« Se rechercher, devenir soi-même »

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Après 10 ans de doutes, de renfermement sur soi, de colère, j'ai décidé de prendre les choses en main : certains appellent cela : « voir quelqu'un » et d'autres : « se faire suivre » mais je préfère m'en tenir à la clarté et la simplicité de dire « aller voir un psy' ... ». De là sont nées Lucidité et Humanité, les 2 parts de moi qui ne se sont jamais entendues jusqu'à ce rendez-vous. On peut s'occuper tant qu'on veut pour encombrer son esprit, mais même la plus ludique des activités ne remplacera jamais la libération que procure le fait de se confier à propos de nos sentiments les plus douloureux et les plus sombres. Je ne dis pas que tous les psychologues sont de confiance, bien au contraire. Certains ont une telle personnalité que cela peut nous faire plus de mal que de bien. Cependant, la psychologie est un moyen de faire un travail sur soi-même sans effacer la personne que l'on est intérieurement.

Voilà maintenant près de 2 ans que je traine cette sensation d'être tirée entre 2 mondes, 2 mondes bien différents. Et cela me pesait énormément, comme un boulet que l'on traine tel un vulgaire criminel, prisonnière de mes propres « démons », d'ailleurs je déteste cette expression : est-ce qu'un démon serait simplement un mal intérieur ou bien naitrait-il d'une situation compliquée ? De ce fait, je ne comprendrais jamais comment pouvons nous placer un mot sur nos malheurs, cela ne reviendrait-il pas à les accepter ? Et depuis longtemps je me suis demandé :     « Qu'est-ce qu'il y a de si mal en moi ? » sans doute parce que je n'arrivais pas à mettre un mot, une idée sur le malheur qui me pesait tant.

J'en parle aujourd'hui parce que j'ai rencontré ces deux parties de moi, il y a eu d'abord cette joyeuse Humanité, pétillante et fleurie, puis est arrivé le tour de Lucidité, protectrice, un peu         « grande sœur » sur les bords. Bien qu'elles semblent très différentes, cela ne m'a pas empêchée de les aimer dès notre rencontre. Et il s'est finalement avéré qu'elles n'allaient pas l'une sans l'autre.

Je ne suis pas folle, je suis la créatrice de deux parties de moi qui forment la femme que je deviens : les sœurs Lucidité & Humanité.

En cette année 2018...

- Je suis tirée entre deux états d'esprit, comme si, d'un côté, on me disait de me méfier de lui, parce qu'il m'a habituée à l'entendre mentir même devant les faits. Mais, d'un autre, j'ai envie de lui laisser la chance d'être sincère ne serait-ce qu'une seule fois, je me dis que je lui dois bien ça...

- Penses-tu qu'il te manque quelque chose ?

- Je pense que oui, j'apprends et j'apprends encore à propos de tout ce qu'il peut dire ou faire, et chaque jour est une nouvelle mauvaise surprise... En revanche, quand je passe la journée avec lui, j'ai l'impression de tout oublier, comme si je ne voulais pas que cela interfère avec l'un de ces rares moments que je passe avec lui. Comme si rien de ce que je voyais ne comptait.

- Tu sembles avoir cette qualité de te soucier des gens pour ce qu'ils pourraient être et non pour ce qu'ils ont l'air d'être, cependant c'est aussi un défaut : tu n'as pas conscience que cela t'affecte directement lorsque tu te rends compte de tout ce que tu sais.

- Désolée de vider ta boite à mouchoir, je garde ça depuis longtemps...

- Ne t'inquiète pas, ils sont là pour ça et c'est très bien de pouvoir te lâcher ici, cela peut devenir ton endroit de confiance où tu peux te confier sans avoir peur des réactions des personnes qui t'entour. C'est plus rassurant.

- Je m'y plait déjà, je crois que j'avais besoin d'en parler avec quelqu'un de neutre, j'ai l'impression que même ceux qui ne sont pas concernés choisissent un camp... Du coup je ne pouvais en parler à personne puisque je suis entre ces deux camps. D'avoir en face de moi quelqu'un qui se met à ma place, ça apaise un peu...

Lucidité&HumanitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant