Pardonne moi...

Partie 8

Harry se jeta dans les bras de son amant, enroulant ses bras autour de sa nuque. Il ne voulait plus le lâcher, il l'avait retrouvé, au bout de 10 ans il avait retrouvé celui qu'il avait aimé plus que sa propre vie. 

Des larmes de bonheur glissait le long de ses joues, glissant dans le cou de Severus qui ne savait quoi dire. 

" Mon dieu... j'ai réussi. Je t'ai retrouvé mon Severus..." disait Harry alors que sa voix se perdait dans les cheveux noirs de son compagnon. 

Il ne voulait plus le lâcher. La peur de le voir s'échapper de ses bras l'effrayait, la peur que tout ceci ne soit que l'un des nombreux rêves qu'il faisait dans son lit. Des rêves tellement réels qui le plongeaient dans une profonde tristesse a son réveil. 

" Dit moi que je ne rêves pas..." ajouta Eren alors qu'il sentait l'odeur boisé des cheveux de son amant.

" C'est plutôt moi qui suis entrain de rêver. Je ne comprends plus rien."

Le professeur de potion se trouvait au dépourvu. La dernière fois qu'il avait vu son compagnon, il n'était pas aussi âgé, aussi grand, ses cheveux étaient en bataille. L'homme qu'il avait en face de lui n'était plus le Harry de 18 ans, non, il avait au moins 10 ans de plus que lui. Il devait avoir des explications, et tout de suite. Son cerveau n'arrivait plus a réfléchir convenablement, tout ce mélangé dans ses pensées. 

Il repoussa légèrement son compagnon avant de se saisir de sa main.

" Suis moi, nous serons plus a l'aise chez moi." disait Severus alors qu'il entraînait Harry derrière lui.

Son cerveau tournait a plein régime alors qu'il traînait l'homme derrière lui dans la ruelle sombre de l'impasse du tisseur. Il avait beau réfléchir, aucune hypothèse convenable ne lui venait en tête. Certes le voyage dans le temps avait fait son cheminement dans la tête mais pourquoi venir le voir en priorité. Dans cette guerre il n'était qu'un pion parmi les autres, il n'avait pas un grand rôle a jouer a par jouer les espions a la solde de l'ordre du phénix, mais même ce rôle il n'avait pas réussi a le tenir. Il avait été découvert et il devait a présent se cacher jusqu'au grand jour de la bataille finale. Alors pourquoi Harry était venu le voir? 

S'arrêtant au bout de la ruelle, il pointa sa baguette contre le mur qui ne présentait rien qui aurait pu penser la présence d'une porte pour les moldus.

"Dissensium" chuchota-t-il, laissant apparaître une porte de bois décrépit. 

Tenant toujours la main d'Harry, il ouvrit la porte branlante, entrant dans la demeure qu'il occupait plusieurs années plus tôt. Refermant la porte derrière eux, la pièce était plongé dans le noir. Soulevant une nouvelle fois sa baguette, Severus laissa échapper un nouveau sort permettant ainsi de voir aisément dans cette pièce.

"Lumus Solem"

Rien n'avait changé et il n'en avait pas trouvé l'utilité. Tout était au même endroit depuis la disparition de son père et de sa mère. Seul le ménage avait été fait a l'intérieur. L'endroit semblait propre mais décrépis. La tapisserie déchiré sur les murs donnaient l'impression qu'il y avait eu une bataille dans l'enceinte de ses murs. 

L'entrée donnait sur un salon seulement occupé par deux fauteuils dont l'un était recouvert d'une couverture verte serpentard qui semblait bien plus neuve que le reste des vieilleries. 

" Excuse moi pour les lieux, je ne reçois que rarement des visiteurs" ajouta Severus alors qu'il relâchait la main de son compagnon. 

Harry senti un manque dans sa main. Il avait peur que tout s'efface comme un rêve. Il perdait ses repères qu'il avait acquis avec la présence de son professeur. Cette chaleur se transformait en froideur, il froideur qu'il avait subit pendant plus de 10 ans. 

Sans s'en rendre compte il attrapa de nouveau la main de son compagnon. Il ne voulait plus le lâcher, ne plus être abandonné, ne plus voir la mort emporter loin de lui celui qu'il aimait au plus profond de son être. 

Severus sentait que quelque chose n'allait pas avec le jeune homme. De la tristesse s'échappait de ses yeux émeraudes. Que lui était-il arrivé pour qu'il devienne cet homme fragile? Ou était le grand Harry Potter, l'inconscient, celui qui se laissait guider par son instinct, l'imprudent, le rebelle? Il lui manquait des éléments, il ne savait pas encore lesquels mais il savait qu'Harry ne pouvait rien lui cacher. Il l'avait déjà prouvé a mainte reprise dans le passé. 

Il dirigea finalement l'homme jusqu'à l'un de ses fauteuils qui trônait devant la cheminée éteinte avant d'un coup de baguette disposer une nouvelle couverture des mêmes tons que la première. Il l'installa avant de prendre la place en face. Un sentiment d'inconfort lui pris a la gorge alors qu'il voyait son compagnon installé dans le fauteuil qu'occupait a l'époque son père, cet homme abjecte qui avait fait l'homme qu'il était devenu aujourd'hui. Un homme froid, distant que peu de personne osait approcher qui avait sombré dans le coté du mal a à peine âge de 17 ans. 

Il reprit ses esprits alors qu'il remarqua que les deux prunelles émeraudes le scruter attentivement. Harry était étrange, depuis qu'il l'avait reconnu dans cette ruelle sombre, il n'avait plus dit un mot, murait dans un silence qu'il n'avait pas l'habitude de voir sur cet homme. Il n'avait pas le choix, si il voulait des réponses il allait devoir poser des questions, cela ne viendrait surement pas du jeune homme directement. 

D'un coup de baguette, il transporta son sac noir dans la cuisine et récupéra par la même occasion deux tasses de thé qui traversèrent la pièce en planant. 

" Harry..." appela Severus alors que son compagnon regardait sagement les tasse de porcelaine se diriger vers lui. 

Le Survivant récupéra celle qui lui était destiné avant d'en sentir le contenu. Il était content de voir que celui ci se rappelé de sa préférence pour le thé noir légèrement mentholé, il n'en avait plus bu une goutte depuis la mort tragique de Severus.

" Qu'es ce que tu fais ici? Pourquoi as tu t'en changé?" demanda le professeur alors qu'il ne pouvait pas détacher son regard de son compagnon qui dégusté sa tasse silencieusement. 

" C'est une longue histoire..." répondit le plus jeune alors qu'il reposait la tasse sur ses genoux.

" Ça tombe très bien, nous avons tout notre temps."