Le calvaire des hôpitaux

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RACHELLE






L'odieux trou noir s'agrandit, me laissant l'opportunité de découvrir malheureusement, qu'il est sans fin.

L'on a beau courir, s'affoler, prier, on apercevra jamais le soi-disant fond du tunnel, synonyme de la vie après la mort.

Bien contraire aux stupides clichés que nous inculquent sans cesse les séries télévisées et même les dessins animés, il n'existe pas de lumière multicolore éclatante au fond du tunnel.

Parce que déjà, ce n'est pas un tunnel. Non, juste un maudit et gigantesque trou dont on ne connaîtra jamais la finalité.

Là, on a pas d'amis, pas d'enfants et pas d'ennemis. Le gargantuesque charivari habituel, dû à la circulation des voitures ou d'avions a explosé.

Laissant désormais place à un silence infernale et interminable. Comme ils le disent si bien, le silence de la mort qui tue.

Un tourbillon apocalyptique, inhumain et abominable, me débarrasse immediatement de ma fierté, tout en pétrifiant et frigorifiant mon cerveau. Je suis toute nue, je n'ai plus de souvenir, je ne sais pas qui je suis, où je vais et ce que j'y ferais.

Tout ce que je sais c'est que depuis une myriade de minutes, je suis en chute libre, dans un trou obscur sans fin.

La possibilité hypothétique d'une vie après la mort, ne me déplaît pas forcément. Seulement, à quel moment arrivent enfin les fameux anges qui nous conduisent à notre jugement dernier, pour que Dieu puisse enfin nous juger ?
Non, j'ai beau attendre, aucun ange n'arrive, il faut croire que ça aussi, c'était un canular. Mais les gens y croient tellement...

Sauf...

Si j'ai déjà été jugée et envoyée illico en enfer. Un jugement secret, afin que je sois surprise de ma destination finale. Ce qui impliquerait certainement que je me trouve déjà en enfer. Laissez moi réfléchir, où est l'incommensurable feu dans lequel brûlent les hommes pêcheurs et sans foi...

Non, il y a pas de feu, pas de gens avec qui pleurer et partager ses peines démoniaques. En fait, il n'y a pas de peine démoniaque non plus. Et faut croire que même mort, on ne peut pas le voir, lui.

Le célèbre satan aux cornes perchés, à la voix très grave et au regard bestial. Ça aussi, c'était un mensonge, les gens inventent vraiment n'importe quoi pour se faire remarquer et, y en a toujours un qui y crois.

Au delà de tout préjugé, on ne m'a pas présenté deux chemins opposées l'un à l'autre et demandé de faire un choix. Un chemin de gauche qui serait soi-disant très répugnant et celui de droite qui serait extrêmement attrayant, grâce à sa propreté.

Non, il ne peut pas y avoir de chemin ici, voyant, c'est un trou ! Pas un barrage hydroélectrique stupide. Là aussi, je crois bien qu'ils avaient réussi à convaincre plus d'un homme, sur ce bobard.

ScénarioOù les histoires vivent. Découvrez maintenant