Really need you [ Philippe Coutinho & Neymar Jr ]

II.

Philippe Coutinho

Une main se plaque sur ma hanche et me tire en arrière. Une main se pose sur ma bouche pour m'empêcher de crier. Je m'apprête à me débattre quand je reconnais les tatouages. Neymar. Je relâche ma respiration et me détend. Il relâche son emprise et me fait me tourner. Sa main se pose sur mon épaule et son pouce caresse la peau de mon cou.

Ney - Faut que tu me parles, mec. Je sais qu'il y a un problème.

Je fronce les sourcils et il remonte la manche de mon t-shirt. Je baisse la tête.

Ney - Ce sont des traces de doigts, Philippe. Et ce n'est pas normal. J'ai vu celui dans ton dos, aussi.

Mes poumons se contractent et je ferme les yeux. Sa main glisse dans mon cou et je fais un pas en arrière. Quand mon regard croise le sien, je peux y lire l'incompréhension qui y règne.

Ney - Tu te souviens de ce qu'on s'est dit quand on avait treize, quatorze ans ?

Phil - On s'est dit beaucoup de chose à l'époque.

Il rit et hoche la tête avant de reprendre son calme.

Ney - Notre amitié, c'est comme un mariage. On est ensemble, pour le meilleur, comme pour le pire. On chérit et on protège l'autre. On lui donne assistance et aide s'il en a besoin. On ne s'abandonne jamais. On se serre le coudes, dans les bons, comme dans les mauvais moments. C'est toujours d'actualité, Couto ! Alors vas-y, balance !

Phil - Je peux pas, Ney.

Ney - Tu peux. Tant que je suis avec toi, tu peux tout faire, mec. Je serais toujours là pour toi. Je te le jure. Je te jure de tout faire pour t'aider, le mieux et le plus discrètement possible. Et relève la tête, nom d'un chien ! Ta couronne va tomber.

Il attrape mon menton avec délicatesse et me relève le visage. À nouveau, son regard croise le mien. Toutes mes barrières s'effondrent en voyant la détermination qui trône dans son regard.

Ney - Phil, Bobby et Jord' s'inquiètent. Leo et Luis ont déjà tiré la sonnette d'alarme aussi. Je n'ai pas envie que les allemands viennent me faire passer le message que tu ne vas pas bien. S'il te plaît, parle moi.

Phil - J'en peux plus, Ney. Je ne supporte plus d'être un objet pour lui.

Je craque et il me prend dans ses bras, caressant mes cheveux avec tendresse. Je commence à lui raconter. Tout. La violence. La douleur. La relation que j'ai avec Arturo. Je sais qu'elle n'est pas normale, qu'elle est toxique, mais je ne peux rien faire. J'ai déjà essayé de le quitter, il a débarqué pour me faire comprendre qu'on ne le quittait pas. Je me souviens encore de la douleur, de la peur, de l'impression que j'allais mourir. J'ai vu ma vie défiler devant mes yeux cette nuit là et je ne veux jamais revivre une nuit aussi horrible que celle-ci.

Ney - T'aurais dû m'en parler depuis longtemps, Loulou. Tu sais que je ne t'aurais jamais jugé.

Je renifle alors qu'il caresse mon dos avec douceur. Avec lui, je ne crains rien, je ne risque rien. Je suis en sécurité tant que je reste dans ses bras. Je me calme peu à peu et il sourit, caressant ma joue. Il me prouve sa fierté alors qu'Arturo en est incapable. Il est doux, ce qu'Arturo n'est pas. Je pose mes lèvres sur sa joue, à quelques millimètres de ses lèvres, avant de fuir vers ma chambre, comme un lâche. Quel con !