Maintenant deux semaines que James et Salomé ont emménagés avec moi. La petite se porte très bien et a à présent trois mois, elle est en pleine forme.
James était toujours aussi déprimé, mais depuis il reprenait des couleurs et allait aux entraînements avec moi, même si se n'était toujours pas ça. Toute l'équipe l'avait soutenue et le coach lui avait dit de prendre autant de temps que nécessaire pour revenir en force sur le terrain.
Au début, il avait refusé de rater les entraînements car le touché du ballon lui faisait oublier la mort de sa femme qui les avait laissée, leur fille et lui, seuls. Je l'avais même forcé à venir vivre avec moi. La petite Salomé a besoin d'un foyer stable et James, qu'on prenne soin de lui car il se laissait aller, s'occupant à plein temps de la petite.
- James, mange s'il te plaît.
Voilà cinq bonnes minutes que je me bat avec le colombien pour lui faire manger quelque chose. Il secoue de la tête et la détourne, refusant catégoriquement de finir son assiette. Je soupire et lève les yeux au ciel.
- Arrête de faire l'enfant ! Mange au moins un peu s'il te plaît... Regarde, Salomé a tout mangé elle au moins.
Je lui fais remarquer et il pose son regard sur la petite qui lâche un soupire satisfait, son biberon vide, avant de fermer les yeux quand je la pose sur mon épaule pour qu'elle fasse son rot. Je souris en voyant le petit sourire au coin de ses lèvres. Il y a bien que Salomé qui arrive à le faire sourire ces derniers temps.
- James...
Il me regarde dans les yeux, puis finit par soupirer et termine son assiette.
- Bah voilà ! Ce n'était pas si compliqué.
Il me fusille du regard et je souris de toutes mes dents. La petite fit en même temps son rot.
- Je vais la coucher.
Il tendit les bras et je lui donne sa fille. Il se lève en se dirigeant vers la chambre de ma filleule. Je débarrasse la table et fait le peu de vaisselle qu'il y avait avant de lancer une machine pour les vêtements de Salomé.
N'ayant rien d'autre à faire, je pars prendre une douche, puis m'installe sur mon lit, traînant sur les réseaux sociaux alors que la télévision jouait en fond.
Je lève la tête quand la porte de ma chambre s'ouvre lentement et que je vois la petite bouille de mon meilleur ami.
- James ?
Je suis surpris de le voir debout à une heure si tardive.
Il garde sa tête baissée, puis se dirige vers mon lit avant de se glisser sous la couette.- Je peux dormir avec toi ce soir ?
Je souris en voyant sa petite tête, laissant que ses cheveux dépassés de la couette, sa voix étouffée par l'épaisseur de la couverture.
- Évidemment !
Je dépose mon téléphone sur la table de chevet, puis m'allonge confortablement avant de l'enlacer par la taille, l'attirant contre moi. Il se laisse faire et entremêle même nos jambes ensembles.
Pour ma part, j'étais content qu'il ne m'ait pas rejeté.
- Bonne nuit Jamisou !
Il ne me réponds pas et je m'endors le sourire aux lèvres.
PDV James
Ça fait 3 mois. 3 mois que ma femme est partie. Nous abandonnant ma fille et moi. 3 mois que ma fille est née et que je m'occupe d'elle seul. Pourquoi nous a elle fait ça. Elle avait pas le droit de partir. J'arrive pas à vivre sans elle. Et tout ces regards remplis de pitié. Je ne le supporte plus.
Heureusement, Marco à été là pour Salomé et moi. Je ne sais pas comment j'aurais fait sans lui. Il nous a aidés, nous hébergeant même chez lui. Il s'occupe de ma fille quand je n'en ai pas assez la force. Il lui donnait à manger, se levait la nuit, il la changeait même parfois. C'était le père idéale. Je regrette d'ailleurs que ce soit moi sont père et pas Marco. Elle aurait été plus heureuse avec lui qu'avec moi.
Je toque à la porte. J'ai encore oublié mes clefs. On est en pleine nuit, j'espère que Marco ne dort pas. Heureusement pour moi, il ne met que quelques secondes à arriver. Il devait être au salon.
-James, c'est pas vrai... Pas encore !
Encore une fois, j'étais sortie prendre l'air. Et encore une fois, j'avais noyé mon chagrin dans l'alcool. Je ne tiens pratiquement plus debout. Je m'étais vraiment mis minable aujourd'hui. Marco me prend par le taille et essaye de m'emmener jusqu'au salon. Je me laisse tomber sur le canapé dans un énorme bruit.
-Fais moins de bruits, tu vas réveiller Salomé !
-Tu as raison je suis pas un bon père.
-Dis pas ça mon sucre d'orge.
-Tu es un meilleur père que moi pour elle.
-Non James, tu es juste un père perdue et triste, tu es pas un mauvais père.
-Elle me manque Marco...
-Je sais James... Je sais....
Je fond en larme dans ses bras. Il me frotte le dos et me console.
-Tu vas y arriver James. Tu vas surmonter ça. Pour toi, pour Salomé, pour Daniela. Parce que tu es un homme fort.
-Elle me manque tellement chaque jours.
-À moi aussi James.
Je continue de pleurer dans ses bras. Et comme toujours, Marco est là pour moi. Salomé se met à pleurer. Je vais pour me lever mais retombe directement sur le canapé.
-Repose toi, je vais y aller.
Et comme toujours, je ne suis pas en état d'y aller. C'est donc Marco qui s'y colle. Le pauvre, il s'occupe de Salomé parce que je ne peux pas le faire. Quel père je suis ?
Quand il redescend, je me suis déjà endormi dans le canapé.
VOUS LISEZ
OS footballeur
FanficDes OS sur des footballeurs. 👆👈Homophobes la flèche est en haut à gauche👆👈 (Désolée pour les fautes d'orthographe) (Peut contenir des scènes et un language choquants voir violents pour public averti) Je suis responsable de ce que j'écris pas de...