Six heures du matin, mon téléphone s'allume, je le coupe avant même que l'alarme sonne car je suis déjà réveillée, je n'ai pas dormir. J'ai pleuré toute la nuit. Assise sur mon lit, j'attrape mes vêtements et je m'habille, il faut bien y aller et ne pas plier. J'appelle les éducateurs de nuit pour qu'ils m'aident à mettre mes chaussures et à me coiffer. C'est Cidney qui vient m'aider, elle demande si j'ai réussi à dormir un peu:
-Moi: non, je n'y suis pas arrivé.
-Cidney (en me coiffant): Je comprend, mais ça va aller. Tu es forte.
-Moi: Honnêtement, j'ai envie de tout lâcher. J'en ai marre. Déjà que l'on m'oblige à faire de la bureautique alors que mon domaine, c'est le dessin. J'en ai toujours rêvé.
-Cidney: Oui, je sais, mais justement continue tes études pour obtenir un diplôme et ensuite faire ce que tu aimes.
-Moi: Oui, et si ma mère et Chris perdent et qu'on me vire, je fais quoi ?
-Cidney: Tu anticiperas à ce moment-là, mais je suis sûr que tu n'auras pas besoin parce qu'ils vont te faire rester. Allez, viens, je vais te servir ton déjeuner et tu vas aller au collège plus forte que jamais.
-Moi: D'accord, merci beaucoup.
Cidney: C'est normal.Elle m'installe à table, je déjeune et ensuite je vais attendre le dans la cour. Je stress, j'ai peur de ne pas savoir terminer un exercice et qu'on le remarque. Je vais faire de mon mieux et si je n'ai pas fini, je ferme vite mon pc et je le termine discrètement à l'internat.
Arrivée devant l'école, j'aperçois Marie qui m'attendais.-Moi (en me mettant sur l'élévateur pour descendre du car): Salut, ça va?
-Marie (en me prenant dans ses bras): Oui, ça va ma belle. Et toi?
-Moi (d'une petite voix): Oui, ça va.
-Marie: Ça n'a pas l'air.
-Moi (les larmes aux yeux): Je t'expliquerai à midi.
-Marie: Tu es sûr que tu veux pas en parler maintenant?
-Moi: C'est long à expliquer, je préfère prendre le temps. Surtout avec toi.
-Marie (interrogée): D'accord... Tu es sûre que ça ira jusque là?
-Moi: Oui, je n'ai pas d'autres choix.
-Marie (en m'embrassant sur la tête): Je serai toujours là pour toi.
-Moi: Merci beaucoup ma chérie.
-Marie: C'est normal ma belle.Elle m'accompagne devant ma classe et me fait un câlin en me promettant de venir me chercher pour aller «manger». (Je n'ai plus d'appétit.) Je lui fait un petit sourire triste et je la regarde s'éloigner. En cours, je travaille, on ne m'entend pas. À la pause de 10 h je vais m'isoler parce que je n'ai envie de voir personne et le reste de la matinée se déroule comme elle a commencée, dans le silence. Le temps de midi s'en vient. Marie m'attend devant ma classe, comme promis. C'est le moment de lui dire que l'on va peut-être se quitter en décembre. Rien que d'y penser je sens la tristesse m'envahir. J'avance vers elle les larmes aux yeux. Elle me console un peu et nous nous nous dirigerons vers le réfectoire. Marie va chercher mon sandwich au comptoir et on s'installe toutes les deux à une table. Une fois assises, je commence à lui expliquer et j'éclate en sanglots au moment de finir. Marie ne pleure pas, mais je sens bien qu'elle se contient pour ne pas empirer la situation. Elle m'oblige à manger le minimum et nous retournons en cours. Seize heures vingt, la sonnerie retentit pour annoncer la fin des cours, Marie vient me chercher comme à son habitude et me ramène jusqu'à car. Elle me sert très fort pour me dire au revoir. Le chauffeur me fait montée sur l'élévateur, je fais signe à Marie qui s'en va et le chauffeur démarre. Le soir, j'attend l'appel de ma mère. Elle devait appeler monsieur Wanty aujourd'hui, j'espère que ça a été concluant. Justement mon téléphone sonne:
-Moi: Allô?
-Maman: Allô ma chérie, tu vas bien?
-Moi (d'une petite voix): Oui et toi?
-Maman: Ça va, merci ma belle. J'ai téléphoné à monsieur Wanty.
-Moi: Alors?
-Maman: On a discuté, il m'a aussi parlé de ta lenteur. Il m'a énervée.
-Moi: Et?
-Maman: Je lui demandé comment font les myopathes qui ne savent pas se servir de leurs mains.
-Moi: il t'a répondu quoi ?
-Maman: Il y a eu un blanc, puis il a essayé de se justifié et j'ai compris ça ne servait à rien de parler avec lui. J'ai mis fin à la discussion, sinon j'allais devenir méchante.
-Moi (d'une voix triste): C'est pas gagné, à ce que je vois.
-Maman: Ne t'inquiète pas, après avoir raccroché avec toi, j'appelle Chris pour voir à quels supérieurs on s'adresser. Il ne va pas s'en tirer comme ça. S'il le faut. J'écris même à des ministres et à la presse
-Moi: Merci maman.
-Maman: C'est normal mon amour. Allez, je te laisse. Je vais appeler Chris avant
21 h. Je te rappelle demain pour te dire quoi. Bisous je t'aime ma chérie et essaye de te reposer un peu.
-Moi: D'accord maman. Je t'aime aussi, bisous à demain.Elle raccroche. Malgré ses paroles, je savais que me reposer un peu allait être dur. Cela n'a pas changé beaucoup de choses le fait que ma mère ai discuté avec monsieur Wanty. Je me pose toujours la question de si je vais rester au collège ou pas. Ma nuit promet encore d'être très longue...
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Ne renoncez jamais
Non-FictionVoici l'histoire de mon parcours. Dans ce roman, vous pourrez y lire: mes joies, mes peines, mes pensées... ce n'est pas toujours facile quand les gens pensent que vous en êtes pas capable et que vous devez taper du poing pour pouvoir exister malgré...