Saison 16 Épisode

Déception . . .

La journée a été tendue mais la soirée promet de l'être tout autant. Fred sait qu'Alice est au courant concernant l'usurpateur d'identité, que Victor, sous pression, n'a pas su tenir sa langue, en a témoigné son humeur colérique à sa venue à la crim. Il l'a vu très remontée lors de l'interrogatoire d'un suspect. Elle a même glissé un message subliminal à son intention "c'est si compliqué de parler aux gens qu'on aime ? "

Il attend donc que le couperet s'abatte sur lui. Il craint passer lui aussi un sale moment . . .

Elle lui a envoyé un texto dans la journée lui demandant d'inviter Jérôme à dîner chez lui et qu'elle les y rejoindrai pour ainsi pouvoir le mettre devant le fait accompli de sa trahison. Il ne l'a pas revu depuis, ce qui montre sa déception . . .

Fred s'est mis aux fourneaux et prépare le repas en attendant l'arrivée de la juge qui se fait tarder. Il tente de noyer le poisson en simulant une réconciliation avec son rival.

La porte claque vigoureusement et elle apparaît, très en colère comme il se doutait. Elle passe un savon à Jérôme, circonspect. Fred tente de la calmer mais il en vient à s'énerver lui-même face à l'inconvenance du personnage. C'est alors elle qui prend le relais pour éviter la confrontation physique. Elle connait le caractère sanguin de son compagnon, sait qu'il a déjà dû faire face à beaucoup de retenue mais la provocation du légiste risque fort d'avoir raison de sa patience. 

Heureusement que ces deux-là forment un duo inséparable et complémentaire pour se comprendre et se soutenir à tour de rôle dans des épreuves telles que celles-ci. Leur complicité représente un atout indéniable aussi bien  dans leur vie professionnelle que privée, preuve en est faite encore ce soir face à cette étonnante découverte.

Le couple quitte l'appartement de Fred pour rejoindre celui d'Alice, laissant leur "otage" sur place, dans l'attente d'avoeu signé. Elle se dirige directement vers la chambre. Il la suit, dans ses petits souliers.
- Tu ne veux pas dîner, s'étonne t'il.
- Je n'ai pas faim, répond-elle séchement.

Elle s'apprête à se coucher, lui reste tendu, dans l'expectative, l'observant du coin de l'oeil.
Il est même gêné par cet inhabituel silence. Il la regarde se déshabiller et la coupe dans son élan alors qu'elle défait le lit pour s'y coucher.
- Bon, Alice, s'agace t'il. Faut qu'on parle là !
- Aahh parce que tu as envie de parler maintenant, ironise t'elle.
- Tu sais très bien pourquoi je ne t'en ai pas parlé avant, s'énerve t'il.
- Pas vraiment, non. Mais tu vas me l'expliquer, réplique t'elle en mettant les mains sur les hanches, autre signe de mécontentement.

Il souffle, se retourne face à la porte, prêt à fuir le conflit mais décide de faire front et se remet devant elle.
- J'ai fait ça pour te protéger, commence t'il.
- Pour me protéger, répète t'elle. Ah bon ? Dois-je te rappeler que pour la même raison, tu m'as quitté, il y a quelques années de ça, le pique t'elle.
- Ça n'a rien à voir, nie t'il.
- Et pourquoi ça ? Parce que c'est l'affaire d'un homme de protéger sa femme et pas l'inverse, c'est ça ?
- Parce que tu n'es pas objective avec Ravalec, explique t'il.
Elle laisse échapper un rire nerveux.
- Et toi, tu l'étais avec Rachel, peut-être ?

Sa mâchoire se serre. Elle le sent nerveux et déstabilisé mais elle compte bien aller jusqu'au bout des choses pour lui faire comprendre son erreur et son ressenti et ce malgré son coeur qui se sert de le voir contrarié.

- Le sujet n'est pas là, Alice. Rachel est morte, je pense que l'affaire est close non ? On parle de Jérôme, là. Ton amour de jeunesse que tu as été ravie de retrouver, qui te colle aux basques comme un bulot sur son rocher et toi, tu ne vois rien, s'emporte t'il.
- Ça sert à rien de crier, le reprend elle.