Chapitre 2

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- Et qu'as-tu ressenti en l'apprenant ? me demanda-t-elle doucement.

- Bon, j'étais sous le choc. Apprendre à 9 ans que tes parents ne sont pas tes vrais parents...bien sur ce n'était pas un secret mais personne n'avait jamais laissé entendre que Richard et Betsy Dunham étaient en réalité mes parents adoptifs. Je n'étais qu'un gosse, je ne lisais pas les journaux pour savoir ce qu'on disait de moi ou de mes parents, les domestiques ne chuchotaient pas derrière mon dos...j'ai l'impression qu'en fait ils ne l'auraient jamais dit si je ne l'avais pas découvert en cassant la gueule a ce gosse qui m'avait crié que je n'étais qu'un gosse adopté.

Barbara hocha la tête et m'adressa un sourire compatissant. Ce diner avait été la meilleure idée que je n'avais jamais eue. Tout se déroulait à merveille : la table était éloignée des oreilles indiscrètes, l'éclairage tamisé du restaurant invitait aux confidences, l'orchestre de jazz jouait une symphonie des plus suaves...cette soirée était un vrai délice.

Raconter à Barbara certains détails de ma vie me faisait du bien. Quand je songeais a Patricia il me venait à l'esprit une blonde manucurée et maigrichonne qui me regarderait d'un air ennuyé avant de me demander de me taire a la deuxième phrase pour me parler d'elle, d'elle, et encore d'elle. Je n'étais pas bavard, mais le fait qu'elle me regardait avec tant de compréhension dans le regard m'incitait à m'ouvrir à de plus amples confidences. C'était si simple, si facile de juste lui parler.

- Quel a été le jour le plus triste de ta vie ? lui demandai-je.

- Le jour où ma mère est morte répondit-elle sans hésiter.

Une lueur de tristesse obscurcit son regard. Cela ne dura qu'une fraction de secondes mais cela me permit de déceler de la sensibilité sous ce masque de femme sure d'elle et froide au premier abord.

- Je suis désolé lui dis-je sincèrement en posant ma main sur la sienne. Elle ne se dégagea pas.

La conversation dériva sur des sujets moins tristes.

- Mon père m'a élevé comme un mec, pour que je n'aie à dépendre de personne, que je sois indépendante, que je réfléchisse avant de poser une quelconque action que je pourrais regretter par la suite. Non pas que toutes les filles ne peuvent pas être indépendantes sans avoir été élevées comme mon père l'a fait avec moi mais...

- Je comprends lui assurai-je. Si je comprends bien, tu te contrôles toujours ? demandai-je sur un ton qui suggérait autre chose en remuant la glace dans mon verre.

- La perte de contrôle peut mener à la folie répondit-elle avec sérieux.

Non mais quelle genre de femme pensait pareille connerie ?

- Donc, repris-je, tu te contrôles en toutes circonstances ? insistai-je avec un regard entendu.

- En toutes circonstances m'assura-t-elle.

- Même pendant l'amour ?

- Surtout pendant l'amour murmura-t-elle en plissant les yeux.

- Tu aimes prendre le contrôle des opérations ?

- J'adore me répondit-elle tout bas.

- C'est drôle parce que moi aussi j'aime bien prendre les commandes du navire.

- Ah ? je crains que nous soyons alors incompatibles sur ce point-là monsieur Dunham.

- La loi de l'attraction physique ne l'a pas encore prouvé mademoiselle Thorpe.

- Vous jouez a un jeu risqué Ashley susurra-t-elle en léchant sa cuillère d'un air suggestif.

- Prendre des risques certaines fois peut être très gratifiant Barbara.

- J'ai peur de jouer avec le feu.

- Rien de tel qu'une belle explosion de flammes pour voir la vie en rose.

- C'est la réplique la plus pourrie qu'on m'ait jamais sortie.

XXX

Une bouche gourmande me captura dans un cocon chaud et humide pour me caresser, me mordiller, et me sucer comme si j'étais la dernière friandise disponible au monde.

Assis sur le rebord du lit de Barbara, je me faisais aimer d'une manière que bien des hommes appréciaient. A genoux entre mes cuisses écartées, elle me masturbait de ses mains et de ses lèvres tout en levant vers moi des yeux gris brillants d'innocence et de sensualité, cocktail bien étonnant qui me donnait le tournis. Elle libera mon sexe quelques secondes avant de glisser lentement sa langue le long de ma verge à mes testicules avant de remonter jusqu'à mon gland qu'elle agaça longuement.

- Oh putain !

Cela m'échappa en un sifflement et, incapable de me retenir, je la fis se redresser pour l'embrasser aussi longuement que possible. Cela devait être interdit de posséder une bouche pareille, si douce, si insolente !

Toujours aussi excite je la fis s'allonger sur le ventre et entrepris de poser des baisers aussi légers que des pétales de rose sur son cou et son dos. Quant à ses fesses rebondies, je les honorai de coups de dents et de tapes qui la firent pousser des petits cris extasies. La redressant sur ses genoux, je me collai contre son dos tout en butinant langoureusement son cou. Mes mains, loin de rester inactives s'appliquaient à la rendre dingue, l'une sur son téton gauche que je titillais, et l'autre beaucoup plus bas, plein sud.

- Ashley gémit-elle tout bas.

Sous mes caresses de plus en plus précises et approfondies, elle gémissait, remuait des hanches, se laissait aller telle une boule d'énergie qui se mettait à vibrer avant d'exploser. Ses soupirs se noyèrent dans le baiser que je lui donnai.

Apres notre diner, je l'avais raccompagné chez elle en suivant l'adresse qu'elle m'avait indiqué. Gare devant sa jolie maison –cadeau de son paternel-, nous étions restés de longues minutes dans un silence total, à ne rien faire d'autre qu'à nous regarder dans les yeux. Finalement, elle s'était penché et m'avait embrassé au coin des lèvres. Ma bouche s'en était alors prise à la sienne avec une voracité qui me surprit plus tard moi-même, toute cette frustration sexuelle enfin libérée, puis, de fil en aiguille, je m'étais retrouvé nu comme un ver dans une chambre spacieuse peinte en orange, debout près d'un lit encadré d'un moustiquaire et de bougies parfumées à la lavande ce qui conférait à la pièce une lueur douce et intime.

Lorsque mes doigts désertèrent ce terrain humide et chaud, elle protesta en poussant un gémissement plaintif. Je plongeai mes doigts dans ma bouche pour savourer son goût en fermant les yeux, puis je les lui glissai dans la bouche en la regardant les sucer en me regardant de ses yeux si gris. Excité comme jamais je la pénétrai d'un coup. Mon torse contre son dos, ma joue contre la sienne, je me mis à aller et venir en elle, lentement, doucement, réfrénant l'envie dévorante que j'avais de la prendre brutalement. Elle rejeta la tête sur mon épaule en gémissant.

Lui soutenant la taille d'un bras, je l'allongeai sur le lit sans pour autant me détacher d'elle. Je nouai mes doigts aux siens, appuyai ma joue chaude contre la sienne. Mon torse colle à son dos, ses fesses frottant contre mon bas-ventre, nos sexes mêlés dans une chaude moiteur, nous ne faisions plus qu'un, deux lianes entrelacées bougeant au rythme de nos sensations du moment. Mes va-et-vient s'accélérèrent, ses seins frottaient contre le coton des draps, et mon corps moulé au sien frémissait de chaleur et de désir. La sensation de mon sexe glissant dans sa douce chaleur , dans ce territoire si étroit, me fit tourner de l'œil alors que j'accélérais encore, que ses doigts serraient les miens plus fort, que je la sentais perdre le contrôle en des gémissements incohérents et que le bruit obscène de nos corps mouillés et nus résonnaient a mes oreilles et me rendait encore plus dur, me faisait m'enfoncer encore plus loin, comme si je voulais être encore plus près d'elle, comme si je voulais entrer en elle et ne jamais en sortir, comme si notre connexion du moment devait être encore plus étroite. Et lorsqu'elle me cria d'y aller plus fort en me mordant l'oreille, je ne me fis pas prier et me libérai du peu de retenue que j'avais pour me fondre en elle.

In my headWhere stories live. Discover now