- Le jour d'hui sera le jour de l'évaluation de Matteo. J'ai l'intention de l'observer consciencieusement. Pour ce faire, je vais demander à mes deux apprentis de s'affronter en combat singulier. Si j'estime que la force de Matteo n'est pas suffisante pour devenir mon apprenti, il sera alors renvoyé.
L'orphelin se retourna lentement pour se retrouver face à Frédéric. Ce monstre, qui ressemblait à un ours enragé. Ses cheveux noirs aussi sinistre que la mort, son visage arrondi et déterminé, sa corpulence bâti en force.
Il tenait une grosse et ferme épée entre ses deux mains alors que Matteo serrait intensément la petite dague, sa seule défense face à cet animal sauvage. Il ressemblait à un petit chat sur le point de se faire dévorer. Puis il n'en crut pas ses yeux, Frédéric souriait, et le fixait avec un regard perçant qui voulait dire « je vais te déchiqueter ! ». Mais Matteo ne se laissa pas déstabiliser de la sorte.
Il réalisa une profonde inspiration pour se détendre et ferma les yeux près à se concentrer pleinement sur le combat. Il devait gagner, il n'avait pas le choix, c'était le seul moyen s'il voulait être accepté.Frédéric s'élança sur Matteo avec force, mais le jeune garçon avait senti le coup arriver. Il évita l'épée du garçon de quelques centimètres. Par la suite, il tenta de frapper Frédéric, mais celui-ci para le coup avec sa longue épée. Matteo recula et joua sur la prudence. Mais la bête n'avait pas terminé. Il atteignit le petit garçon chétif au niveau du torse, la victime se tordit de douleur. Son opposant se sentait fier de son coup à tel point qu'il recommença encore et encore. Il brandissait sa longue épée et attaqua en tout sens, malheureusement, il ne le toucha pas une seule fois. Les coups de Frédéric n'avaient plus aucune logique, il grogna tandis qu'il se contentait de trancher l'air, il perdait son sang-froid. Matteo avait compris le rythme de son adversaire et évita avec brillance chacune des tentatives de Frédéric. Fou de rage celui-ci chargea sur Matteo qui voulut éviter le coup en se déplaçant à nouveau vers l'arrière, mais il venait d'atteindre le mur du castel, il était piégé. Ainsi Frédéric parvint à le toucher pour la deuxième fois. Il lui assena un coup-de-poing au visage. Le jeune garçon tituba et s'effondra sur le sol, le coup avait été si violent que Matteo en saignait, il ne parvenait même plus à se relever.
Sa situation semblait désespérée, mais lorsque qu'il redressa la tête, il remarqua Solène et son visage impassible, Maëlys gardant ses mains sur sa bouche visiblement inquiète et Yanis qui le fixait avec confiance. Tous ses amis étaient là pour le soutenir, ils avaient abandonné leurs travaux pour lui. Un sourire se vit alors sur son visage à tel point que Frédéric recula de quelques pas. Matteo lui faisait peur. Le jeune garçon en profita pour se relever et contre-attaquer. Il parvint à toucher Frédéric au visage, enfin, il avait réussi. Du sang glissait le long de sa joue. L'animal contempla l'entaille en la touchant du bout des doigts puis fusilla Matteo du regard, cette fois, il semblait dans une colère noire. Il brandit son épée, prêt à riposter, du moins, il tentait de le faire, car son adversaire évitait toutes ses attaques. Il passa sous l'épée puis sauta par-dessus. Il tordit son corps dans tous les sens représentant une magnifique danse dont Matteo ne contrôlait plus rien. Depuis le début de l'entraînement, l'orphelin avait parfaitement analysé Frédéric. Il avait remarqué qu'il ressentait beaucoup de difficultés à coordonner ses bras et ses jambes donc toutes les esquives de Matteo obligeaient Frédéric à se déplacer et en même temps d'attaquer, ce qui diminua énormément la précision de ses agressions.
De plus, lorsque la bête se lançait sur Matteo, celui-ci avait compris qu'il utilisait tout son poids à chaque coup porté. Frapper continuellement dans le vide l'épuisa, Matteo en profita pour s'en prendre à son adversaire. Il se déplaça autour de Frédéric sans omettre de toucher le garçon. Les coups n'étaient pas puissants, mais étonnement nombreux. Il atteignit le corps de son ennemi au niveau du dos, des bras, des jambes. C'était vraiment impressionnant, Frédéric n'avait pas le temps de le voir venir, ni lui ni même ceux qui assistaient au combat. Matteo se sentait comme possédé. Il esquivait aussi bien qu'il attaquait. Sans s'en rendre compte, il se tenait au-dessus de Frédéric sur le sol, sa lame au niveau de la gorge de son adversaire. Matteo n'en revenait pas, il avait gagné.
Il se releva et remarqua tous les chevaliers autour de lui, une dizaine qui l'applaudissaient, lui. Sur son visage, une sensation de fierté se fit sentir parfaitement lisible. Il bombait le torse et se tourna vers Messire Link qui souriait légèrement et qui applaudissait également tout comme Messire Peter et Messire Edmund qu'il aperçut au fond de la foule. Ses amies se rapprochèrent de lui pendant que Solène aida Frédéric à se relever. Celui-ci s'adressa à Matteo :-La prochaine fois, je te vaincrai, tu peux me croire.
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RandomChers Lecteurs, j'en appelle à votre compréhension. Ceci n'est pas un nouveau chef d'œuvre ! J'ai conscience que cette nouvelle vous brisera le cœur, vous qui appréciez sans nul doute mon talent inestimable. Mais suite à ma participation à un concou...