-Donc on va ou la ?
-No stress, suis moi jusqu'à la sortie pour commencer...
-Comment on va y aller dans le désert ? T'y va souvent d'ailleurs ?
- En voiture, et non pas spécialement mais je connais. Puis de toute façon le désert se ressemble peu importe ou t'est alors bon...Tu m'a 'air stressé pour un futur globe-trotter, ta jamais appris à faire confiance ?
Chaïm décida de m'emmener chez lui, ce n'était pas dans Dubaï même, et le dépaysement était encore une fois était scotchant, c'était un petit village ni trop arriéré ni trop moderne a à peine 30minutes de la métropole ! Là-bas, les gens étaient bon, simple, pas très riche mais avec le sourire. La maison de Chaïm était assez isolé du reste du village et c'était la seule maison qui se démarquait des autres elle avait cette façade qui ressemblait à de la terre mais très solide et très bien isolés ! Quand j'ai passé le pas de la porte, l'odeur du pain Arabe m'hypnotisa aussitôt et arriva d'un coup l'odeur du jasmin d'Arabie m'assena un deuxième coup qui ne m'était pas désagréable ! Le décor quant à lui n'était pas du pays, c'était moderne, blanc et beaucoup de meuble qui valait surement le prix de la maison des voisins. Le seul objet de déco qui me faisait rappeler l'Arabie était de grand tapis sur le sol avec plein d'ornement, de rosaces et de couleur ! Au fond de la pièce il y avait 3 tapis de prières dirigées vers La Mecque avec un Coran sur un trépied qui surplombait les 3 tapis de prières.
-Dit moi Chaïm, pourquoi ces tapis ?
- Je t'ai pas encore présenté, excuse-moi...
Et il se mit à appeler fort les autres habitants de la maison « ALIA ! AMINA ! Venez mes chéries»
-You, si tu me laisse t'appeler de la sorte mon ami ! Je te présente ma douce, celle qui m'a, de toute ma vie, accompagné, aidé, relever et grâce à qui j'ai pu avoir la plus merveilleuse des filles, Alia ! Qui a par ailleurs un an de moins que toi ! Je vous présente Youri ! C'est un jeune Français qui cherche à découvrir le monde pour faire court. Je vous laisse finir de préparer le repas mes belles.
-T'aurais à boire s'il te plait ?
-Bien sûr, que veux-tu ? Du thé ? De l'eau ? Du jus ?
- Un thé m'ira très bien.
-Installe toi et j'arrive.
Dix minutes plus tard, il revenait avec sa femme, sa fille et un plateau remplis de gâteaux Arabe et de dattes avec au milieu quatre tasse de thé dans les couvert traditionnelle. L'odeur était si forte, la menthe envahissait le salon, j'étais surement le seul à la ressentir, habitué aux thés en sachets, je me suis laisser enivrer par cette odeur qui se mêlai à celle des gâteaux sucrées et des dattes. J'ai eu l'impression de redécouvrir l'odorat depuis mon arrivé.
-Alia, Ami, je vais partir faire visiter le désert à notre hôte, on partirait ce soir, et on reviendrait après demain soir. Vous pourrez nous faire quelques pains et de quoi manger ? Nous vous en serions très reconnaissants. Pas vrai You ?
-Bien sûr, ce serait un privilège de pouvoir goûter votre cuisine, si jamais vous avez besoin du moindre coup de main n'hésitez pas ! Je ne suis pas qu'invité, je suis également la pour découvrir le monde, quoi de plus typique que découvrir le cuisine d'un pays pour s'y faire une idée ? Ce serait également un honneur de pouvoir mettre la main à la pâte mesdames...
C'est en repartant dans la cuisine que j'ai remarqué le regard d'Alia, elle était si belle, son teint de beau bronzée était sublime, c'était une jeune femme de taille moyenne, elle portait un voile qui cacher ses cheveux, sa lui rendait un charme fou, de son visage se dégageai la couleur vert clair de ses yeux si brillant comme ceux des chats en pleine nuit! Elle avait une peau si lisse, si pure, cette femme était belle, elle ne dégageait pas seulement une beauté étonnante, elle avait également une sagesse surement inné par son père ! Quant à Amina, elle était plus discrète, ça avait l'air d'être une femme très rangée, au savoir sûrement incroyable, elle ne parlait que très peu mais elle m'inspirait une tel sécurité maternel que j'aurais eu confiance en elle les yeux fermés. Amina, était une très belle femme, elle avait du caractère c'était sûr mais c'était le genre de femme à toujours t'offrir son couvert si t'étais dans le besoin. La générosité Arabe, elle en était l'incarnation même ! Alia, tenait surement sa beauté de sa mère, du moins en grande partie. Chaïm, était un homme, élégant avec de manière, mais sous sa barbe, j'avais du mal à m'imaginer son visage. Sa bonté et sa générosité était grande, belle et sans limité ! Cette famille m'invoquer les bienfaits de l'Islam, j'avais toujours aimé cette religion, mais entouré de personne comme cette famille me rappeler que j'avais juste.
-You, viens dans la jardin, je vais te raconter notre voyage.
Pour aller au jardin, on devait passer par un grand couloir, orné de plusieurs tableaux avec de belles écritures en Arabe qui m'était incompréhensible, mais pour le plaisir des yeux c'était un pur bonheur. Plus on s'éloigner de la cuisine plus l'odeur s'estompait, mais j'avais toujours l'impression qu'une autre odeur venait embaumer mes narines. Cette fois-ci c'était celle de l'herbe fraiche malgré cette chaleur pesante d'environ trente-cinq degrés, tellement pesante. Arrivé devant la porte du jardin, on pouvait d'ores et déjà admirait un ciel à plus d'un millions d'étoiles, une boule à facette géantes, Chaïm m'invita à m'assoir sur un transat je ne voyais que le ciel, ses millions d'étoiles et son énorme lune comme dans les contes des mille et une nuit ! Le combo parfait avec le thé à la menthe qui était enfin arrivé à température idéale pour être dégusté. Chaïm me raconter ce qu'on allait faire, mais pour dire vrai j'en avais rien à faire, je chercher la plus grande, la plus brillante, la plus belle étoiles... Je les ai catalogué une par une, comme un gosse qui cherche son père dans un magasin, sauf que là, les rayons étaient bien plus désordonnée qu'un hypermarché et bien plus vastes, que même si j'aurais pu les inspecter en totalité je l'aurais pas retrouvé... Comme un gamin qui aurait été oublié par sa chair dans l'inégalité la plus exhaustive...C'est dans ces moments précis que je m'engrainer dans ma haine viscérale, et c'est précisément dans ces moment-là que j'ai compris que même dans le coin le plus paumé de l'Arabie Saoudite ma routine me collerai à la peau tant que je n'aurais pas l'envie ou la force de m'en défaire. Est-ce que je devais en parler ? Peut-être que ça me libérerai. Peut-être que je devrai dormir ? Une vrai nuit, pas entre deux sièges d'avions ou en une micro sieste. C'était surement son côté paternel, mais Chaïm l'a senti, et j'ai senti qu'il la senti quand il s'est tût, le silence s'était invité à cette belle nuit étoilé. Un silence pesant, lourd, le genre de silence qui survient avant une discutions entre deux hommes prêt à faire en sorte que même quand l'un des deux quittera ce monde, l'autre se remémora c'est mots qui l'auront fait changé. C'est mots qui lors d'une nuit étoilés viendront éclaircir le restant de sa vie, autrement dit c'est mots qui lorsqu'un homme se retrouve au pied du vide, se retrouve face à deux solutions, celle que les moutons en difficultés accepteront sans bêler ou celle que les loups les plus avide de vouloir s'en sortir seul adopteraient. Le mouton c'étaient la partie qui réussirait à dévoiler c'est problèmes, le loup c'est celui qui dira que tout va bien et que c'est surement la fatigue qui le rend si fébrile à la situation...
- A quoi penses-tu mon grand ?
- Ta été présent à la mort de ton père ?
On ne pouvait être plus direct je pense...
-Non, et je ne pense pas que le boulot soit une excuse valable pour justifier cet acte...
-Comment il s'appelait ?
Quitte à créer un lien, autant que ce soit le plus direct possible. Les amitiés les plus fortes, ne sont-elles pas les plus franches ?
-Ibrahim... C'était un homme bon, très pieux et comme beaucoup d'anciens de son époques un travailleur qui en vaut deux d'aujourd'hui. Te fie pas à ce que je t'ai raconté dans l'avion à cet époque les parents n'étaient pas aussi expressifs que nous, disons que l'on n'avait pas les mêmes problèmes... Pour dire vrai, il m'a toujours accompagné, quand j'étais petit et que les villages étaient souvent attaqués par les rebelles, il prenait toujours le risque de m'emmener à l'école. Tu vas surement me dire que prendre ce risque c'était stupide et inutiles au péril de la vie de ces enfants...? Avant d'avoir ma petite Alia je n'avais pas vraiment d'avis sur la question et c'était une partie de ma vie que je n'avais pas réévalué si je peux dire. Mais après, avec énormément de recul, je pense que ce qui sauve un homme dans ce monde à notre époque, et je précise bien à notre époque, c'est son intelligence, sa créativité, son éducation et pas sa colère, son envie d'argent ou de matériel. Et c'est là, quand j'ai préféré que ma fille se cultive, plutôt que tout lui offrir sur un plateau d'argent... J'ai compris qu'il ne risquait pas ma vie non, au contraire, il me la sauver...
Putain que c'était beau.
-Maintenant que je t'ai raconté, à ton tour, si tu ne veux pas tout me dire c'est ton choix. Mais libère-toi de ton poids ! Dans moins d'une heure et demie tu seras au milieu du désert, la nature à l'état sauvage le plus primaire qu'il soit, bien sûr que je m'y connais et que le risque est léger. Mais en étant haineux tout peut arriver. Délivre toi de tes blessures, un jour un chirurgien m'a dit « le plus dur dans notre métier, ce n'est pas de soigné une plaie et ça peut importe sa taille, peu importe sa profondeur, peu importe où elle est située, non. Le plus dur c'est de guérir le cœur, l'être humain à cette faculté à pouvoir s'auto-torturer volontairement en pensant que personne ne peut le comprendre. Mais si tu ne veux pas qu'on t'écoute, comment veut-tu qu'on te comprenne ? ». J'ai trouvé ça beau, et comme tout ce que je trouve beau j'y conserve.
Putain, c'était encore une fois, bien narré. Il m'avait en deux phrases fait réfléchir sur certaines de mes convictions...
C'était l'heure d'y aller, on tcheker une dernière fois si l'on avait rien oublié.
Assiettes et couvert ok, lampe torche ok, allumettes ok, réchaud ok, caleçon de rechange ok, tente et duvet ok ! Je pensais avoir la panoplie parfaite de l'aventurier du désert avant que Chaïm m'interrompt.
-As-tu déjà mis un turban ?
-Pour le désert ?! J'aurais imaginé un tas de truc pour contrer la chaleur, mais porter un foulard m'étais à aucun moment venu à l'idée... Loin de moi, l'idée de remettre ton savoir en jeu hein...
Pendant bien dix minutes, sous l'œil amusés de la belle Alia, Chaïm tenta tant bien que mal de m'apprendre à mettre correctement un turban ! J'en ris encore de savoir qu'en moins d'un mois, j'ai tout quitté, je suis partie pour le Cambodge, j'ai atterri à Dubaï, appris à mettre un turban et passer deux jours dans le désert !
-C'est l'heure mon grand ! On y va ! Alia va nous déposer aux portes de palais des sables, de là on marchera quelques heures afin de rejoindre un point culminant où t'aura l'impression de t'endormir avec la chaleur de la lune qui te berce. De la haut, t'aura l'impression de pouvoir traversé la voute céleste juste en tendant le bras, c'est vraiment quelque choses, tu verras...
C'est là qu'intervint Alia, elle avait l'air plus sure d'elle que tout à l'heure, elle engagea la conversation avec son père sans vraiment lui laisser le choix, mais même dans sa vigueur, le respect était présent, toujours avec une certaine classe mais une classe certaine.
-Baba, je viens !
-Tu sais très bien que ce n'est pas possible ma fille. On ne peut laisser ta mère seule deux nuits.
-Je lui en ai déjà parlé et elle est d'accord ! Baba, s'il te plait !
- You, tu n'as surement pas remarqué, mais Amina est aveugle depuis la naissance de notre fille... C'est pour ça que je ne veux pas, tu dois surement te demander comment elle arrive à faire toutes ces choses qu'une personne dotées de la vie fait ?
-Maintenant que je suis au courant, c'est vrai que son regard divaguant dans le vide me rappelle certains patients que j'ai eu à m'occuper... Mais ta femme est forte, jamais, de mon expérience j'ai vu quelqu'un gérer aussi bien ce handicap.
-C'est grâce à Alia, elle l'a toujours épaulé, dans chaque situation chaque moment elle était là. Pendant que je voyager de pays en pays, elle s'en occupé. Je me sens pas vraiment coupable, surement car il ne lui est rien arrivé, mais aussi car je faisais tout ça pour elle, pour qu'elles puissent avoir un toit pour dormir, du pain pour manger et pour économiser afin qu'Alia ai assez d'argent pour commencer sa vie, une fois mariés j'espère, avec de quoi se loger sans trop d'ennuie... Et toi Alia, t'est cours ? Tu vas les ratés pour une petite excursion ? C'est ça que tu veux ?
Chaïm ne criait pas, mais je ne l'avais jamais vu si en colère, bien sûr que pour les cours la raison était valable. Mais il ne pouvait pas empêcher sa fille de vivre sa vie pour sauver celle de sa mère même si leur culture en était ainsi, je pense qu'elle l'avait déjà bien aidé.
-Je veux vivre baba ! J'en peux plus du circuit maison-école ! S'il te plait, je veux me retrouver au milieu du désert, me sentir vivre, découvrir un nouvelle air !
-Tu ne changeras pas d'avis je suppose ?
-Non !
-Fait tes bagages, prend que le strict minimum et prend une tente et un sac de couchage pour toi.
L'ambiance avait perdu vingt degrés, elle était même glaciale. J'ai senti la peur, sa balade dans le désert n'avait plus le même goût, laisser sa femme seule le désemparé. J'ai tentai de le rassurer mais rien n'y faisait, à vrai dire pour rassurer j'étais surement la personne à éviter j'ai toujours eu du mal à ressentir la peine de ceux qui m'entourent...Avant de partir il était allé dire au revoir à sa femme, pendant ce temps Alia et moi attendant dans la voiture dans un silence pas pesant mais que personne ne voulais briser.
-Comment va-t-elle faire pour se repérer seule ?
-Mon père, lui a mis des repères à certains endroits. Tu ne les as surement pas remarqués, mais c'est des petites bosses par terres, des poignées devant certaines pièces avec le nom en braille pour qu'elle ne se perdent pas. Puis c'est sa maison, elle a vécu plus de vingt avec mon père à l'intérieur elle y connait chaque recoins. Ne t'inquiète pas, si je la laisse c'est que je sais qu'elle peut y arriver. Je m'en suis occupé plus que quiconque...
J'adorais l'entendre parler, je m'inquiétais vraiment pour Amina ? Je voulais juste l'entendre parler ? Ou les deux ? J'étais encore trop flou pour me prononcer, encore une fois. Comme si j'esquivais toutes les réponses à mes questions. Elle me plaisait j'en étais sûr, mais j'avais l'impression de trahir la confiance de Chaïm qui m'avait accueilli. Mais est-ce que je devais vraiment ignorer ce que je ressentais ? Mes confusions en était resté la quand le mari était de retour en prenant la place du conducteur. Il démarra et pris la route avec une certaine peur. La radio en fond sonore j'ai tenté d'engager la conversation en vain.
-Où va-t-on laisser la voiture ?
Chaïm ignora ma question, il l'avait entendu je sais, je sais aussi qu'il n'était pas en colère contre sa fille et qu'il avait juste peur pour sa femme car les seules fois ou elle était seule c'était pendant les cours d'Alia. Mais ma question n'aura quand même pas trouvé réponse, en vérité je m'en foutais de la réponse je voulais juste détendre l'atmosphère, pour dire vrai le vent que je mettais pris me faisait intérieurement rire. En tournant la tête j'ai croisé le regard d'Alia et à la vue de son regard timide j'ai senti que mon malaise l'avait bien fait rire aussi. Le voyage ne commencer peut-être pas si mal.
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Destin
AdventureSuite à la mort de son père, un jeune désemparé fait face à deux options. Continuer le combat de son père et vivre une histoire unique ou continuer ses études en menant la vie de monsieur tout le monde. Un Roman qui débute sa course a Lyon pour atte...