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Je fais une photo de la lettre, sors de la pièce et me dirige vers ma chambre. Je rentre et prends un sac à dos que je remplis de quelques vêtements, une paire d'escarpins, une robe de soirée et un peu d'argent.
Je vais ensuite dans celle de ma sœur qui dors déjà. Je dépose discrètement la lettre sur son bureau avec un mot :

"Je vais chercher des réponses. Ne t'inquiète pas, je reviendrais bientôt."

Je lui fais un bisou sur le front et referme la porte. Je traverse le couloir et sors de l'appartement sans plus attendre. Je quitte ensuite l'hôtel et démarre ma moto.

[...]

Les heures passent et j'atteins bientôt ma destination, il est une heure du matin. Je gare le véhicule devant le bâtiment avant de me diriger vers l'entrée de la grande boîte de nuit. Je discute quelque temps avec les deux vieilles connaissances postées à l'entrée comme agents de sécurité et ils me laissent entrer, m'évitant la queue d'une dizaine de mètres.
La boîte de nuit-restaurant est sur deux étages reliés par deux escaliers, de part et d'autre des platines du DJ, les escaliers sont gardées par quatre hommes-de-main. Plusieurs suites constituent les troisième et quatrième, auxquels on accède uniquement grâce à un ascenseur avec un cadenas à empreintes digitales ainsi qu'a une cave au sous sol.
Je traverse donc la salle où plus de cinq cent personnes s'ambiancent sur la musique entraînante.
Des tables remplies d'assiettes sont positionnées en cercles autour de plusieurs barres de pole dance où des strip-teaseuses font leur show, des serveurs s'activent dans tout les sens, et au centre de la pièce, un bar circulaire sert de plateforme à une cage en verre à l'intérieur de laquelle trois autres danseuses se partagent l'espace.
Je déverrouille l'ascenseur, qui m'emmène au quatrième étage, ouvre ma chambre et me change : j'enfile la robe noire moulante hauteur cuisses et les escarpins que j'avais mis dans mon sac, avant de lisser rapidement mes cheveux et me maquiller. Je mets mon couteau dans mon sac à main, redescends ensuite au rez-de-chaussé et me pose au bar.
Un des barman m'accoste, je l'observe pourtant son visage ne me dis rien.

_Bonsoir, me salua-t-il avec un charmant sourire colgate. Alors, quelque chose ferait-il plaisir à la ravissante demoiselle?

Le grand blond musclé est habillé de l'uniforme de la boite : une chemise blanche longues manches près du corps avec un pantalon et un nœud-papillon noirs.

Trop sexy, pensais-je. On peut dire que le vieux sais choisir ses employés!

Je lui rendis son sourire.

_ Une piña-colada, s'il te plait.. Mais dis moi, tu es nouveau ici n'est-ce pas?

_ Pas vraiment, je suis au Shinning depuis maintenant un an. Mais je ne crois pas avoir déjà vu ce si joli visage, je m'en serait souvenu, enchaîna-t-il avec un clin d'œil, en me servant.

Il jongla quelques minutes avec son checker - un divertissement que j'ai toujours aimé voir dans cet endroit - et posa le grand verre devant moi, je le paya.

_ Il est vrai que j'étais très occupée ces derniers temps..

Oui, occupée à fuir un mort..

_ Ton patron est-il présent aujourd'hui? repris-je.

_ Oui, mais je doute qu'il sois disponible. Tu avais pris rendez-vous?

Sa question me fit rire, comme si j'en avais besoin! Je leva les yeux au ciel.

_ Pas la peine, dis moi juste où il est.

Quand il n'y a plus d'espoir...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant