Really need you [ Philippe Coutinho & Neymar Jr ]

I.

Tite - Coutinho ! Tu te concentres ou tu vas sur le banc mais tu ne restes pas sur le terrain si c'est pour faire de la merde !

Mon ventre se contracte alors qu'en me tournant vers mon entraîneur, mon regard croise celui d'Arturo qui arque un sourcil, souriant fièrement.

Case - Putain ! Ce genre de personne qui t'encourage quand on te dit que t'es une merde, c'est les meilleurs ! T'as le mec parfait, Couto !

Je force un sourire suffisamment crédible pour qu'il y croit. Eh voilà ! Encore une fois, mon copain passe pour un gentil être adorable et protecteur. Au fond, je sais que s'il sourit, c'est pour indiquer qu'il a raison, qu'il n'est pas le seul à penser que je suis une brêle. Ma gorge se serre alors qu'ils me fixent tous. Je retire rageusement mon chasuble et Carlos le récupère en secouant la tête. Neymar et Alisson me fixent tristement alors que les autres se reconcentrent. Je ne suis pas dedans. Autant que j'abandonne maintenant. Tite roule des yeux et donne de nouveaux ordres alors que je rejoins les bords du terrain. Mon copain embrasser ma tempe quand j'arrive à sa hauteur.

Arturo - Si même ton entraîneur se met à penser comme moi... Et tu remarqueras qu'aucun de tes soi disant ami ne s'est interposé ou n'a dit quoique ce soit. Ils pensent tous la même chose, joli coeur : tu sers à rien. À part à me vider les couilles, évidemment. 

Je détourne le regard alors qu'il caresse ma nuque. Voilà ce que je suis aux yeux de mon copain : un vide couille qui n'est qu'une merde. Il pose ses lèvres contre ma nuque et il me laisse un suçon. Je sais qu'il sera plus que visible. Il adore faire ça : marquer son territoire comme si j'étais son objet. C'est probablement ce que je suis au fond, à ses yeux. Je ferme les yeux pour que les larmes qui pointent le bout de leur nez ne soient visible par personne. J'aimerais que quelqu'un se rende compte que ce n'est pas normal, qu'il y a un problème. Je n'agis plus comme avant, je le sais, mais personne ne s'en rend compte.

Neymar Jr

Roberto s'approche de moi alors que Vidal entraîne Phil vers le centre d'entraînement, sans doute pour qu'il se change, ou pour mieux pouvoir le baiser. Je tape rageusement dans un ballon qui s'envole et va percuter le dos de Willian. Celui-ci se tourne vers moi et je fais un signe pour m'excuser.

Bobby - On le laisse continuer à s'enfoncer ? Tu sais qu'il y a un problème, pourquoi tu ne fais rien ?

Ney - Il préfère parler avec Lewandowski ou les munichois. Ils sont plus intéressants, je crois, ces derniers temps !

Bobby - Tu lui as montré que tu étais fier de son choix, que tu l'encourageais à rester en Allemagne ?

Je secoue la tête. Non, je ne l'ai pas fait. J'ai trouvé sa décision si étrange que je n'ai pas pris la peine d'essayer de le comprendre, ni même le temps de lui dire que c'était une bonne décision. Peut-être que si je l'avais fait, il n'aurait pas commencé à arrêter de me parler. Tite s'approche, mais je retire mon chasuble et me dirige vers les vestiaires. Quand j'arrive, Vidal est assis sur un banc, occupé avec le portable de Phil que je reconnais à la coque. Je lui prends des mains et le verrouille avant de le glisser dans la veste de son propriétaire. Vidal me fixe avec un petit sourire et je m'installe face à lui, juste devant la veste de celui que je considère comme un frère. Quand Phil arrive, je me décale pour lui laisser l'accès à ses vêtements, non sans remarquer le bleu qui orne le haut de son dos et celui en forme de traces de doigts sur son biceps droit. Je ne dis rien et fait comme si je n'avais rien vu. Dès que Mister Chili sera éloigné, j'en parlerais avec Phil et uniquement lui.