The Hunter.

Au beau milieu d'une nuit annonçant un orage des plus dangereux, non loin d'une banlieue, on pouvait y entendre les bruits de talons qui écrasaient sous ses pieds, les branches d'arbres poussant leur dernier souffle. Des bottes à talons haut noirs, c'est ce qu'elle portait... On ne savait pas trop pourquoi elle s'enfonçait dans cette forêt de qualifiée « mortelle », une forêt qui avait la réputation d'abriter les morts et des Êtres bien plus maléfiques. Mais celle-ci semblait ne pas s'en préoccuper, elle semblait chercher quelque chose... Mais quoi ? Après tout, qui va pénétrer une forêt sombre au beau milieu de la nuit, pour au final, ne rien y trouver ?

Au fil de sa marche, poussant agilement les buissons avec ses bras presque cachés par des manches de chemises retroussées, ses yeux d'un bleu glacial semblait devenir de plus en plus sérieux. Elle allait bientôt trouver ce qu'elle cherchait tant, ou bien, avec ses sourcils froncés, elle évitait de baisser sa garde...

Elle faisait des revers de tête de gauche à droite ainsi que de droite à gauche, n'oubliant pas de regarder vers le haut mais aussi vers le bas. Il fallait se méfier de tout ici, que cela soit en ville ou en forêt, il fallait se méfier de tout.

Après de longues marches qui prouvaient qu'elle avait l'habitude des lieux, un cri retentit ainsi qu'un hurlement de loup. Il ne s'agissait pas de n'importe quel cri, mais d'un cri d'agonie mélangé à la terreur et au désespoir. Elle appartenait à une femme, c'était sûr et certain. Malheureusement, son heure était déjà arrivée, et la femme aux longs cheveux blancs qui arrivait enfin vers le fin fond de la forêt, ne pouvait plus l'aider. Mais celle-ci se précipita, courant à une vitesse folle, sans tomber, sans hésiter, et sans prendre des bestioles ou des végétaux en pleine face, puisque celle-ci, à l'aide d'un très longs poignards, découpait tout sur son passage qui semblait mener à une sortie des plus horrifiques.

À la vue de cette scène affreuse, la femme fronça ses sourcils encore plus, montrant des veines bleus apparaître au niveau de sa tempe droite. Ce hurlement de loup semblait appartenir à un loup-garou faisant au moins 3 mètres de hauteur muni de muscle des plus imposants. Il avait les yeux rouges, rouges sang, et au coin de sa mâchoire, un long filet de bave visqueux et mousseux coulait le long de son corps inhumain jusqu'à en tomber par terre. Muni de ses yeux bleus perçant, la jeune femme baissa lentement son regard vers ses longues griffes faisant la taille de son corps tout frêle. Mais en guise de bagues, il y avait le cadavre d'une jeune femme, sûrement celle qui avait crié... Il y a bien longtemps qu'elle ne faisait plus partie de ce monde, et de la pire manière qu'il soit, puisque le loup-garou avait arraché sa tête à main nue, encore vivante et toute fraîche. Ses yeux étaient ouverts et on pouvait y apercevoir quelques larmes couler le long de ses joues tachées par un sang sombre.

Elle était démembrée, laissant aux yeux de tous, la véritable allure d'un corps humain. On voyait une fontaine de sang couler sur le sol orné d'herbe noire, il y avait aussi, des doigts, oui, des doigts qui traînaient par terre, des doigts qui montraient la douceur de la victime, et en plus de ça, elle était mariée... Ses cheveux noirs coupés au carré dansaient leur douleur à travers le vent, qui lui, chantait une douce berceuse l'emmenant tout droit au Paradis ou en Enfer...

Sans attendre, la femme aux longs cheveux blancs mordit sa lèvre inférieure colorée par un rouge à lèvre noire et serra ses deux points blancs. Celle-ci se baissa légèrement, planta son talons gauche en arrière, et ramena brusquement son autre pied vers l'autre et entama une course des plus endiablées. Elle se dirigea tout droit vers le monstre, sans trembler. On ne savait pas à quoi elle pensait d'autre, mis à part le tuer, lui et sûrement d'autres monstres, parce qu'on pouvait voir qu'à travers ses mouvements, qu'elle avait l'habitude.

Tout en courant, elle glissa sa main gauche dans son haut noir et y sortait une arme à feu, plus précisément, un Revolver Colt Trooper Match model en .357 Magnum, un petit bijoux qui était décoré par des ornements dorés. C'était une petite arme qui pouvait se faufiler n'importe où, surtout sous une généreuse poitrine, un endroit peu commun mais là où on sait que personne ne pourrait la trouver. Aussi, elle faufila sa main droite derrière son ses hanches récupérant ainsi un long lasso en cuivre noir qui semblait avoir déjà servi.