Chapitre 3 : Une nuit mouvementée

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   C'était maintenant le soir, il devait être 20h30.  Tout le monde était déjà rentré et j'étais seule maintenant. J'avais déjà pris ma douche, j'avais eu mon repas ainsi que la visite de mon infirmière. J'étais prête pour dormir confortablement dans le lit mais, l'envie n'y était pas. La télévision tournait sans que je suive ce qu'il s'y passait. C'était sûrement les informations à cette heure. A quoi bon les regarder ? Le chômage augmente, les guerres continuent, la famine dans le monde a fait de nouvelle victime comme tous les jours, un crime atroce est arrivé,  un nouveau scandale politique. Le monde va mal et rien ne s'arrange. C'est toujours la même chose. Une boucle infinie. Je vie dans un monde injuste, désordonnée, égoïste. Malade. Il l'est tout autant que moi. Sauf que moi, celon les médecins,  j'ai une chance de guérir. Le monde n'a pas de médecin pour le soigner et le remettre sur le droit chemin. Il se meurt à petit feu. Je devrais peut être le suivre. Après tout, je vais mourir un jour. Peu se souviendrais de moi alors autant abréger les souffrances. Je ne ferais qu'accélérer ce qu'il va arriver un jour ou l'autre.

Si on m'aurait osculté à ce moment la, on aurait sûrement dit que j'avais une grande déprime passagère comme tout le monde a plusieurs fois par an. Ils auront sûrement raison mais, ce n'est que ce que je pense réellement.

Je pense à mon père la maintenant.  Il a de la chance en fin de compte. Il ne voie pas le désastre qu'est le monde qu'il adorait tant. II est sûrement dans un monde plus... beau. Enfin, je ne peux que me l'imaginer. Me regarde-t-il de la où il est ? Et si c'est le cas comment me trouve-t-il ? Je me demande aussi à quoi il ressemble maintenant à 48 ans. Sûrement toujours aussi beau. Il était beau, même après l'accident il était beau. Je comprends bien toutes ses filles qui bavaient sur lui. J'aurais sûrement fait pareil. Il était vraiment l'incarnation de la joie de vivre. Toujours à dire une bêtise et faire rire tout le monde. Je me remémorai tous mes bons souvenirs que J'ai avec lui quand une forte douleur me pris à l'estomac.

Je sortie du lit et alla jusqu'au toilette dans la pièce juste à côté, du plus vite que mon corps me le permettais. Je suis arrivée à tant devant le toilette avant de régurgiter le peu de repas que j'avais avalé il y a une heure et demi. Voilà que ça me reprenais. Je fais ce nouveau séjour dans cette chambre à cause de ça. C'est ma troisième crise. Mon corps rejette toute forme de nourriture que j'arrive à avaler.  J'ai pourtant manger plus que d'habitude, même si ça reste peu, grâce à la visite de la famille Payne.  Mais je me retrouve la à vomir trois brocolis et un yaourt. Je n'ai même pas eu le temps de viser correctement... Je me retrouve alors vite entrain de tout nettoyer. De cacher toutes les preuves de mon actes le plus discrètement possible pour pas qu'une infirmière soit alertée et vienne découvrir un squelette qui ne sait pas garder un repas, si petit soit il, dans son estomac.

J'avais honte, tellement honte. Je n'ai plus de force, je suis en nage. Je commence déjà à avoir la tête qui tourne. Il reste encore plein de vomi au sol. Je commence à voir des étoiles dans mon champ de vision. Je ne m'arrête pas. Je continue. J'entends du bruit dans le couloir, on m'a peut être entendu. Cependant, rien ne peux m'arrêter. J'essaie de me dépêcher mais mes gestes restent lent. Je suis au bord de l'évanouissement mais je continue. Je suis obstinée. Personne ne dois voir cela. J'entends la porte de ma chambre s' ouvrir.  Je sais que c'est trop tard. Une larme solitaire coule sur ma joue, ma dernière force. Je m'appuie sur le mur et attends finalement que l'infirmière viennent me remettre dans le lit et que je puisse récupéré de mon escapade. 

Effectivement, je sens l'infirmière me soulever sans peine et me conduire jusqu'à mon lit. Ce sont mes derniers souvenirs de cette nuit. Est ce que l'infirmière n'a prévenu ma mère ? A t elle gardé avec elle mon secret  ? A t elle eu du dégoût en déposant mon corps presque inerte dans le lit ? A l'heure qu'il est je n'ai pas de réponse à ces questions.

Il est déjà 8 heures du matin quand je me réveille.  J'entends les infirmières distribuer le petit déjeuner à la chambre à côté. Penser à la nourriture,  à manger fait remonter les souvenirs de la veille au soir. Je me déteste. Je suis vraiment minable. Quand Liam et Sophia vont apprendre cela, plus jamais je ne les reverrais. J'ai tout foutu en l'air une fois de plus.

Je suis coupée dans mes sombres pensées par l'arrivée du plateau repas. C'est l'infirmière d'hier soir. Une honte d'une force jamais ressenti jusqu'à aujourd'hui me pris. Elle dut ressentir mon malaise puisqu'elle pris la parole d'une voix douce et rassurante.

- Bonjour Clara. Ça va mieux ce matin? Me dit - elle avec un petit sourire avenant. Comment fait elle après les dégâts d'hier soir ? Je suis tellement surprise qu'elle a dut me rappeler pour que je réponde enfin .

- Euh oui ça va. Merci. Lui répondis je alors d'une petite voix. Je ne pouvais faire mieux. Je n'avais pas encore récupéré entièrement mes forces.

- Pour hier soir, tu comprends bien que je suis obligée de prévenir le médecin mais je pense que tu ne souhaite y mettre au courant ta famille. Alors je ne dirais rien si tu ne le veux pas qu'à la condition que tu me préviennes si cela se réitéré, d'accord ? Elle avait dit cela en gardant son sourire honnête et bien veillant. Je crois que mon infirmière est une perle rare. Je n'arrive toujours pas à comprendre comment elle fait.

- Promis. Merci beaucoup. Je ne savais que répondre de plus pour lui faire part de ma gratitude. Je pense qu'elle l'a compris.

Elle sortie de la chambre après avoir déposé le plateau repas devant moi.

Mon attention se porta alors sur son contenu. J'avais une briquette de jus de fruit, de simple boule de céréale au chocolat et du lait. La faim était une fois de plus partie d'ailleurs le goût aussi. Malgré cela, la détermination qui était arrivé en même temps que la visite de la famille Payne n'en était pas moins présente. Grâce à cette infirmière qui a su me rassurer, elle a pu résister à mon comportement de la veille.

Je m'attaqua doucement aux céréales.  Après les avoir trempées dans le lait, je me suis munie de ma cuillère et en est pioche une. Après l'avoir bien regardé,  je l'ai mis dans ma bouche. Ça n'avait aucun goût, une envie de tout recracher me pris. Je m'en suis empêché. Je me rappela alors qu'une fois le psychologue avait mentionné que, dans certain cas, la personne a besoin de faire autre chose en même temps. Peut être est ce mon cas ? Aucune idée. J'attrapa la télécommande et alluma la première chaîne. C'était un dessin animé. Je retombais instinctivement en enfance. Je mâchais donc lentement ma céréale en même temps. Une deuxième suivie tout en suivant l'histoire de Franklin et ses amis. La troisième céréale suivie aussi. J'essayais de ne pas y penser mais ce n'étais pas facile.

Au bout d'une heure, la moitié des céréales étaient avalé. Elles étaient devenues toutes molles à cause du lait, encore moins mangeable qu'au début mais la moitié était mangée. C'etait toujours plus que d'habitude. J'étais en train de boire le jus d'ananas en suivant un autre dessin animé lorsqu'une autre infirmière arriva pour récupérer le plateau. Me voyant encore entrain de manger elle me demanda s' il fallait qu'elle repasse plus tard. Je lui fis comprendre que non, j'avais fini. Je vie à sa tête que ce n'était toujours pas assez mais après tout, les autres fois je ne mangeais pas du tout, juste la briquette. Elle devra se contenter de ça pour l'instant.

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Bonjour à mes lecteurs !! Merci de me lire ! Si vous pouvez me donner des avis constructif ou vous me dites ce qui va et ce qui ne va pas se serais juste génial !!!

Ps: désolé pour les fautes d'orthographe je suis pas un as en orthographe !!

Une renaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant