Once upon a lie - Prologue

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Monde enclavé, troisième cycle lunaire, année 362 du calendrier de la Nation.

Bonjour, cher vous.
Qu'importe qui vous soyez, que je me doute de votre existence ou pas, j'espère que vous lirez ce livre. Mais si vous savez cela, c'est que vous êtes en train de le faire. Je ne sais pas si vous vivez dans le monde enclavé ou si vous êtes au delà des montagnes, si il y a quelque chose derrière. Si vous n'y vivez pas sachez que le monde enclavé est composé de trois pays. Mon pays d'origine, la Contrée, dont l'étendard est jaune citron, la Nation, dont le drapeau rouge aubépine flotte au vent et le Pays qui abore fièrement un pavillon du bleu du ciel lorsque le soleil pointe à peine.

Ces trois pays vivent en paix, mais environ une fois par génération, l'un d'entre eux est mis en danger par une menace conséquente et pourtant non sans précédent : un Roi du mal vient et prend possession d'un  pays où d'une partie de pays. Il n'y a pas de loi connue, universelle ou humaine, qui régit cette boucle. Néanmoins, qu'ils aient choisi ou pas, qu'ils soit néfastes ou pas, ils sont condamnés à périr, car ils ont le pouvoir d'exaucer le vœu de leurs meurtriers, les héros.

Qu'ils fassent le mal ou qu'ils restent assis, les êtres surpuissants, mais tout de même humains, que sont les Rois du mal, sont nommés ainsi. Les héros, eux, ont accomplit hauts faits et sauvé la veuve et l'orphelin. Si certain sont motivés par la promesse de voir leurs rêves devenir réalité, et d'autres le sont par la paix ou encore la gloire. Quel que soit leur moteur, ils ont le cœur pur et l'esprit libre. Ainsi sont choisi les héros. Je ne sais pas si, par delà les montagnes, le monde marche ainsi. Nous n'avons sans doute pas la même écriture ni la même langue. Et peut-être que ce livre ne sera jamais lu par un habitant d'en dehors car il n'y a peut-être pas d'habitant en dehors. Mais même les gens du monde enclavé peuvent lire ce livre.
On a toujours quelque chose à apprendre, surtout dans les livres.

Face à la montagne, il suffit de se retourner pour apercevoir de nouveau l'horizon. Notre monde est assez grand pour ça. Il l'est assez pour que tout le monde soit libre.

Extrait du livre que l'on a pas lu,
Pandore du Champ de Lupin

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