cachait son grand cœur au monde mais je savais pertinemment qu'elle en avait un. Il était dur de ne pas s'endurcir dans un milieu où les femmes ne sont pas permises, un milieu si pervers. S'endurcir était une question de survie.

Marion était brune aux yeux bruns. Petite de taille mais grande de caractère.

Je m'étais donc mis activement à la recherche d'un jockey, c'était déjà dur de trouver un jockey mais alors une femme c'était impossible
Si dur que j'avais perdu espoir pendant un certain temps.

J'avais tout essayer les journaux, internet, bouche à oreilles rien n'avait marché.
Quand j'ai rencontré Cassandra s'était pour le moins inattendu. L'organisation des courses hippiques invitait à des soirées entraîneurs, propriétaires et jockeys de temps en temps. J'avais été invité à ma première soirée avec des entraîneurs, propriétaires et jockeys connues dans ce monde. Je n'avais pas trop d'attente, je savais pertinemment que quand j'arriverais à la soirée, on me dévisagerait et critiquerais dans mon dos. Marion ne voulait pas m'accompagner, elle détestait ce genre de mondanité. Et en toute honnêteté je la comprenais. Qui sérieusement aimerait ce faire critiquer et dévisager toute une soirée ?

Je vous épargne la description de la soirée la plus longue de ma vie. Cassandra avait débarqué en fin de soirée en furie totalement bourrée et m'avait carrément vomis dessus. Elle venait de perdre son cheval. Elle était sans cheval, sans emploi et sans salaire. Tout le monde l'avait regardé horrifié par cette intrusion. En voyant les regards qui lui étaient adressés, elle avait totalement péter un plomb. Elle leur avait dit leurs quatre vérités. La scène m'avait fait énormément rire, leurs regards gênés et horrifiés était excellents à voir.
Après ces révélations plus que brûlantes, elle avait pris la fuite, était tombée sur moi et m'avait vomis dessus. Suite à ce petit désagrément, enfin petit c'est un euphémisme, nous étions sorties de la salle et je l'avais aidé à décuver comme je pouvais, les abreuvoirs pour chevaux sont parfois très utiles.
Nous avions parlé toutes les deux le reste de la nuit. Elle puait l'alcool et moi le vomis. Une équipe de choc. J'en avais appris plus sur elle en une nuit que sur Marion en quelques mois. Nous étions devenues amies. Elle s'était confiée à moi et j'avais fait de même.

Le lendemain matin, nous avions été réveillées par un seau d'eau glacée...
Un homme furieux s'était approché et nous avait rétorqué en nous montrant la sortie « Je ne sais pas ce que vous faites là mais vous êtes dans mon écurie et sur ma piste alors dégagez de la ». Nous nous étions mises à rire tout en nous dirigeant vers la sortie.
Alors qu'on allait se quitter, je lui avais proposé l'offre: « Tu sais j'aurais besoin d'un jockey aussi féroce que toi quand tu étais bourrée. Ça te dirait ? ». Elle avait rigolé un bon moment et Cassandra avait rajouté « Avec plaisir madame ! »
Nous avions échangées nos numéros de téléphone et nous nous étions quittées.
Cassandra avait de magnifiques cheveux blonds et des yeux bleus. Un caractère bien trempé également et une descente d'alcool impressionnante.

Une fois l'équipe au complète, les entraînements avaient pu commencer.
Voici un peu près la journée:

6h00: le lever
6h30: déjeuner avec Marion et Cassandra
7h00 : entraînement
8h45: simulation de course
9h00: séance de câlins
12h00: enfinnnn l'heure de manger
15h00: tâches, box et aprem avec Cassandra
20h30: repas du soir
22h00: petite balade avec Ikova
00h00: le coucher

Plus les entraînements passaient, plus Ikova s'améliorait. Nous voyions les améliorations chaque jour. Cassandra et Ikova formaient une super équipe et elles s'entendaient à merveille. Marion et moi nous nous occupions des finances, entraînements, courses et logistiques.
La course des 3 ans approchait à grand pas ! Et c'était pour bientôt..

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J'espère que ce second chapitre vous a plu autant que le premier !

Ikova, cheval de courseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant