ー blossom

et pour toujours

chenle ferme les yeux en souriant. sur sa marguerite, il ne reste plus qu'un pétale. il inspire profondément, laissant les parfums du printemps remplir ses poumons de fleurs et de soleil. chaque respiration le fait renaître. et heureusement, parce que le sourire de jisung a la fâcheuse manie de le tuer à petit feu. mais chenle en est heureux : mourir n'est pas vraiment mourir si le garçon est là pour lui offrir son étreinte estivale.

ses pensées paisibles viennent calmer son cœur sensible. comme il aimerait que jisung so-
- BOUH !

chenle hurle en tentant de se dégager des mains qui ont empoigné ses épaules endormies. mais il cesse bien vite lorsque ces éclats de rire qu'il connaît sur le bout des doigts viennent se faufiler dans ses oreilles. il se relève d'un bond, les mains sur les hanches et les sourcils froncés.
- MAIS T'ES MALADE OU QUOI ?

oh ! l'envie de se venger tremble dans ses mains ! mais le rire incontrôlable du garçon qu'il aime apaise son cœur peureux. alors il rit, simplement, et sa joie rime si bien avec celle du noiraud.

jisung a rapporté des glaces. assis l'un à côté de l'autre, ils se régalent de la douceur des crèmes glacées et de la chaleur qui se dégage de leur proximité. ils discutent, rigolent et ne cessent d'admirer leur bonheur, l'un jubilant secrètement de la chance qu'il a de faire partie de la vie de l'autre.

soudain, jisung pointe du doigt la pâquerette presque nue que chenle tient encore entre les siens. les yeux rieurs, il observe le petit blond prendre la couleur de sa glace à la framboise. alors, il approche son visage du sien, irradié de chaleur et récite :
- je t'aime, pas du tout, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie...

il attrape le dernier pétale et tire dessus. il le lâche dans le vent juste avant de se pencher pour poser ses lèvres sucrées sur celles du garçon qu'il aime.

- ... et pour toujours.