Quand il n'y a plus d'espoir...

1.

☆

19/09/2016

Je cours, affolée, dans la ruelle sombre, le vent glacé claque mon visage et ma robe de soirée se colle à mon corps à cause de la pluie. La nuit est tombée depuis longtemps, j'appelle à l'aide mais personne ne m'entend. Ma tête tourne et je sens ma force me quitter peu à peu.

J'ai sûrement été droguée, pensais-je.

Le bruit violent d'un orage retentit. Je tourne alors dans l'angle d'un bâtiment et m'adosse au mur pour reprendre mon souffle.

_ Hope, arrête de me fuir! m'ordonna t-il une énième fois en s'approchant encore plus de moi.

Ses pas étaient chancelants et sa voix, instable, passait de l'aigu au grave toutes les cinq secondes. Il tomba plusieurs fois, mais alors que j'espérais que sa tête cogne une pierre et qu'il meurt sur le coup, il se relevait à chaque fois pour continuer sa poursuite. Il était complètement ivre.
Je recommence à courir mais arrive à un grillage, une impasse. J'entends ses pas approcher derrière moi, alors j'entreprends d'escalader la grille en fer quand il m'attrapa les pieds et me jeta au sol.

_ Laisse moi tranquille! lui criais-je alors qu'une forte douleur me parcourait le dos.

Il se mit alors sur moi en bloquant mes bras et mes jambes, empêchant le moindre de mes mouvements.

_ Je ne peux pas.., me répondit-il, presque frustré.

Il lia mes deux bras avec une seule main alors que l'autre descendait sur ma poitrine. Il commença alors à m'embrasser le cou et fis remonter le bas de ma robe. Je me débattis mais sa force dépassant maintenant largement la mienne, je ne parvins pas à me dégager de son emprise.

_ Blake, je t'en supplie, arrête! l'implorais-je, paniquée. Tu est saoul, reprends tes esprits!

En quelques secondes, il retira son jeans et fis de même avec ma culotte, j'étais alors à sa merci.

_ Je t'ai attendu bien trop longtemps, ce soir tu est enfin à moi, mon amour.

Sa voix grave et tremblante me fit froid dans le dos et son corps me dominant de sa grandeur, je regardai alors en pleure, l'homme que j'aimais et qui s'apprêtai à présent à me voler ma virginité. Celui que j'avais connu avait disparu.

_ Pourquoi me fais-tu ça? sanglotais-je avant qu'il ne me pénètre brutalement.

Je cria, me débattis, en vain. Ses vas et viens étaient rapides et douloureux, ils me déchiraient de l'intérieur. Chaque coup de rein, pour moi, était comme un coup de marteau, mais ce con s'en foutait.
Après d'interminables minutes, il lâcha un dernier grognement de plaisir et éjacula en moi avant de se coucher, épuisé , la tête posée sur mon sein.
Je profita de ce moment et parvins à libérer une de mes main.

Je passa mes doigts tremblants sur le sol caillouteux et froid à la recherche d'une arme quand je senti une petite barre de fer - un morceau de barre de chantier - que j'empoigna sans attendre, il ne remarquait rien.
J'ai de plus en plus mal, mon corps tout entier est pris de violents tremblements, je suis à bout de force et je suis à deux droit de retourner l'arme contre moi même.

_ C'est parce que je t'aime, me susurra-t-il à l'oreille.

Sans plus réfléchir, je planta alors la barre dans sa côte, il hurla de douleur. Je profita de ce moment pour prendre le dessus, le poussa et me mis cette fois-ci sur lui en brandissant l'arme ensanglantée au dessus de ma tête, prête à l'achever.