Chapitre 00.

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Ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu parler d'elle, au moins bien neuf ou dix ans. Nos pères étaient très proches à l'époque, ils avaient passé beaucoup de temps ensemble, partageant leurs plus grands secrets l'un à l'autre. Puis un jour mon père est parti très loin, sans jamais que son ami sache pourquoi. Elle et moi, nous nous disions toujours cousines éloignées malgré que nous ne partagions aucun lien de parenté. Après tant d'années, je ne savais pas si elle se souvenait de moi, si elle m'avait oubliée ou bien même effacée de sa mémoire volontairement. Malgré notre différence d'âge, nous étions très proches l'une de l'autre, elle avait été là grande sœur que je n'ai jamais eue. Je me souvenais aussi de ses cousins, avec qui je me suis toujours bien entendu, l'une comme une deuxième grande sœur et l'autre comme un meilleur ami. Mais mon père avait eu raison de partir, notre secret était dur à garder. Plus je prenais de l'âge et plus je prenais le risque de le révéler sans le vouloir. Quoi que le risque ait toujours été présent. C'était bien le seul secret que mon père n'avait jamais révélé à son père. Ce secret était dur à divulguer, cela pouvait être risqué, autant pour eux que pour nous, et puis il fallait y croire à tout ça. 

Quasiment dix ans nous séparaient, et pourtant lorsqu'elle avait décroché, son numéro de téléphone étant toujours le même depuis tant d’années, nos émotions avaient été très dures à contenir. Il est vrai que je l'avais surtout appelé par pur égoïsme, j'avais une mission à accomplir et l'excuse que je lui avais donnée n'était qu'un prétexte pour pouvoir me servir égoïstement de son hospitalité. Tout de même une part de vérité subsistait, mes parents étaient bel et bien morts. Ils m'avaient laissé de quoi subvenir à mes besoins aisément, et j'étais en âge de me débrouiller seule, en prime mon secret à garder montrait tout autant à quel point j'avais eu tort de lui demander son aide... mais je ne voulais pas être trop étrangère dans ce village. Il était dur pour un visage pâle d'entrer dans cette petite ville, et y acheter une maison était quasiment impossible si nous n'étions pas liés à l'un des villageois : épouse, enfant, mère, cousine... Je n'avais d'autre choix que d'appeler ma cousine de cœur pour la supplier de m'héberger et de devenir ma tutrice, malgré mon âge débrouillard. Elle avait accepté avec une joie si intense ; les quelques larmes surjoué de ma part, et sûrement le plaisir de me revoir avaient dû lui briser le cœur et le réchauffer en même temps. J'avais prétexté ne pas savoir comment vivre sans mes parents, ne sachant comment mener une vie seule. J'avais beau avoir vingt ans mais dans l'esprit de ma cousine j'en avais toujours dix, et j'étais toujours la petite fille super proche de ses parents. Les avoir perdus m'avais malheureusement donné un prétexte pour infiltrer cette petite ville et essayer d'y accomplir ma mission. 

 

On ne sait jamais vraiment quelle est notre mission On se sent juste attiré par un endroit, et c'est ensuite à nous de nous débrouiller pour trouver et pour accomplir notre devoir. Contrairement à d'autres, pour moi c'était ma première mission, et je ne sais pas du tout à quoi m'en tenir. Papa m'avait raconté celles qu'il avait accompli avant de rencontrer maman, il avait été très brave et avait dû supporter quelques moments mouvementés, protégeant des gens influents, ou même de simples êtres humains. Son physique lui avait été d'une grande aide, jonglant entre le sauvage et l'éduqué. Combattant parfois des hommes si vils, si sournois, si virulents, et parfois des monstres moins hostiles caractériellement mais physiquement bien plus démoniaques. Pour ma part mon physique n'envisageait rien de bien reposant, ni de pauvre homme imbu de sois même, ni même de psychopathe pourtant si humain. Moi ce serait plus bestial, plus animal, des hommes d'apparences mais des monstres de natures. Ma vie serait sûrement un peu plus risquée que celle de mon père, mais mon physique est plus qu'adapté. Mais toutefois, je me devais de rester sur mes gardes, mon père a toujours été redoutable et pourtant le voilà mort, me laissant seule avec tant de questions sans réponse. 

Être près d'elle me serait sûrement plus bénéfique que nécessaire pour ma mission, il est vrai que son habitation me servait de porte d'entrée dans la réserve, mais son soutien me serait surtout d’une grande aide psychologique et sentimentale. Je devrais tout de même ne pas me laisser submerger par les émotions, ce n'est pas toujours bon car cela peut parfois provoquer quelques retards dans les missions ; et surtout cela pourrait me risquer à dévoiler mon secret et mon identité. Je sais parfaitement me contrôler, après tout je suis comme ça depuis ma naissance, mais lorsque les émotions sont trop grandes, trop puissantes, ça peut dégénérer à tout moment. Mes parents seront fiers de moi, quoi qu'il m'en coûte. 

 

Je devais emménager chez elle d'ici la fin de la semaine, et nous étions mardi. Ayant déjà préparé mes affaires à l'avance et vendu la maison pour cette fin de semaine, je pense que me laisser aller avant de partir me ferait le plus grand bien. C'est comme ça qu'après avoir repris mes esprits en observant cette maison, que j'ai habité durant ces dix dernières années, que je me retrouvai dans la forêt à me transformer en un bon...

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Voilà mon Chapitre 00, un chapitre introductif, comme un prologue sans forcément trop divulguer sur l'histoire à venir. Pour le moment, il n’a rien à voir avec les Quileute c'est vrai, mais c'est pour planter le décor, dans le premier chapitre on entre dans le vif du sujet. Je ne sais pas encore si cette fiction sera longue, courte ou moyenne mais j'ai déjà quelques idées en tête. J'espère que cette histoire vous plaira, moi je sais que je vais aimer l'écrire.

 Je remercie tout particulièrement PrincesSarah_10 qui me corrige gentiment mes chapitres, pour vous permette à tous une meilleure lecture, je vais tranquillement me remettre sur cette fiction et vous publierais des nouveaux chapitres, lorsque j'en aurais 5 d'avance. Je vous dit à très bientôt.

xBouM

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