XV - Derrière O-Yama

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Il y'a quelque chose chez cette fille que je ne saurai décrire. Quelque chose qui m'attire inlassablement. Elle est un mystère à elle seule. Un mystère que je meurs d'envie de résoudre. Elle paraît froide en apparence, mais je sais qu'au fond d'elle se cache une petite fille complètement perdue. Une fillette retrouvée un soir de pleine lune dans une impasse sombre et lugubre. Une fillette qui a dû faire face à de nombreux drames dans sa vie, à tel point qu'elle s'en est forgée une carapace en acier. O-Yama.

Elle se tenait là, en face de moi et avait la ferme intention d'en découdre

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Elle se tenait là, en face de moi et avait la ferme intention d'en découdre.
Pourquoi ne se réjouit – elle pas de devenir mon bras droit ?! Tout le monde l'a toujours souhaité, mais aucun d'eux n'avaient eu le cran de venir me le proposer. Peut-être parce qu'ils ne s'en sentaient pas à la hauteur. Ou bien tout simplement par peur des conséquences que cela inflige.

Je n'ai jamais eu pour habitude que l'on me tienne tête ou me contredise. Pourtant, elle n'hésite pas une seule seconde à exprimer son point de vue, malgré ma réputation. C'est ce qui m'attire chez elle. Son audace. Jamais quelqu'un n'a osé jusqu'à présent et j'avoue que ça me fait quelque chose.

Depuis petit, j'ai toujours eu ce que je voulais, hormis une famille aimante. Mon père était un alcoolique qui battait ma mère quand il rentrait d'une dure journée de travail. La seule chose que je pouvais faire du haut de mes un mètre vingt était de m'interposer, mais ma corpulence m'empêchait de résister face à ce Goliath. Depuis je me suis juré de devenir intouchable et le plus puissant.

- Pourquoi moi ?! Pourquoi pas un de vos autres membres ?! lança-t-elle soudainement.

Je pris un air nonchalant, m'installant confortablement sur ma chaise, la détaillant du regard, de haut en bas, sans gêne. Elle avait le regard dur et plein d'incompréhension.

- Probablement, parce qu'aucun ne s'est prononcé à ce sujet.

Elle plissa légèrement les yeux ce qui me fit pencher la tête légèrement sur le côté. Cette idée n'avait pas l'air de lui plaire visiblement.

- En quoi est-ce un problème ?! demandais-je, reprenant mon sérieux en réajustant ma veste de costard.

- Je viens seulement de débarquer parmi vous, et vous me demandez de devenir votre bras droit. J'ai comme l'impression qu'il y'a anguille sous roche.

Je levais un sourcil d'incompréhension.

- En quoi y aurait-il anguille sous roche ? Être mon bras droit est une place unique que je réserve aux meilleurs. Pourquoi avez-vous l'impression que je vous réserve le pire ?!

- J'ai plutôt l'impression que vous me refilez le sale boulot. On se connaît depuis quelques heures seulement. A vrai dire, on ne se connaît pas du tout. Comment pouvez-vous donner votre confiance aussi rapidement ?

- Le sale boulot ?! JE fais le sale boulot ici. Mon bras droit me servirait simplement à m'épauler. Et ce n'est pas une question de confiance. Je sais qui tu es et ce que tu vaux. Je te l'ai dis je me renseigne. 

- A vous épauler dans quel sens ?!

- Ecoutes, si tu ne veux pas de ce poste ; libre à toi de refuser. Mais saches que c'est la meilleure place que je puisse t'offrir, si tu ne veux pas te retrouver en chair à canon.

- De la chair à canon ?! c'est ainsi que vous considérez vos hommes ?! me demandait-elle d'un air presque supérieur et énervé.

Je soupirais fortement et me levait pour lui faire face. Je la dépassais largement et la regardait de haut, d'un regard des plus sombre.

- Ne prends pas trop tes aises sous prétexte que je veux faire de toi mon bras droit.

A l'entente de ma voix rauque, elle recula d'un pas, par peur. C'est bien la première fois que je vois ce sentiment se former dans son regard. Bien que celui-ci restait lourd de jugements. Je pouvais enfin voir la petite fille qui se cachait au fond d'elle. Une fillette tellement blessée, que je pouvais presque la voir recroquevillée dans un coin sombre d'une pièce assistant à un drame des plus horribles. Je fus soudainement pris de pitié et m'avança tentant de m'excuser, mais celle-ci recula davantage. Je m'arrêta et l'observais, comme désemparé et baissais la tête, perdu dans mes pensées.

 Je m'arrêta et l'observais, comme désemparé et baissais la tête, perdu dans mes pensées

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Voici la fin du dix-septième chapitre.

Surtout, n'hésitez pas à me faire part de vos impressions en commentaires.

En vous remerciant d'avoir lu. A bientôt chers lecteurs.

O - YamaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant