Un coeur brisé

3 0 0
                                    

ATTENTION :
 
Je tiens à vous prévenir pour ceux qui décideraient de poursuivre leurs lectures. Il s'agit d'une partie encore non publiée dans l'histoire d'origine. Alors si vous ne désirez pas être spoilé, je vous recommande de ne pas lire plus loin que ce message. Pour ceux qui décideraient de le faire, c'est à vos risques et périls ! 

Quant à l'organisateur de ce concours, il est le bienvenu :

La pluie s'intensifiait progressivement, les rivières quittaient leurs lits et la terre devenait gadoue. Il était impossible de voir plus loin que le bout de son nez et pourtant le téméraire chevalier accélérait la cadence depuis son fidèle destrier. Ses mèches blondes complètement trempées, son habit vert dans le même état et son cheval tout aussi épuisé ne le faisait pas abandonner. Il accélérait à travers les forêts et les vallées pendant des heures. Pris de panique, il ne cessait de l'appeler :

- Zelda ! Zelda...Chiabrena, mais où es tu ? 

La pluie et les éclairs dans le ciel l'empêchaient d'y voir clair. 
Soudainement, derrière un fossé dans les tréfonds de la forêt profonde, il les aperçut, tous ces corps éparpillés les uns sur les autres. Ils étaient armés et mal vêtu, il s'agissait de mercenaires. Sans attendre il mit un pied-à-terre. Les flèches qui les avaient transpercés venaient de la garde royale, aucun doute, il s'agissait de celle de Montrouge. Mais il devait garder espoir :

- Zelda ! Zelda ! 

Il aperçu une longue chevelure blonde au milieu des cadavres, son regard se concentra sur cette forme qui ne répondait pas à ses appels. Il trébucha, sûrement sûr l'un des morts, mais continua sa course en rampant vers cette chevelure aussi éclatante que le soleil. Il se retrouva face à un visage pâle, des oreilles légèrement pointus, des yeux bleues. Il aperçu son merveilleux sourire dans un songe avant de revenir à la réalité et de contempler un visage pâle et inerte :

- Zelda...réponds moi ! 

Le jeune chevalier entourait la demoiselle de ses bras et colla le visage de la jeune fille vers sa poitrine. Les quelques gouttes qui s'échappaient de son visage se mêlaient à la pluie. Mais son comportement se modifia quand sa main rentra en contact avec une substance froide et liquide. 

L'estomac de la jeune fille avait été perforé par une lame, sûrement de face, l'entaille était précise. Le chevalier jeta un regard vers l'arrière et vit le corps d'un enfant le crâne touché par une flèche. La princesse s'était probablement jeté devant lui pour le sauver, mais au final lui non plus n'avait pas été épargné. Link reconnaissait bien là Zelda, altruiste et sage, toujours prête à se sacrifier pour autrui.

Le sang coulait encore alors sans attendre le chevalier arracha une partie de sa manche verte et entoura le corps de la jeune blonde les doigts encore tremblant. Mais c'est quand il approcha son visage en direction de son cœur qu'il comprit. 

- C'est trop tard ! 

Ses jambes, devenues trop lourdes pour lui, laissaient s'écrouler sur le sol, incapable de réagir. Sa princesse lui apparut en souvenir, la première fois qu'elle fit son apparition depuis le terrain d'entraînement où il n'était qu'un apprenti, il s'était senti subjugué par sa beauté. Il se souvint des longues heures de discussion sur leurs désirs commun de paix dans le royaume, ce moment où ils n'étaient que de jeunes et candides enfants. Son enlèvement lui revint en mémoire, les journées passées à traverser le monde pour la sauver.

Quand il l'avait enfin retrouvé, il aurait pu lui dire ce qu'il ressentait, il aurait pu se libérer de se poid, mais il n'en avait rien fait. Zelda quant à elle, n'avait jamais été en danger, elle avait suivi ces mercenaires de sa propre volonté, elle était tombée amoureuse et venait de se marier. S'il l'avait retenu à ce moment-là, s'il avait insisté pour la ramener dans son palais elle serait encore en vie ! 

- Zelda ! Je t'aime ! Tu m'entends ? Depuis le premier jour, je t'ai toujours aimé ! 

Il releva son visage et le prit entre ses mains pour fixer ses yeux bleues mais complètement vides :

-Est-ce cela que tu voulais ? Mourir dans la boue, seule ! J'ai respecté ton choix ! Et maintenant ! Regarde-toi maintenant ! On aurait pu changer les choses ensemble ! Mais tu n'es qu'une égoïste qui n'a jamais su voir ce que je ressentais vraiment ! Et maintenant tu ne pourras plus jamais me l'entendre dire...je t'aime, oh Zelda Dieu seul sait comme je t'aime !

Il se jeta dans ses bras avec tristesse et fonda en sanglot avant de se relever avec difficulté. Il dégaina son arme avant de la pointer en direction de sa chair. Il s'arrêta dans son élan, les doigts tremblant, il ne pouvait pas.

- Pourquoi ? Pourquoi ne puis-je pas te rejoindre ? Pourquoi n'en ai-je pas la force ? Murmura-t-il dans un son à peine audible ?

Il ferma les yeux et aperçu le visage de sa dulcinée, ce sourire toujours aussi sublime :

- Nooooon ! Zelda pourquoi m'as-tu fais cela ?

Il marqua une pause puis releva le menton avec détermination :

- Ce n'était pas de ta faute non tu étais innocente, les responsables ce sont eux...ces mercenaires ! Ils t'ont tué !

Ses yeux empli de colère se reflétaient au travers de la lame qu'il compressa plus fort avec sa main droite, il avait désormais un visage empli de haine :

-Tout cela était de leurs fautes ! Quelles idées lui avaient ils mis dans la tête ! Elle est morte à cause d'eux...Mais où êtes vous ?! Il y a des survivants n'est ce pas ? Où que vous soyez ! Je vous retrouverai et je vous éradiquerai jusqu'au dernier, je vous le promet !

Oui, depuis ce jour, l'amour n'avait pas de place dans son cœur, il ne lui restait que la haine. Le seul sentiment plus fort que le chagrin, le seul sentiment qui lui permettrai d'avancer ! 

Concours !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant