Phase deux: infiltration

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Nia et Zara se dirigèrent ensemble vers l'entrée du campus, leurs bagages sous le bras. Quand elle arrivèrent, Zara chercha une voiture de luxe comme celle qu'elle avait empruntée pour arriver ici. Sauf qu'Aziz n'arriva pas en voiture.

-Les filles! entendirent celles-ci.

Les deux jeunes filles levèrent le nez et virent le prince d'Agrabah juché sur un...

-Tapis volant?! s'écrièrent-elles à l'unisson, Nia avec un grand sourire, Zara avec une grimace paniquée.

Aziz se posa et sauta à terre. Le tapis s'enroula docilement avant de se glisser lui-même sous le bras du prince.

-Salut!

Nia lui répondit joyeusement en échangeant des banalités tandis que Zara gardait les yeux rivés sur le tapis, la bouche ouverte en une grimace dégoûtée.

-Ça va? fit Aziz.

-On va pas aller à Agrabah sur ce truc, pas vrai?

Aziz éclata de rire quand le tapis se déroula violemment, outré.

-Si, pourquoi? Désolé, il est un peu susceptible..., dit-il en tentant de rattraper le tapis.

-Géniaaal! s'exclama Nia.

Zara grimaça un peu plus.

-En voiture, mesdames! lança Aziz en s'inclinant, désignant le tapis lévitant d'une main.

-Youpi!

Nia sauta dessus, ravie. Aziz tendit la main vers Zara.

-Tu veux de l'aide, pour monter? C'est pas toujours facile au déb...

-Je peux... le faire... toute seule, coupa-t-elle en grimpant maladroitement.

Le tapis s'affaissa sous son poids, ce qui la déstabilisa un peu. Elle réussit cependant à se redresser. Elle lui jeta un regard triomphant.

-Et toi? Besoin d'aide? lança-t-elle, sarcastique.

Aziz sourit et sauta avec aisance sur le tapis.

-Je crois que je me débrouille, merci.

Le prince s'assit devant les filles et le tapis s'envola de plus en plus haut. Zara fixait le sol, paniquée.

-Vous êtes prêtes? Parce que ça va un peu vite.

-N... commença Zara.

-Oui! hurla Nia.

Et, avant que Zara ait eu le temps de protester, Aziz mit la gomme.

-AAAAAAAAHHHHHHH! brailla Zara en s'agrippant à Nia de toutes ses forces, fermant les yeux.

Nia éclata de rire:

-Ça va, Zara, ne t'en fais pas!

-Comment tu peux dire ça à trente mètres au-dessus du vide?! hurla la jeune fille.

-Tu as peur du vide? demanda Aziz en se tournant.

-Regarde devant toi, ordonna Zara. Et non, je n'ai pas peur!

-Ça y ressemble, pourtant, glissa Nia.

-Parce que tu crois que chez moi, il y a beaucoup de tapis volants?!

-Tu veux ralentir? demanda Aziz.

Seulement, en plus d'être susceptible, le tapis était rancunier, et donc trop heureux d'accélérer comme il ne l'avait jamais fait:

-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHH!

Deux effroyables heures plus tard, Zara sauta avec précipitation sur la terre ferme... Enfin, le sable ferme d'Agrabah.

-Enfin! hurla-t-elle, chancelante.

-C'était génial! s'écria Nia. J'adore! Je me demande si on pourrait pas en faire venir à la Nouvelle-Orléans!

-Tu peux toujours essayer, dit Aziz, mais déjà qu'ils ont mauvais caractère ici, je ne te promets rien!

-Oh, au fait, lança Nia, regardant ailleurs,... Zéphyr ne devait pas venir?

Aziz sourit d'un air entendu:

-Si, il arrive un peu plus tard, parce qu'il est rentré chez lui hier soir.

-Chouette! Enfin, cool, sympa, quoi...

Zara haussa un sourcil, exaspérée par le manque de discrétion de son... de sa... camarade de chambre, voilà, c'était ça. N'allez surtout pas croire qu'elle la considérait comme son amie!

-Bon, c'était comment, ton premier vol en tapis? lança Aziz, un peu moqueur.

Zara ne répondit même pas et avança d'un pas assuré vers la ville, l'ignorant royalement.

-Je plaisante! dit-il en la rattrapant avec Nia.

-Fais-moi visiter, et épargne-moi ton humour, exigea Zara d'un air suffisant.

-D'accord. Je te propose de commencer par le palais.

Zara écarquilla les yeux et pivota vers lui en s'arrêtant brusquement.

-Le palais? On va au palais?

-Bien sûr!

Zara se trouva stupide: évidemment, qu'ils allaient au palais, elle était avec le prince!

Ceci dit, il n'était pas courant qu'une voleuse se fasse inviter dans un palais rempli de bijoux, de pierres précieuses et d'autres trucs qu'un voleur pourrait... voler. Conclusion: Aziz était soit incroyablement stupide, soit incroyablement confiant en ce qui la concernait, soit, son château était si petit qu'il ne craignait pas que quelque chose soit volé.

Bizarrement, Zara pencha pour la première solution...

Le petit groupe progressa dans les rues d'Agrabah. Nia poussait des cris de joie tous les deux mètres, tandis que Zara ouvrait grand les yeux. Tout était coloré, joyeux, plein de vie. Les marchands vendaient épices et bijoux, des caravanes passaient, d'épaisses tentures lui rappelant la carpette sur laquelle elle dormait avant d'arriver sur Auradon étaient suspendues au-dessus des stands.

-C'est complètement dingue! s'écria Nia. J'adore!

-C'est cool, hein? fit Aziz, ravi.

-C'est bruyant, commenta Zara, feignant l'indifférence.

En réalité, elle n'avait jamais rien vu de tel de toute sa vie! Ce qui était logique, puisqu'elle avait passé toute sa vie sur l'Ile, la chose la plus intéressante sur l'Ile étant de savoir si la tambouille servie au Fish and Chips d'Ursula donnait une indigestion pour une ou deux semaines.

Les voix des habitants sortirent Zara de ses pensées:

-Prince Aziz!

-Bonjour, prince!

-On ne s'attendait pas à vous voir, ce week-end!

-Mes hommages, prince!

OK... Aziz était la superstar locale. Pourtant, il ne semblait pas s'en vanter. Il avait cette attitude amicale qui le rendait très proche de ses futurs sujets.

Il fera sûrement un bon sultan...

Zara voulut se gifler: elle déraillait ou quoi?! Ce serait elle, la sultane! Et pas uniquement d'Agrabah! Elle régnerait sur tout Auradon! Tous ces petits roitelets prétentieux verraient ce que c'est, de gouverner!

Voilà, je me retrouve... Je commence à vriller comme Zevon... Ça va pas du tout! Vivement que je prenne le contrôle!

Zara sur Auradon: Fanfiction Disney DescendantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant