Chapitre 5 : nobody said it was easy.

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Timothé

Mélisandre n'était toujours pas revenue. J'ai l'impression d'être un aigle à l'affût de sa proie. Je la cherche partout du regard tout en continuant de danser. L'angoisse me prend le corps, mon cœur bat à en sortir de sa cage, le moindre geste accroche mon regard. Je sursaute en sentant une main sur mon avant-bras, me sortant ainsi de mes pensées stressantes.

- Tout va bien ? m'interpelle Christina avec un fin sourire sensé être rassurant

- Faut que j'aille prendre l'air répondit-je en prenant la même direction que ma meilleure amie.

Une fois la double porte du gymnase passée, je me rue vers la porte de sortie du lycée en tapant un sacré sprint. La panique prenait le dessus, mon corps est tendu par la crainte je ne contrôle pas la rapidité impressionnante de mes jambes, mon souffle saccadé est un mélange de respiration courte dû à l'effort mais aussi à l'angoisse. J'ouvre brutalement la porte qui donna accès au parking. La scène qui se déroule devant moi était digne de série fantastique. Alors que deux chasseurs d'ombres, je suppose de par la présence de runes, combattent face à des ombres démoniaques qui disparaissent sans savoir pourquoi ni comment. Je vois au loin une fumée violette qui laisse apparaître le demi-frère de Mélisandre. Je repris ma course en zigzaguant entre les voitures. Je m'arrête un court instant pour aider l'un des nephilim à se remettre sur ses pieds en lui tendant ma main comme aide, il prend un air perplexe et choqué puis finit par accepter mon aide. Je relève le regard en ayant vu du mouvement du coin de l'œil. Un homme blond, couvert de sang noirâtre, s'est redressé et me fixe en fronçant les sourcils. Je n'ai pas le temps de me préoccuper de son avis que mon regard se pose sur deux corps inconscients au sol. Je bondis sans attendre, reconnaissant facilement la jeune femme habillée d'une robe blanche cela ne pouvait être que Mél. Je tombe à genou et retourne le corps faible, tout en contrôlant l'effroi qui risquait de me faire tomber en lambeau. Je la ramène contre moi et remarque que le second corps est celui d'un chasseur d'ombres que je connais bien. Je retiens un cri de frayeur face à l'état pitoyable de celui-ci : son haut entièrement déchiré, du sang frais et desséché partout sur le corps, complètement pâle et inconscient. Je repose mon attention sur Mélisandre tâchée de sang, que je suppose ne pas être le sien son corps semblait intact à l'extérieur.

- Mél dis-je tendrement en lui caressant le visage.

Elle était glacée, j'enlève ma veste pour la recouvrir. Mon cerveau bouillonnait de milles scénarios. Je vois le blond prendre dans ses bras Alec et Magnus s'agenouiller devant moi tout en posant une main sur le front de sa demie-sœur.

- Timothé écoute-moi prononce-t-il doucement fixant son regard dans le mien, je suis incapable de répondre un seul mot j'hoche donc la tête. Mélisandre et Alec ont besoin de soin tu dois venir avec nous à l'infirmerie de l'institut d'accord mon grand ?  explique Magnus d'une traite, cachant légèrement sa panique. J'acquiesce une nouvelle fois de la tête. Il se relève et ordonne au nephilim de prévenir Natalia de la situation. Dites-lui de nous rejoindre à l'institut de New-York.

Tout en me levant, je serre fort contre moi ma meilleure amie, sa tête contre mon épaule et son bras droit pendant. Je laisse le sorcier me guider dans ce cercle violet fumant, ayant une confiance aveugle. En une seconde nous nous retrouvons devant les portes d'une église abandonnée. Mélisandre m'avait longuement expliqué le stratagème de camoufler l'institut pour éloigner les terrestres, comme moi. Le blond, portant Alec, tient la porte pour que nous le suivions. Effectivement le sortilège est impressionnant, jamais je n'aurais pu imaginer un intérieur aussi moderne et propre. Nous prenons un ascenseur, je garde le silence pour éviter de montrer ma panique. Magnus pianote ses doigts dans l'air, ce geste laisse entrechoquer les bagues qui apprêtent tous les doigts faisant ainsi un son assez stressant. Le chasseur d'ombre blond affichait un visage fermé, tendu et inquiet. Je le vis soupirer de fatigue et pencher sa tête en arrière.

Fire meets fateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant