Chapitre 8

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Nous étions maintenant au poste de police, à se faire interroger sur où nous étions cette nuit, qu'est ce nous fesions et quand nous avions parlé à Monika pour la dernière fois..Tout ça était trop à digérer, incompréhensible . Comment je n'avais pas pu voir? Comment je n'avais pas pu l'aider, remarquer sa souffrance, être là pour elle? Quelle genre d'amie je suis, à la pousser a se suicider? Tout ça est ma faute...

«Mademoiselle?»
-Oh euh, moi, oui...pardon, vous pouvez répéter..?
- Qu'elle était votre relation avec la victime?
- Nous étions amies..proches, je crois..je l'ai connue il y a 3 ans, lorsqu'elle a commencé le club de littérature .

MC me fixait tout le long, il voyait la douleur dans mes yeux, dans mon ton. Il intervenit donc ;

« On peux savoir pourquoi vous nous posez tant de questions? Vous croyez que ce n'était pas un suicide? Qu'on est responsables? Monika était notre amie, et nous l'aimions. Jamais on aurait pu faire une chose pareil! »

- Bien sûr que non, m'sieur. Cette intervention est obligatoire à chaque crime commis. Et même s'il s'agit d'un suicide, nous devons nous en assurer, être sûrs que personne n'est inclut dans cette histoire.

MC me pris alors la main et m'entraînait en dehors du poste.

- Mais qu'est que tu fais? Je crois qu'il n'avait pas fini..On pourrais avoir des ennuis!
- On a dit tout ce qu'on savait, j'en ai assez . Tout ça te fait souffrir, et ça, c'est seulement la cerise sur le gâteau. Te voir souffrir me donne envie de m'arracher les cheveux. On va rentrer et se coucher, on a besoin d'une bonne nuit de sommeil.

En chemin, on ne s'accordait pas une parole. Est ce qu'il m'en voulait? J'avais peur, et probablement pour rien. Je le savais, et pourtant, je continuais de stresser.

« Tu veux venir passer la nuit chez moi?»

- Oui.

Encore un silence.

« Tu a écouté ce que l'officier a dit?»

- Pas vraiment... Je n'arrivais pas à me concentrer..

- Je m'en doutais. Elle s'est...il y a une semaine.

- Une semaine?!?!

- Oui. Elle est seule. Ses parents étaient en voyage d'affaire, ils n'étaient pas à la maison.

-C'est horrible...

- Tu te mets la chose sur ta faute , j'ai raison?

- Bien sûr...

- Ce n'est pas ta faute, Sayori. Elle a pris cette décision elle même..Je sais que c'est horriblement désolant, crois moi, je n'arrive pas à y croire moi-même. Mais c'est la vérité..Ça va faire mal pendant un bout de temps. Tu va être triste, tu va te mettre tout sur ta propre faute..mais au final, on réussira à tourner la page. Et elle ne sera pas oubliée, ne t'inquiètes pas. Compris?

- Compris.. merci, MC.

« Je t'aime Sayori. On va traverser ça ensemble. Tout ce que tu traverses, je le traverserais avec toi, vice-versa. »

C'est fini d'avance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant