Sauvons Freddie!!

Un monde avec Freddie

Jim a passé la nuit a marché. À l'aube, il s'est endormi sur un banc non loin de son ancien salon de coiffure de la Savoie. Y travaille-t-il encore ? Qu'est sa vie à lui sans Freddie ? Quel est son nouveau passé ? Il fait de multiples rêves tous plus tragiques les uns que les autres, et pour cause, Freddie n'y est dans aucun.

Monsieur Hutton se réveille difficilement. Il sent la douceur des draps sous ses mains et la chaleur d'un duvet sur lui. Un parfum familier embaumer la pièce. Jim ouvre ses yeux. Sa vision est floue mais il distingue peu à peu une silhouette allongée à ses côtés. Que c'est-il passé ? Où est-il ? Jim cligne des yeux et recouvre sa vision. La folie l'a sans doute définitivement gagnée se dit l'homme lorsqu'il parvient à identifier la personne près de lui.

–Freddie, murmure le fou. »

Le coiffeur sent la douce main de son compagnon lui caresser la joue. Il la saisit et ferme ses yeux pour l'embrasser. Est-ce vraiment Freddie ? Est-ce un doux rêve ? Il reconnaît son parfum ! L'odeur de sa peau ! Et la finesse de ses mains ! Qu'importe si la folie est son seul remède au désespoir ! Jim préfère être fou que sans Freddie ! L'amoureux ouvre ses yeux avec crainte.

–Bonjour, mon cher, lui dit son compagnon.

–Que fais-je ici ? Où suis-je ?

–Et bien tu es à la maison, chéri. »

Jim se redresse et regarde autour de lui. Il est à Garden Lodge.

–En quelle année sommes-nous ? Demande-t-il perdu en se tenant la tête.

–En 91.

–Quelle date ?

–Chéri, chéri, calme-toi, tu as attrapé une saleté de virus qui t'a mis dans tous tes états mais je me suis bien occupé de toi.

–Un virus ? Le sida ? Je vais mourir ?!! Non, c'est toi qui va mourir ! Mais tu n'es pas mort ? À moins qu'on ne soit pas encore le 23 Novembre !!

–Rallonges-toi, tu es en train de perdre l'esprit, mon cher.

–Mais toi tu vas bien !? Dit Jim en prenant le visage de Freddie entre ses mains.

–Oui, je suis en parfaite santé.

–Et c'est moi qui suis malade ? Dit Monsieur Hutton plus calmement.

–Ce n'est rien, un peu de fièvre et des maux de tête. Il te fallait du repos, c'est tout ! Tu n'es pas habitué à faire des tournées gigantesques.

–Des tournées ?!

–Serais-tu amnésiques, mon cher ? Nous revenons d'une tournée triomphale en Amérique et bientôt on part pour le Japon !

–Tu fais des tournées, toi ? »

Freddie pose sa main sur le front de son amant.

–Oui, tu es encore un peu fiévreux. Je vais te chercher ce qu'il te faut.

–Non ! s'exclame Jim en agrippant son compagnon par la taille. Tu ne me quittes plus ! Plus jamais !

–Je vais juste prendre une boîte de paracétamol dans le tiroir de ma table de chevet, chéri.

–Prends, prends, mais laisse-moi rester blottit contre toi. Je ne veux plus jamais te lâcher. Je veux rester ainsi pour l'éternité. »

Jim avale son médicament sous le regard maternel de Freddie, puis il se rendort. Cette fois ses rêves sont dignes des plus grands compte de fées ! Freddie et lui n'y sont plus jamais séparés.