Course contre la honte
Texte de Grand Corps Malade (au passage je l'adore) et de Richard Bohringer
Musique d'Ibrahim Maalouf
Grand Corps Malade :
Eh Tonton, est-ce que t'as regardé dehors? Sur l'avenir de nos enfants il pleut de plus en plus fort
Quand je pense à eux pourtant, j'aimerais chanter un autre thème
Mais je suis plus trop serein, je fais pas confiance au système
Ce système fait des enfants mais il les laisse sur le chemin
Et il oublie que s'il existe, c'est pour gérer des êtres humains
On avance tous tête baissée sans se soucier du plan final
Ce système entasse des gosses et il les regarde crever la dalle Tonton on est du bon côté mais ce qu'on voit, on ne peut le nier J'ai grandi au milieu de ceux que le système a oubliésOn vit sur le même sol mais les fins de mois n'ont pas le même parfumEt chaque année monte un peu plus la rumeur des crève-la-faimLe système a décidé qu'y avait pas de place pour tout le monde Tonton, t'as entendu les cris dehors, c'est bien notre futur qui grondeLe système s'est retourné contre l'homme, perdu dans ses ambitionsL'égalité est en travaux et y a beaucoup trop de déviationsEh Tonton... On va faire comment? Dis-moi Tonton, on va faire comment?Est-ce que les hommes ont voulu ça, est-ce qu'ils maîtrisent leur rôleOu est-ce que la machine s'est emballée et qu'on a perdu le contrôle
Est-ce qu'y a encore quelqu'un quelque part qui décide de quelque chose
Ou est-ce qu'on est tous pieds et poings liés en attendant que tout explose
Difficile de me rassurer Tonton, je te rappelle au passage
Que l'homme descend bel et bien du singe pas du sage
Et c'est bien l'homme qui regarde mourir la moitié de ses frères
Qui arrache les derniers arbres et qui pourrit l'atmosphère
Y a de plus en plus de cases sombres et de pièges sur l'échiquier
L'avenir n'a plus beaucoup de sens dans ce monde de banquiers
C'est les marchés qui nous gouvernent, mais ces tous ces chiffres sont irréels
On est dirigé par des graphiques, c'est de la branlette à grande échelle
Eh Tonton, on va faire comment, tu peux me dire? Comme il faut que tout soit rentable, on privatisera l'air qu'on respire
C'est une route sans issue, c'est ce qu'aujourd'hui, tout nous démontre
On va tout droit vers la défaite dans cette course contre la honte
Eh Tonton... On va faire comment? Dis-moi tonton, on va faire comment?
Entre le fromage et le dessert, tout là-haut dans leur diner
Est-ce que les grands de ce monde ont entendu le cri des indignés
Dans le viseur de la souffrance, y'a de plus en plus de cibles
Pour l'avenir, pour les enfants, essayons de ne pas rester insensibles
Richard Bohringer :
Ma petite gueule d'amour, mon Polo, mon ami Châtaigne
On va rien lâcher, on va aimer regarder derrière pour rien oublier, ni les yeux bleus ni les regards noirs
On perdra rien, peut-être bien un peu, mais ce qu'il y a devant, c'est si grand
Ma petite gueule d'amour, mon Polo, mon ami Châtaigne
T'as bien le temps d'avoir le chagrin éternel
S'ils veulent pas le reconstruire le nouveau monde, on se mettra au boulot
Il faudra de l'utopie et du courage
Faudra remettre les pendules à l'heure, leur dire qu'on a pas le même tic tac, que nous, il est plutôt du côté du cœurFini le compte à rebours du vide, du rien dedansMa gueule d'amour, mon petit pote d'azur il est des jours où je ne peux rien faire pour toiLes conneries je les ai faites, et c'est un chagrin qui s'efface pasFaut pas manquer beaucoup pour plus être le héros, faut pas beaucoupJe te jure petit frère, faut freiner à tempsVa falloir chanter l'amour, encore plus fortY aura des révolutions qu'on voudra pas, et d'autres qui prennent leur temps, pourtant c'est urgentOù est la banque?Il faut que je mette une bombe, une bombe désodorante, une bombe désodorante pour les mauvaises odeurs du fric qui débordePas de place pour les gentils, pour les paumés de la vie
Chez ces gens-là, on aime pas, on compte
Ma petite gueule d'amour, mon Polo, mon ami Châtaigne
P'tit frère, putain, on va le reconstruire ce monde
Pour ça, Tonton, faut lui tendre la main
Tonton, il peut rien faire si t'y crois pas
Alors faudra se regarder, se découvrir, jamais se quitter
On va rien lâcher
On va rester groupé
Y a les frères, les cousines, les cousins, y a les petits de la voisines, y a les gamins perdus qui deviennent des caïds de rien, des allumés qui s'enflamment pour faire les malins
Y a la mamie qui peut pas les aider, qu'a rien appris dans les livres, mais qui sait tout de la vie
À force de ne plus croire en rien, c'est la vie qui désespère
Faut aimer pour être aimé
Faut donner pour recevoir
Viens vers la lumière, p'tit frère
Ta vie c'est comme du gruyère, mais personne te le dis que tu as une belle âme
Ma petite gueule d'amour, mon Polo, mon ami Châtaigne
On va rien lâcher
On va aimer regarder derrière pour rien oublier
Voilà donc chapitre un peu particulier. Je le demande pas souvent mais taguer un maximum de personne pour que se texte circule merci
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Journal de ma vie
RandomIci je met tous ce qui me tiens a cœur tous ce qui se passe dans ma vie Si tu ne me connais pas ou n'aime pas ma vie ne lit pas ne commente pas passe ton chemin ma vie et déjà assez merdique comme ça alors pas de message haineux svp