Tu m'avais promis...

4.

Depuis le début de la matinée, Rose ne lui avait pas adressé la parole. Lorsqu'elle s'était levée, elle avait déjà enfilé des vêtements. Elle avait mangé son petit déjeuné et avait filé à la vitesse de l'éclair.
Lorsque Malika descendit au rez-de-chaussé afin de récupérer le courrier, elle vit Sébastien descendre les escaliers. Il la regarda et sortit de l'immeuble. Elle le regarda se diriger vers le parking. Il entra dans sa voiture rouge et partit. Elle tourna le visage vers le courrier qu'elle tenait entre ses mains. En moins de 24h, elle avait réussi à blesser deux personnes. Aujourd'hui, aucun d'eux ne lui adressaient la parole. Elle avait tout fichu en l'air et elle ignorait comment tout arranger.
Elle remonta jusqu'à l'appartement. Une larme roula le long de sa joue. Elle l'essuit avec le revers de sa main. Elle s'assit sur le sofa et navigua sur le net. Son cellulaire se mit à sonner. Elle répondit :

- Salut, maman.

- Chérie, est-ce que tu crois que tu pourrais passer à la maison, éventuellement ?

- Bien sûr mais pourquoi ?

- Tu le sauras bien assez tôt, ria sa mère. À plus tard ma chérie.

Sa mère raccrocha. Est-ce que sa mère avait eu une bonne nouvelle ? Et si c'était le réalisateur qui avait donné sa réponse ? Et si il acceptait de la prendre ? Son cœur se mit à battre plus vite. L'excitation commençait à prendre possession de son corps. Elle ne pouvait plus tenir en place.
Elle courru jusqu'à sa chambre. Elle fouilla pour trouver quelque chose à enfiler. Elle prit sa robe soleil couleur saumon, se chaussa de sandales et sortit de son chez soi. Elle entra dans sa voiture et la démarra.
Une fois arrivé chez ses parents, elle se gara dans la rue. Elle sortit de la voiture et marcha jusqu'à l'entrée de la maison de ses parents. Elle cogna et rentra.

- Maman ? Papa ?

- Malika ! Cria de joie sa petite soeur.

Elle lui sauta dans les bras. Malika la serra très fort dans ses bras.

- Stacy, ça va ?

- Maintenant que tu es là, oui.

- Comment ça se passe à l'école ?

- Ça va bien. J'ai toujours d'aussi bonne note.

- Ce n'est pas surprenant, tu es le cerveau de la famille, ria Malika. Tu as réussi à parler à... comment il s'appelle déjà ?

- Darren et non j'ai la trouille de lui parler. Peut-être que je ne me sens pas prête ?

- Tu n'as que onze ans, Stacy. Tu as tout le temps que tu désires. Où sont papa et maman ?

- Ils sont dans la cour, vient.

Les deux soeurs se rendirent jusqu'à la cour arrière. Malika vit ses parents assit à la table extérieur.

- Malika ! Je croyais que tu travaillais, dit sa mère.

- Pour faire une histoire courte, je me suis fait renvoyé, car je suis arrivé en retard. Mais si ça ne vous dérange pas, j'aimerais bien ne pas parler de ça aujourd'hui.

- Aucun problème, mon trésor.

- Alors, qu'est-ce qui se passe ?

Sa mère regarda son mari.

- Tu veux lui dire ?

- J'aimerais bien. (Il se tourna pour faire face à sa fille.) Mali, tu devrais venir t'asseoir.

Il l'invita à venir s'asseoir en tirant une chaise. Son cœur se mit à battre la chamade. Était-ce une mauvaise nouvelle ?
Elle s'avança et s'assit à côté de son père. Celui-ci posa une main sur la sienne.