Kyena Stage

1 Radical

Fatigués par la chaleur de ce mois de juillet, Kyena Stage glisse sa tête à travers la fenêtre de la range rover. Elles ont dû quitter Hashville, sa ville natale dans le nord du pays très tôt ce matin, à cause du travail de sa mère, Cory stage, architecte. En réalité c'est le décès de son père, David Stage, l'année précédente, qui a tout bouleversé.

Son collier scintillait autour de son cou et devint chaud à cause de la chaleur, mais Kyera ne ressent pas cette douleur. Elle ne l'enlèvera pour rien au monde, c'etait un cadeau de son père pour ses 16 ans.

Ses cheveux bouclés de couleur noir de jais, dansaient sous le vent chaud, créer par les accélérations de la voiture. Et sous sa salopette en jean's était dissimulé son t-shirt préféré celles des suprêmes, groupe de chanteuses des années 80.

- Rentre ta tête c'est dangereux, Kyena.

- je risque de crever tellement il fait chaud...

- Arrête tes sottises Kyena, on y est presque.

Cory quitte l'autoroute et entre dans la ville d'Azur, comme indiqué sur la pancarte métallique. La route devenait de plus en plus sinueuses, et débouchait dans une zone abandonnée, traversées par les rails d'un train. Ensuite quelques grattes ciels grises apparurent dans une petite ville qui avait du mal à se relever de sa dernière crise boursière immobilière, et l'ouragan Mina n'a fait qu'enfoncer le clou.

Mais ces derniers temps la ville d'Azur essaie d'oublier toutes ces turpitudes du passer, en essayant de relancer son économie, via les médias. Ce qui attira quelques investisseurs étrangers dans le coin.

Après la mort de son mari, Cory quarantaine révolu, sophistiquée et toujours en tailleur, répondit à un appel d'offre dans une agence d'architecture. Et deux mois plus tard, elles bouclèrent leurs valises et prirent la route, direction le sud. Elles passèrent du froid au chaud. Malgrer l'air dégoûté de Kyena, au fond elle était ravie d'être loin de Hashville qui lui rappelait tant son père : les cafés, la bibliothèque, le cinéma, bref, ce n'était plus supportable, l'air devenait étouffant.

-On y est ! S'exclame Cory...

-Bon je vois, tu est heureuse ?

-Pas toi chérie ?

-Bien sûr maman...

-Ton père aurait adoré...

- Je vais visiter ma chambre !

-D'accord...chérie..

Kyena, se précipite dans l'immeuble et franchis la porte rouge, les yeux remplis de larmes. Elle n'était toujours pas prête à en parler. C'était trop dur pour elle. Cet accident d'avion et le corps de son père qui étaient toujours porté disparus...

Kyena admirait l'intérieur de la copropriété de banlieue, les pieces était spacieuses, les plafonds hauts avec des grandes baies vitrées qui donnaient à la rue. Le salon et la cuisine étaient au rez-de-chaussée. les chambres et salle de bain au 1er étage. Le grenier quant à lui ressemblait à un petit studio, et avait une petite fenêtre ronde avec vue sur la route et les immeubles d'en face.

-Il ne manque qu'une douche, une Kitchenette et un étudiant pourraient s'y installer...

- Vraiment maman ?

-Tu sais beaucoup de personnes ont perdu leur logement, si on peut aider...

-Je vois...du coup je m'installe en face de ta chambre, et je veux une clé !

Elle posa la photo d'elle et son père sur la table de chevet. Et son poster des Suprêmes sur la porte de sa chambre. Cet été allait être différents des autres, elle le ressentait.