Accident

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Au début tout était calme.
Pas un bruit dans la chambre de celui à la chevelure rouge.
Il dormais tranquillement, le crâne enfouit dans son coussin favori.
Puis... une drôle d'odeur lui chatouilla le nez...
Avant que sa porte ne soit fracassé, le réveillant en sursaut.

Il était là.
L'air sérieux, des étincelles crépitantes dans ses mains.
Cela fit l'effet d'une gifle au rouge qui se leva, comprenant immédiatement qu'il y avait un problème.

- Bakug-

- Y'a le feu, faut qu'on sorte.

C'était... perturbant de le voir aussi calme. Eijiro aurait pensé qu'en situation d'urgence, il beuglerait dans tous les sens sans réfléchir...

- Mais... et les autres ?

- Les cinq autres doivent déjà être dehors, aller bouge ! Tu veux finir en rôti ou quoi ?!

Bon bah son calme n'aura pas duré longtemps...

Pendant qu'ils descendait, Kirishima réfléchissait.
Mina et Momo étaient à l'étage du dessous comme Ojiro, Minoru et Denki étaient à la cuisine -sûrement eux qui ont foutu le feu, ces cons -, et tous les autres n'étaient pas à l'internat aujourd'hui. Il fallait qu'il vérifie qu'ils étaient bien sortit...

Alors quand ils un étage plus bas, le rouge fila, bien malgré les grondements du cendré, allant aussitôt frapper aux portes. La fumée commençait déjà à envahir les lieux, il avait bien du mal à voir. Mais il put noter qu'Ojiro et Momo étaient sorti, et avait réveillé Mina en catastrophe, les premières flammes arrivant.
Il la traîna derrière lui, suivant Katsuki qui l'avait miraculeusement attendu - après, était-ce réellement étonnant ?- pour sortir. Il dut utiliser son alter tout comme la fille rose à cause des débris qui tombaient, dépassant le blond qui détruisait ce qui tombait avec ses explosions, mais ils parvinrent à sortir sains et saufs.

Une fois dehors, celui aux dents pointues grimaça, toussant. C'est que le rez de chaussée étaient envahis de fumée, il avait crû étouffer.
Son regard rouge regardant devant, aussitôt soulagé de voir tout le monde dehors. Puis il le tourna derrière lui, s'attendant à voir le cendré...
Personne.

Ce fait le fit écarquiller les yeux, se tournant et retournant, le cherchant du regard, espérant le voir dehors...

- Putain ! Il est où ?! Il n'est pas sorti ?!

- De qui ? Bakugo ? Il n'était pas juste derrière nous ? Fit Mina en observant le bâtiment en feu.

- Si ! Faut que j'y retourne !

S'apprêtant à repartir, un main le retint, le faisant siffler après la rose.

- Kirishima, c'est ridicule ! Tu vas pas rentrer là dedans alors que tu as déjà pas mal utilisé ton alter !

- Je vais quand même pas le laisser là dedans ! Ce n'est pas digne d'un héro, et encore moins d'un ami !

D'un mouvement brusque de son bras, il la repoussa, avant de se précipiter à l'intérieur.

C'était un enfer, du feu et de la fumée partout, il ne voyait que ça. Il appelait son ami comme il pouvait, durcissant les parties de son corps les plus susceptibles d'être endommagé en premiers, soit bras, tête et jambes, et s'enfonça davantage dans la bâtisse.
Il entendait au loin les sirènes des pompiers et des voix venant de l'extérieur... et aussi quelqu'un qui jurait comme un diable. Cela lui permi de ne pas tarder à trouver le cendré dans le salon, près de l'escalier.
Un morceau du plafond avait cédé, et lui était tombé dessus. Et de ce que parvenait à voir Ejiro, il avait les jambes totalement coincées.

- Bordel Kirishima ! Qu'est ce que tu fous ici !? Retourne dehors ! Feula Katsuki en l'apercevant, tentant de se dégager de là sans utiliser ses alters.

Ça serait un coup à faire sauter ses jambes avec si jamais il se ratait, tiens.

- Et puis quoi encore ?! Tu es coincé ! Il faut que je t'aide !

Et malgré les insultes du blond, le rouge se débrouilla pour détruire avec son alter le béton, parvenant à dégager le bas de son corps. Par contre l'explosif devait avoir une jambe cassée, il était incapable d'en bouger une et elle lui faisait vraiment mal vu le geignement de douleur qui lui avait échappé en tentant de se lever. Cela poussa Kirishima à lui servir de béquille tandis qu'il sautait à cloche pied - ayant refusé catégoriquement de se faire porter - jusqu'au bout du salon.

- Euh attend ! Eiji' ! Le gaz !

- Quoi le gaz ?

- Crétin ! Denki oublie toujours d'éteindre le gaz en cuisinant ! Ça va péter !

- Tant pis ! Déjà on sort de là et on éloigne tout le monde ! Tant pis pour l'internat !

Étonnamment le cendré ne répliqua pas, ce qui soulagea le rouge qui ne perdit pas de temps pour se diriger vers la sortie.

Yaoyorozu et un pompuer se précipitèrent sur eux, bien que se faisant vite dégager par les aboiements du blond qui beuglait de reculer.

- Ça va péter la cruche ! Alors éloigne toi bon sens !

- Attendez, je vais vous aidez, vous n'aller pas assez vite et- Tenta la grande femme

Avant d'être coupé par l'explosion violente qui retenti derrière eux. Bakugo eut le réflexe d'éloigner la femme et le plombier en faisant une explosion légère pour les envoyer valser. Cependant, il avait sur le coup oublié sa propre position et celle de son ami, et manqua de crier quand des débris leurs arriva dessus, fermant les yeux, ayant été... tout bonnement incapable de réagir avec son altet.
Mais il ne perçu aucun choc, où dû moins... en avait l'impression. Seul le mouvement de Kirishima et le fait de se retrouver au sol avec lui sur le dos pouvait lui donner un indice sur ce qui venait de se passer.
Ouvrant un oeil, assez craintif, le coeur battant à cent à l'heure, il vit flou. Puis sa peur s'éclipsa, arrêtant de complètement aveugler son esprit, et un premier truc lui vint aussitôt : douleur. Une atroce douleur venant du bas de son dos. Puis malgré ça, il rassembla les rares informations qu'il avait là, sur l'instant. Et autre chose lui vint à l'esprit.
Eijro.
Il était sur son dos putain !

Son regard se tourna comme il pouvait, mais il voyait rien. Il tenta de bouger, mais impossible, il sentait bien qu'un truc venait de le transpercer de part en part, le coinçant au sol.
Son audition faiblissait comme sa vue. Il entraperçu des hommes venir vers lui, vers eux, mais impossible de les distinguer. Il avait mal au crâne, il sentait clairement qu'il se vidait de son sang, mais tout semblait lentement s'éloigner. Jusqu'à ce qu'il sombre dans l'obscurité.

Handicap [Écriture Annulée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant