Chapitre 1 : "Amenez-le moi"

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PDV EXTERNE :

"- Allez, vas-y, attrape-moi !"

Non loin de la campagne, dans un orphelinat, des cris d'enfants se faisaient entendre.

"- Attends un peu, tu cours trop vite !"

"- Ah ah !"

En ce lieu se trouvaient des enfants dont la vie avait été douloureuse par le passé. Cependant, certains enfants tentaient de ne montrer rien à personne et souriaient jour et nuit, pendant que d'autres se laissaient se morfondre dans leur coin, tandis qu'une minorité restait... seule, muette, solitaire.

Dans l'orphelinat, nous pouvons y voir des enfants jouer ensemble, tout âges confondus. Grands et petits aiment s'entraider, ils se considèrent comme une grande famille et accueillent les nouveaux venus en tentant de les réconforter.
Cependant, certains nouveaux venus ne se laissent pas approcher, ce qui est le cas d'Izuku Midoriya, arrivé depuis déjà quelques jours, et depuis cet instant, aucun mot n'était sorti de sa bouche.

Comme à son habitude, le vert allait s'asseoir sur un banc l'après midi, dans le jardin, et observait les autres orphelins jouer.
Ce n'était pas difficile pour un garçon de 17 ans de trouver sa place ici, car peu de personnes ont le même âge que lui. À part une fille, qui tentait de lui parler depuis un moment déjà, mais jamais il ne lui répondait.

"- I-Izuku ?"

Le garçon aux cheveux verts ne dégnait même pas lever la tête ou ouvrir la bouche afin de parler à cette fille. Il n'en avait que faire, d'avoir des amis.

Cette adolescente était dans cet orphelinat depuis un moment déjà, elle aimait s'occuper des petits et sympathisait avec tout le monde, les considérant comme sa famille. Alors, elle voulait coûte que coûte parler à ce nouvel inconnu, qui l'intriguait depuis quelques jours déjà. Ses cheveux ébourriffés, ses grands yeux verts qui étaient... sans vie. Il ne souriait pas, et semblait comme mort de l'intérieur. La jeune fille connaît déjà ce comportement, beaucoup d'enfants arrivent dans un lieu qu'ils ne connaissent pas, alors qu'ils viennent, peut-être, de vivre quelque chose de très difficile. Et lorsqu'elle voit le jeune Izuku, elle se dit qu'elle peut faire quelque chose pour lui. Mais il reste toujours indifférent à ses tentatives de conversation.

"- Tu ne veux toujours pas parler ?"

Aucune réponse. Elle soupire mais décide de s'asseoir à ses côtés.

"- Ça fait un moment que je te vois observer les autres jouer sans rien faire."

À vrai dire, personne ne tentait de s'approcher d'Izuku, les enfants le trouvaient un peu effrayant car aucune émotion n'était présente sur son visage.

"- Laisse-moi, Ochako."

La fille écarquilla les yeux. Il avait enfin parlé, et avait dit son prénom.

"- Tu sais... On a tous vécu des choses dures, ici."

"- Sauf que tu sais pas ce que j'ai vécu, casse-toi."

Ces mots durs avaient transpercé le coeur de la brune. Elle s'exécuta alors et partit sans un mot.

***

La nuit était tombée, et Izuku se leva de son lit peu confortable. Il ouvrit la fenêtre de sa chambre et s'échappa, comme chaque soir depuis son arrivée dans ce lieu qu'il qualifie de "maudit". Lorsqu'il posa un pied en dehors du bâtiment, il mit sa capuche et partit, tel un voleur.

Il haïssait tout. Absolument tout. L'orphelinat, ces enfants, tout le monde. Jusqu'à se détester lui-même, son propre corps. Une haine errait en lui, il avait l'âme meurtrie et poignardée par des souvenirs dont il ne voudrait même plus se rappeler. Ces souvenirs qui le hantent, ces monstres qui l'observent, leurs regards satisfaits, ces endroits qu'il n'oubliera jamais où avaient lieu ces actes remplis de cruautés, ces mains qui le touchent.

En un regard - TododekuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant