Chaque mois de mai, la ville de Frévières accueillait le cirque Chatfouin. Son directeur, Hans, se savait reçu comme personne, tant le succès de son entreprise assurait à la ville, pour quelques soirées au moins, la venue de nombreux visiteurs, tous prompts à dépenser leurs dernières économies dans les activités offertes par la commune.
Cette année-là, le programme des réjouissances avait fait grand bruit. Outre les traditionnelles jongleries, acrobaties et clowneries, on avait dépêché un fakir, qui, disait-on, avalait des sabres, marchait pieds nus sur des braises et crachait le feu.
La ménagerie s'était également considérablement enrichie et de nouveaux dresseurs venus d'Allemagne allaient donner leurs premières représentations. Les félins, lions, tigres et chats d'Asie, gardaient leur place d'honneur. S'y ajoutaient désormais des autruches, des aras, et, s'était-on laissé dire, des éléphants.
Oui, décidément, le cirque Chatfouin n'avait rien laissé au hasard et entendait faire de son passage un moment inoubliable.
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Le cirque Chatfouin
Short StoryOyez, oyez, braves gens. Venez assister à la dernière de Friedrich, le dompteur de félins.