Embrouilles à Versailles...

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Iris et Félix sont de retour à Versailles. Une vile comtesse entreprend de séduire Félix. Réussira-t-elle ? Devant le danger, Iris, la Marquise de la Vibrisse réalise que malgré son amour inconditionnel, elle met souvent Félix au second plan. En effet, le Marquis de la Vibrisse son père a toujours veillé à ce qu'elle fasse partie de l'élite, peut-être un peu trop d'ailleurs... la charmante Marquise arrivera-t-elle à reconquérir le cœur de son amour avant qu'il ne soit trop tard ?...

Charmant ! Nous venions d'atterrir dans une fosse à purin ! Bonjour la fragrance, Félix relativisa, et me conduisit à la palefrenerie. De là, il s'empressa vers une servante du château afin que nous soyons conduit dans nos appartements discrètement.

Après un bon bain, nous étions de nouveau présentables, nous avions eût accès à notre garde robe, et choisi nos tenues pour paraître devant notre bon Roy Louis. Justement, ce soir avait lieu un grand bal. Il s'agissait d'une occasion comme une autre pour notre retour à la Cour.

La Comtesse Mademoiselle Minouchette devait faire son apparition pour la première fois à cette fête, je connaissait bien la donzelle, intrigante elle avait fait des pieds et des mains pour être conviée à cette soirée. Nous apercevant, elle se dirigea souplement vers nous, demandant si nous pouvions la présenter à sa Majesté.

La perfide fit ensuite tomber son éventail aux pieds de Félix qui s'empressa de le ramasser et de lui rendre, selon le code de galanterie en vigueur à la Cour. La Comtesse le remercia, lui faisant une œillade au passage... Mon bon Félix rougit subitement.

Sale garce pensais-je, je foudroyais du regard mon époux, lui affirmant par la même mon désaccord. Interdit il me regarda tristement, ne lui faisais-je donc plus confiance ? durant toute la soirée, il eu une attitude sombre et fermée, en proie à une profond chagrin. Le soir, de retour dans nos appartements, je lui en fît injustement le reproche. Il prit alors son oreiller pour aller dormir sur le sofa, me laissant seule, affirmant ainsi son mécontentement.

Le lendemain matin je tirais sur la cordelette pour que la soubrette nous apporte notre petit déjeuné, je m'aperçus alors que Félix s'était déjà levé et avait quitté nos appartements. Il m'avait laissé une lettre avant de sortir.

« Madame ma chère épouse, il semblerait que votre courroux s'abatte arbitrairement sur moi, votre fidèle époux et serviteur depuis de si longues années. Éveillé de bonne heure, et assaillit par tant d'injustice, j'ai préféré me recueillir dans le jardin... Ne m'attendez pas, j'ai besoin de faire le point. Je vous souhaite une bonne journée. Votre dévoué, oh combien, mari ».

Les larmes aux yeux je repoussais le plateau avant de me précipiter dans jardin jouxtant nos appartements. Félix n'y était pas. Qu'avais-je fais ? Comment avais-je été aussi stupide avec ma jalousie mal placée.

Près du grand basin, Félix était songeur, c'est à ce moment-là que Mademoiselle Minouchette surgit de derrière un bosquet, et l'accosta, aguicheuse.

- Bonjour mon cher Marquis, comment allez-vous ? Votre charmante épouse dormirait- elle encore à cette heure ? lui demanda-t-elle faussement amicale.

- Oui, répondit le marquis d'un air contrit.

La séductrice avait entreprit de le séduire, et lui proposa de venir prendre un chocolat chaud dans son boudoir. Mon époux déclina aussitôt l'invitation, malgré l'inclination qu'il avait pour elle.

Félix était en proie aux pires tourments, il éprouvait du désir pour la sournoise comtesse, mais ses sentiments à mon égard étaient trop ardant. Aussi résista-t'il à la tentation, son amour pour moi était plus fort que tout, il ne céderait pas ses pulsions et me resterait fidèle.

- Je suis désolé chère Comtesse, j'ai déjà déjeuné et ne serais assurément pas de bonne compagnie aujourd'hui. De plus, vous m'avez tiré de ma méditation...

il prit congé de la Comtesse sans plus de façon, lui tournant délibérément le dos, puis s'éloigna l'aventurière, en direction du château, le Roy l'avait mandé pour des affaires d'état, n'étions nous pas là pour cela après tout ? La Comtesse pour sa part jeta rageusement son éventail dans le bassin en regardant Félix s'éloigner.

Mon amour rentra tard ce soir là, je l'accueillit sans aucun reproche et me fît toute câline. Il n'avait pas faim et se coucha sans souper, me tournant le dos dans le lit conjugal. Visiblement il souffrait de mon attitude d'hier. Mon Marquis s'endormit rapidement, coupant cour à toute discussion. Ma nuit ? fût courte et tourmentée.

Au petit matin, mon amour semblait encore ombrageux au levé. Il fît consciencieusement sa toilette. Pendant ce temps, je commandais le petit déjeuné. Félix mangea en silence, il avait l'air si triste. Quelle ingrate j'avais été. Je regrettais sincèrement mon attitude, mais Félix pour la première fois étais totalement hermétique. Je craignais le pire...

Au crépuscule, nous fûmes invités par le Roy qui donnait des festivités dans la Galerie des Glaces. Au programme une pièce de notre ami Monsieur Molière, puis ce fût un jeu de Colin Maillard improvisé dans les jardins, enfin venait le bal. A un moment, je me confiais à mon ami Molière qui traitait souvent dans ses pièces de théâtre des vicissitudes de la vie de couple, et de l'état amoureux. Celui-ci me rassura, m'affirmant que Félix était le plus fiable des époux. Rassurée je retournais vers celui-ci. Son accueil fût neutre, ne montrant aucun enthousiasme particulier.

Après le repas, ce fût le bal. Félix m'invita à danser. Toute à ma joie, je pensais que nous étions enfin réconciliés, avant de voir cette peste de Comtesse s'approcher de nous. J'avais soudain envie de fondre sur elle et la gifler afin de lui signaler ma position, mais le protocole me l'interdisait... Comme de bien entendu, elle minauda devant Félix qui fini par céder et alla danser un menuet avec cette débauchée...

Les murmures des courtisanes parvinrent à Louis, qui se leva et vint me convier à son tour pour danser une pavane. Pendant celle-ci, il s'enquit de ma santé et de notre couple. Je lui avouait que depuis notre arrivée, Mademoiselle Minouchette me tourmentait, essayant de séduire mon Félix bien-aimé. L'heure était grave, j'avais peur de perdre son amour. Louis me sourit, m'affirmant que Félix avait passé la journée avec lui pour « affaires d'état », et qu'il était le plus fiable des maris.

Cependant, ce soir là, affligée de douleur, je retournais dans nos appartements, sans faire de commentaires à Félix, la leçon m'avait suffi. Je n'avais guère appétit et me couchais immédiatement après ma toilette. Je voulais me blottir contre mon bien aimé, mais il me tournait délibérément le dos. Je lui dis alors : « Félix je t'aime », et me mit à lui lécher la nuque, il se retourna enfin et déposa sa patte sur la mienne, avant de s'endormir.

Au levé du jour, le Marquis s'éveilla, et tira sur la cordelette afin qu'Annette nous apporte le petit déjeuné. Félix lui demanda également qu'elle aille cueillir un joli bouquet de fleurs champêtre car je les appréciaient tant... La gentille servante déposa le petit bouquet sur le plateau et nous apporta notre collation, Nous déjeunâmes, enfin réconciliés.

Amoureux comme au premier jour, cette épreuve venait de consolider nos liens. La comtesse Minouchette de « machin-chose » pouvait bien aller au diable, Félix demeurait le meilleur des maris. J'enlaçais tendrement mon Félix, et l'embrassais avec fougue.

Grâce à Monsieur Dupuy du temps, le passeur de vortex continuum temps, nous étions de retour chez mon père, nous retrouvâmes avec plaisir nos terres, et nos gens, loin des machinations de Versailles. Le marquis de la Vibrisse rayonnais de bonheur de nous revoir enfin. Quant à mon époux et moi, nous baignions dans la joie des retrouvailles. Loin de Versailles et de la Capitale, nous pouvions de nouveau couler le parfait amour. 

Code QUANTUM : Voyages au travers du temps...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant