MAGAM OU LA VENGEANCE DANS LA PEAU...

CHAPITRE 1

✅MAGAM OU LA VENGEANCE DANS LA PEAU

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Retourner d'où on vient, quel bonheur ! Magam huma l'air autour d'elle. Tout lui revint, elle eut l'impression de retourner plus de dix ans en arrière. Cette senteur de soleil qui poussait une chaleur plus crue qu'à l'habitude. Le temps avait filé à la vitesse de l'éclair. De l'eau avait coulé sous les ponts. Elle regarda autour d'elle et sourit encore. C'est avec une assurance bien mesurée qu'elle s'approcha de la porte vitrée qui coulissa toute seule pour la laisser entrer. C'est d'un pas déterminée et sûr qu'elle la franchit. Enfin, elle était à l'intérieur. Elle avait pu après toutes ces années, se retrouver où elle devait être. La société Mongang et fils, cette société d'import-export à l'origine de tout. Magam avait donnée sa vie pour elle, au sens propre comme au sens figuré. C'était son héritage, c'était une part d'elle. Mais malheureusement, elle était morte officiellement pour en bénéficier.

🌳 Elle se remémora tout ce qui s'était passé et sourit malgré elle. Il était temps de faire intervenir tout le monde. Elle était prête depuis fort longtemps. Elle avait tout mis par écrit. Aucun détail n'avait été laissé au hasard. Elle fera les choses minutieusement pour enfin arriver à ses fins. L'homme responsable de sa décrépitude se trouvait dans cet immeuble.

Sa mission était simple : le rendre fou amoureux et le conduire à sa propre déchéance. À la fin, il n'aura pas assez de larmes pour pleurer. Son fantôme était revenu juste pour lui, pour lui faire plaisir. Elle était devenue si belle, le visage parfait. Les traits biens dessinés, tout avait été calculé au millimètre près. Son passage créait toujours des émois. On voulait toucher cette femme magnifique, si parfaite. Le mètre soixante-quinze, avec soixante kilogrammes, une peau noire, brillante, si soyeuse au touché, elle donnait l'envie d'être dévorée toute crue. Les traits de son visage ne laissaient pas deviner aisément son âge. Elle saurait pu avoir vingt, trente ou quarante ans. Une chose était certaine, les hommes succombaient à son seul regard. Les yeux noisette, rappelant la couleur violette, vert-olive, ils n'avaient pas de couleur précise. Tout avait été calculé pour arriver à ce résultat. Magam n'était en fait que le rêve d'un homme normalement constitué. Même un saint aurait renié ses vœux de chasteté pour elle. Pour l'avoir, c'était facile de chercher au plus profond des abîmes.

La belle Magam se dirigea vers la réceptionniste. Une jeune femme un peu gauche qui semblait perdue s'y trouvait. Magam savait qu'elle se prénommait Laurène, elle savait tout d'elle, jusqu'à la couleur du slip que celle-ci avait enfilé le matin même. Le jaune ! Drôle de couleur. Celle-ci n'achetait que les dessous jaunes. Amusant ! Une jeune femme, qui n'assumait pas ses rondeurs. Toujours ponctuelle, elle répondait toujours présente à son poste. Il lui restait juste deux heures avant la prochaine relève. Mais elle supportera comme toujours le retard de quarante-cinq minutes qu'accusera sa collègue Maggie. Une âme sensible, sa place n'était pas dans ce monde de fous.

🌳Elle s'avança vers elle en souriant, lui adressant son plus beau sourire. Celui là même qui lui avait valu un cadeau phénoménal : une voiture de luxe. L'industriel vaniteux n'avait rien vu venir. Il aurait tout fait pour l'avoir, mais hélas, celle- ci était insaisissable

— Bonjour mademoiselle, excusez-moi de vous importuner mais j'ai un rendez-vous.
Laurène regarda la femme sophistiquée en face d'elle. Mon Dieu, elle croyait qu'elles n'existaient que dans les films. Les effluves de son parfum lui parvenaient d'une manière éhontée jusqu'aux narines. On aurait dit de la glace à la vanille. Son ventre bouillonna. Elle avait une fois de plus sauté son petit-déjeuner. Comment répondait-on à une créature pareille ?

— M..m...Je....il n'y a pas de pro....blème. .

Laurène avait subitement perdu l'usage de la parole. Pourquoi fallait— il que son bégaiement revienne à l'instant. Une réceptionniste bègue. On aurait tout vu.