𝓛ove 𝓘n 𝓣he 𝓢hadow (𝓞h 𝓢eHun)

8. SPECTACLE

                                             🎵ABI OCIA - RUNNING🎵

Après cette soirée avec Sehun, la jeune fille ne l'avait plus revu. La bouclette n'en revenait toujours pas que le jeune homme puisse parler anglais. Elle pensa à leur rendez-vous chaque soir à la base, elle le voyait lire dans son carnet, elle l'avait laissé parce qu'elle ne se doutait à aucun moment qu'il comprenait les mots qu'elle écrivait. Quelle idiote, pensa-t-elle. Il devait bien se marrer en voyant ses écritures et surtout quand elle avait rédigé qu'elle aimait passer du temps avec le jeune homme et qu'elle commençait à avoir quelque chose pour lui. Elle se prit la tête dans les mains, ce gars était très fort ! Il l'avait eu et ça dans tous les sens... Elle avait envie de le revoir et parler des heures avec lui, entendre son accent, mieux le connaître, mais surtout rester auprès de lui. 

La rousse la sortit de sa rêverie, la réalité reprenait. Mme Im et Mme Anderson devenaient de plus en plus autoritaire, elles ne voulaient plus un faux pas. Mme Im criait autant sur les Américaines que Mme Anderson le faisait sur les Coréennes. Elles leur disaient que le jour du spectacle arrivait à grand pas donc elles devaient être parfaites. Les dames ne leur avaient jamais dit quel jour exactement elles présenteraient leur travail mais elles savaient que c'était proche, ce qui les firent encore plus stresser. 

Il était maintenant deux heures de l'après-midi, toutes les filles étaient par terre en train de reprendre des forces. La bouclette se demandait pourquoi les deux drôles de dames leur donnaient autant de temps pour se reposer. Peut-être qu'elles avaient enfin remis leur coeur en place et avaient vu la douleur de leurs danseuses. 

- Les filles, il est temps pour vous de vous préparer, on rentre au camp. Ce soir aura lieu le spectacle, annonça Mme Anderson.

Elles se regardèrent toutes, elles ne savaient si c'était de l'excitation ou de la peur, toutefois elles partageaient la même émotion. Les Américaines partirent directement faire leur sac, cependant elles avaient un pincement au coeur, cet endroit était vraiment plus beau que leur logement à la base. La bouclette était heureuse, elle allait enfin retrouver la personne qui l'avait manqué ces derniers jours. 

Les filles sortirent en file indienne avec Mme Anderson en tête. Ce fut de même pour l'autre troupe, les deux groupes étaient collés et marchés tel des écolières allant en classe. Sue entendit la soi-disant soeur de Se Hun prononcer son nom dans une phrase, elle était sûre qu'elle parlait de lui. La jeune fille avait pu connaître son nom lors d'une présentation qu'avaient faite les deux professeures, elle s'appelait Yu Bin et avait 21 ans, elle qui croyait qu'elle avait son âge, elle s'était bien trompée. Les deux groupes avaient chacun leur car, la bouclette regarda par-dessus l'épaule de Melany pour voir si le soldat était là, la seule personne qu'elle vit était le sergent Richards, elle eut un frisson dans tout le corps. Elle l'avait presque oublié pendant son séjour. Elle regarda la maison, oui cet endroit allait lui manquer, elle souffla puis avança. Elle vit Yu Bin sautait dans les bras du jeune homme qu'elle ne pu que reconnaître, elle jalousait, cette fille pouvait le prendre dans les bras sans qu'il y ait de problèmes. Le jeune homme lui fit un clin d'œil discret, elle se fit violence pour ne pas décrocher un sourire qui révélerait toutes ses dents, elle mit juste une mèche imaginaire derrière son oreille. 

Le jeune homme était heureux qu'elle revienne au camp, il trouvait ses soirées bien trop calmes sans ses rendez-vous avec elle. Elle lui manquait clairement. Il avait qu'une envie : détacher ses cheveux de ce chignon. Il aimait ses long cheveux bouclés, mais il appréciait quand même qu'il soit le seul garçon la voyant avec ses cheveux lâché même cet idiot d'Américain n'avait pu la voir ainsi. Le jeune Coréen n'avait toujours pas digéré ce qu'avait fait le sergent à Sue, il l'aurait bien brisé ses jambes mais bon il n'avait pas envie de mourir. Il prenait sur lui jusqu'à qu'ils partent de son pays. Il s'était juré que le dernier jour il s'occuperait personnellement de son cas.