- Malika, réveille toi !

La voix de Rose sortit la jeune femme de son sommeil. Elle frotta ses yeux et regarda son amie.

- Qu'est-ce qui se passe, Rose ? Pourquoi tu hurles comme ça ?

- Il se passe que tu es en retard à ton travail !

- Je commence à neuf heures comme à tous les jours.

- Justement et il est dix heures.

Malika prit quelques secondes afin d'assembler les éléments.

C'est pas vrai ! Je suis morte !

Elle se leva et partit en courant se changer dans sa chambre. Son patron allait lui arracher la tête. Il détestait que ses employés arrive juste à leur quart de travail mais arriver en retard, c'était pire. Elle devait se préparer à affronter sa mauvaise humeur.
Elle enfila ses chaussures et partit en courant de l'appartement. Elle descendit les escaliers et fonça dans un homme, en sortant de l'immeuble. C'était Sébastien.

- Ça va, Malika ?

- Oui, ça va. Merci.

- Au sujet de hier soir...

- Je n'ai pas le temps de parler. À plus tard.

Sur ces paroles, elle partit en courant. Elle imaginait l'homme resté sur place, ne sachant pas trop ce qui venait de se passer. Elle n'avait pas le temps de penser aux problèmes de coeur. Elle avait plus urgent à faire.
Elle arriva enfin à son lieu de travail. Elle entra en courant et partit dans les vestiaires. Elle y déposa ses effets personnels et vit Clara se diriger vers elle.

- Tu es en retard. Tu sais que tu devais rentrer il y a une heure ?

- Oui, je le sais. Je suis sincèrement désolé de t'avoir laissé seule, ce matin. Tu me pardonnes ?

- Bien sûr que je te pardonne. Ça peut arriver des choses comme ça. C'est plus pour toi que je m'inquiète.

- Je risque d'avoir des représailles du chef, n'est-ce pas ?

Clara hocha de la tête. Malika lâcha un soupir. Elle sentait que cette journée ne serait pas là meilleure.

- Lorsqu'il a vu que tu n'étais pas avec moi, il a fait une crise de colère. Il m'a demandé de venir te dire d'aller le voir lorsque tu arriverais. Je vais retourner au travail avant qu'il ne s'en aperçoive.

- Merci, Clara.

Sa collègue partit servir des clients. Malika enfila son tablier et attacha ses cheveux avant d'entrer dans la cuisine. Elle passa à côté de plusieurs cuisiniers concentrés à faire leur repas. Plus loin, le chef donnait des conseils à un de ses collègues. Lorsqu'il se retourna, elle aurait pu voir des éclairs dans ses yeux. Elle pouvait officiellement dire adieux à sa vie.

- Gonzalez ! cria-t-il. Il faut que je te parle.

La jeune femme suivi le chef. Il ouvrit la porte qui menait à l'arrière du restaurant. Ils sortirent à l'extérieur et l'homme referma la porte.

- Vous êtes en retard, mademoiselle Gonzalez.

- Je suis sincèrement désolé, je...

- Je vois en pris, gardez votre salive pour vous. Que vous arrivez juste à temps pour votre quart de travail, ça peut passer. Par contre, arriver en retard, ça ne passe pas du tout !

- Mais monsieur, c'est seulement la première fois que...

- Je m'en fiche que ce soit la première fois ! Je vais m'assurer que ce soit la dernière fois aussi.

Tu m'avais promis...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant