Evillious Chronicles

Clôture du jaune : chap 3 section 2

Section 2 -- Le Désir d'une Fin --

Scène 1
♦ Allen ~ "La Salle des Sons", Royaume de Lucifénia ~
Quelque chose de mauvais était en train d'arriver.
"Qui nous attaque ?!
- Les luttes ont lieu à Rollam et Rolled ! L'Armée Révolutionnaire semble n'être formée que d'individus de classe sociale inférieure.
- Leur chef serait une femme épéiste avec une armure rouge ! Nous ignorons encore son identité !
- Les gardes Luciféniens bataillent à Rollam ! Ils ont besoin d'aide !"
Les ministres et les autres membres du palais royal étaient en proie à la panique. Ce n'était pas si surprenant. La plupart d'entre eux avaient servi sous le Régime de la Reine Anne... à l'époque où Lucifénia était le plus puissant. Ils étaient habitués à attaquer d'autres pays, mais ne savaient pas se défendre.
J'étais en train d'écouter aux portes de la Salle des Sons.
"Qu'est-ce que tu fais, Allen ?"

Je me retourna et vit le Premier Ministre Minis.
"Tu es très courageux pour écouter aux portes. Si tu n'étais pas de sang royal, tu aurais déjà été traîné jusqu'à la guillotine.
- Je suis désolé de mon mauvais comportement... allez-vous bien ?
- ... Hmm."
Minis ignora ma question et se rendit dans la Salle des Sons. Sa démarche était raide et son visage pâle, mais il allait bien.
Pourtant -
"Calmez vous ! Vraiment, paniquer ne sert à rien ! cria Minis, et la pièce redevint calme. Ce n'est pas un problème si grave. L'armée révolutionnaire est composée de paysans ; nous devrions plutôt nous soucier des classes moyennes et supérieures... Mais le nombre de soldats de notre côté nous donne l'avantage ! Les mercenaires défendent Rolled et Rollam peut être géré par les soldats. De plus, les soldats qui étaient en Elphégort vont bientôt revenir ! S'ils se dépêchent, il n'y aura aucun danger."b
Minis nous avait donné des instructions claires et censées ; il nous suffisait de les suivre et tout se passerait bien.
Je me tint à la porte et le fixa. Minis me regarda.
".... Hmm".
Il m'ignora encore et revint dans la salle.
Maintenant je pensais à quelque chose d'un peu idiot. Minis était l'un des plus vieux ministres, datant de l'époque du Roi Arth. Il méritait la dénomination de vétéran.
"Est-ce que la réunion est terminée ? bâilla Riliane. Allen, qu'y a-t-il pour le goûter aujourd'hui ?"

Les émeutes durèrent une semaine.
Et la révolution ne fut pas stoppée comme le pensait Minis.
"Pourquoi ! Pourquoi les soldats d'Elphégort ne sont pas encore revenus ?
- Les soldats ont été attaqués en Elphégort !
- Mais ce n'est pas possible, ce harcèlement doit être arrêté au plus vite !
- C'est terrible ! Les marchands de Rollam aident l'armée révolutionnaire.
- Qu'avez-vous dit... C'est impossible... Keel Freezis est leur chef ! Trouvez et arrêtez Keel Freezis ! C'est impardonnable ! Une fois arrêté, condamné le à mort immédiatement !
- Nous luttons toujours contre Rolled !
- Rolled - les mercenaires ne devaient-ils pas s'en occuper ?! Nous leur avons donné autant d'argent, et il ne sont même pas capable de faire cela !
- Mais nous sommes en infériorité numérique...
- ... Ce n'est pas possible. Appelez d'urgence les soldats situés au sud et à l'est, à la Forteresse Retasan et dans le Désert Babul ! Faites le immédiatement ! Aussi... d'ailleurs, Marlon ! Envoyez immédiatement un message à Marlon ! Demandez des renforts ! Nous avons déjà donné beaucoup d'argent à Marlon ; dans cette situation... ils devraient au moins nous aider !"
Minis ne pouvait cacher son anxiété. Ses ordres ressemblaient plutôt à des prières.
"Si vous en parlez à mon frère Kyle, il va immédiatement nous aider. Grand frère ne va pas m'abandonner, rassurez-vous."
Au contraire du pâle Minis, Riliane était en train de sourire.
Une cloche sonna au loin. Je m'approcha d'elle.
"Votre Altesse Royale, Riliane. Votre goûter aujourd'hui est...
- Hein ? Ah, c'est vrai, je n'ai pas beaucoup d'appétit. Je ne mangerais pas aujourd'hui.

Une semaine plus tard.
"Rollam est tombé ! Keel Freezis s'est enfui à l'étranger !
- L'armée Elphégortienne s'est maintenant alliée avec l'armée révolutionnaire ! Nous ne pouvons pas faire revenir nos soldats !
- Quand à la Forteresse Retasan et au Désert Babul, il y a eu une attaque nocturne alors qu'ils venaient nous aider... avec d'immenses pertes !
- Au rapport ! A Rolled, une armée non identifiée aide l'Armée Révolutionnaire ! Ils ressemblent aux troubles qui ont attaqués les soldats de Retasan et Babul ! L'armée mercenaire ne va pas pouvoir tenir plus longtemps !!
- Marlon ! Où est la réponse de Marlon ?!
- Le messager vient juste de rentrer... Marlon a refusé de nous envoyer des troupes.
- Aaaaaaahhh !"
Minis perdit toute couleur de son visage et quitta la Salle des Sons. Il était sur le point de perdre connaissance.
"Kyle-nii-sama... Pourquoi..."
Les mains de Riliane tremblaient.

Une nouvelle semaine plus tard.
"Les mercenaires à Rolled ont été battus ! Gast - Les Mercenaires reviennent au palais !
- L'armée révolutionnaire s'approche du palais !
- Ordonnez à tout les soldats restants de revenir au palais ! Il faut prévoir un plan pour les arrêter !
- Les ministres Waldron et Preynat se sont enfuis hors du pays ! Les autres nobles, un à un, essaient aussi de s'enfuir !
- Les soldats se font encercler et s'enfuient ! Nous sommes dans...
- Woo... Euh, wow, ah ah ah !"
En entendant le flot de mauvaises nouvelles, Minis ne put s'empêcher de gémir.
"Je ne sais pas quoi faire... Père... Qu'est-ce que je dois faire...
- Revenez à vous ! Premier Ministre Minis ! Votre père est déjà mort...
- Je le sais, bien sûr, ah ah ah ah ah !"
Les autres ministres tentèrent de calmer Minis qui perdait les pédales.
Riliane avait déjà quitté la Salle des Sons.

Scène 2
♠ Germaine ~ "Porte principale du Palais", Lucifénian ~
Enfin, nous étions arrivé jusqu'ici.
Juste devant le palais, l'armée Lucifénienne était débordée, encerclée par l'armée révolutionnaire, et nous étions enfin arrivé à la porte principale.
La route jusqu'ici avait été atrocement difficile. Un grand nombre de nos compagnons avaient été blessés et certains étaient tombés.
"Enfin, le palais est entre nos mains, tout est fini !"
C'était Karchess qui venait de parler. Son poignet gauche était blessé.
"Oui, mais nous manquons de temps. Nous devons nous dépêcher avant que l'armée d'Elphégort ne revienne."
Minage était en train de mener les citoyens d'Elphégort contre l'armée Lucifénienne. Ils allaient sans doute bientôt être arrêtés. En fait, on marchait sur des oeufs. Si un seul engrenage de la machine était mal placé ou enlevé, nous serions tous éliminés. C'était ainsi que nous nous battions.
"Nous sommes chanceux que Marlon n'ait pas envoyé de renforts."
J'abaissa délibérément ma voie pour que seul Karchess m'entende :
"... Vous êtes vraiment horribles."

Karchess massa son poignet blessé.
"Tout va bien ?
- Ah, je peux encore me battre... Mais les Mercenaires Venom étaient étonnamment forts, surtout leur leader - Gast Venom, on aurait dit un vrai monstre."
Moi, York et Sekka nous étions battus à Rollam. Bien que Sekka ait été blessé, nous avions pu gagner grâce à des renforts de gens de la classe moyenne, dirigés par un marchand.
Rolled avait été attaquée par l'armée de Karchess, dirigée par ce dernier et Marc ; ils y avaient affrontés les mercenaires. Quand ils avaient gagné, Venom s'était enfuit, mais...
"Marc... Je suis désolé..."
Karchess avait baissé sa tête.
"Tu n'as pas besoin de t'excuser. C'est une guerre après tout.
- Gast Venom... était incroyablement fort. Sans le sacrifice de Marc, je ne serais pas là."
Marc avait bloqué l'épée de Venom en se faisant poignarder. Fils d'un homme de religion, il s'était sacrifié en pensant tout d'abord aux autres. C'était un véritable gentleman.
"Ce type... Gast est dans le palais. Il a été blessé durant son combat contre moi et Mark. Néanmoins, Germaine, tu dois faire attention. Il vaut mieux l'éviter."
York traversa alors la foule pour se diriger vers nous.
"Germaine, nous avons réunis tout le monde.
- York, comment va Sekka ?
- On lui a sauvé la vie... mais elle ne peut plus combattre, donc je vais la ramener chez elle.
- York... Je suis désolé. Ta seule et unique fille...
- Ne t'inquiète pas pour elle. Lorsqu'elle a accepté de participer à la résistance, elle a prit en compte toutes les possibilités. C'est mon devoir de faire cesser ces choses.... Maintenant, renverse la Fille du Mal. Il faut garder les pleurs et les rires pour plus tard !"
Je me dressa devant l'Armée Révolutionnaire.
Ooo-- h !
Vas-y, Germaine ! Encore un peu plus !
Ecrasons la Fleur du Mal ーーー !
Allez les gars.
Allons-y, tout le monde. C'est la bataille finale.
Je pointa mon épée vers le ciel.

Scène 3
♦ Allen ~ "Office", Palais Lucifénien ~
".... Ça a commencé." murmura Mariam en entendant les bruits au dehors.
Nous n'étions que deux dans l'office, Mariam et moi. Les autres domestiques s'étaient enfuis. Ney et Chartette aussi.
"Cette peste de Ney, partir sans même m'en parler... Je pense que nous avons vraiment une relation mère et fille, sous toutes les coutures.
- ....
- Pars, Allen. Pendant que tu en as encore l'occasion. C'est ta seule chance de t'enfuir.
- Comme je l'ai dit la dernière fois, comme je l'ai dit à Elluka... Je vais protéger Riliane."
Mariam soupira.
"Madame Mariam... qu'allez-vous faire ?

- Je vais me battre jusqu'à la dernière minute... Je n'ai pas l'intention de mourir, je lutterais jusqu'à la fin."
Mariam prit quelque chose sur l'étagère, cela ressemblait à une lame.
"Je vais leur faire voir... L'ambition des trois héros. Au revoir, Allen... Prince Alexiel. Si nous nous en sortons vivons, j'espère que l'on se reverra."
Mariam sortit.
"Mariam... une femme dure mais gentille. Si mère était toujours en vie, lui ressemblerait-elle ?
- Tu es encore en vie, Allen ?"
Gast venait d'entrer dans l'office.
"Nous perdons la bataille" dit Gast en regardant par la fenêtre.
Que voulait-il dire ?
"Vous m'avez donné tant de faveurs. Je suis venu vous dire adieu.
- ... Est-ce que vous allez vous échapper ?
- Ne prends pas ces yeux de chien battu. Je suis un mercenaire à la base. Je n'ai aucune obligation envers ce pays. S'il te plaît, dis à la princesse que je n'ai plus besoin de l'argent."
Je pris un sac de pièces d'or sur l'étagère et le donna à Gast. C'était l'argent que j'avais gagné en travaillant au palais.
"... Que veux-tu faire ? Avec cela.
- Je vais vous engager à nouveau. S'il vous plaît, protégez le palais... Protégez Riliane jusqu'à la dernière minute !
- Tu n'as pas compris ce que je t'ai dit ? Je ne veux pas d'argent. En plus, pourquoi un domestique comme toi irait aussi loin pour...
- La princesse est... Riliane est ma soeur jumelle."
Un long silence.
Gast fixait mon visage... Non, il me regardait droit dans les yeux, comme s'il y voyait quelque chose.
Il ne bougeait pas ses yeux. Je ne savais pas pourquoi, mais je me mit également à fixer les yeux de Gast.