Il fait sombre dehors. La dépression nous a atteint. Le vent ballai tout sur son passage, des poubelles sorties dans les rues jusqu'aux émotions des personnes qui m'entoure.
Tout le monde sent qu'un cyclone approche, mais sans savoir d'où vient son origine. Ils ne sont pas confiants, loin de là. La plupart se voilent la face, ils s'imaginent probablement que s'ils font comme si cela n'allait pas arriver, cela ne se produira pas.
Beaucoup d'autres ont peur, peur de ce qui va se passer, peur de ce que cela va engendrer. Ils aimeraient que tout redevienne comme avant. Que le ciel retrouve son habituelle teinte bleutée et que les bourrasques diminuent jusqu'à ne reformer que de simples brises qui nous apaisent. Mais cela n'arrivera pas.
Le cyclone est aux portes de nos maisons. Je le sens, il est maintenant prêt à laisser exploser sa colère.
Peut-être arriverons-nous jusqu'à son oeil pour espérer avoir un peu de répit. Ou peut-être qu'il va se retenir une nouvelle fois, ne faire que passer furtivement et nous épargner.
J'entends les portes de notre maison bouger, elles qui sont pourtant bien fermées à clé. A force de se retenir, le vent doit s'être renforcé, encore et toujours plus. Je n'ose imaginer les dégâts qui vont en découler.
Tout ça à cause d'une fichue chute de la pression dans le ciel et d'une hausse de celle-ci dans mon coeur.
Comme le cyclone, je me sens maintenant prête à exploser.
Il fait sombre dehors. Dans mon coeur aussi d'ailleurs.