Chapitre 1-Le début de tout

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J'ouvre mon casier et y pose 2 livre. Au moment où j'allais le refermer, j'entend au loin des filles me critiquer.

-Tu l'a vue? J'peux plus la saquer cette fille, c'est pas parce qu'elle est riche qu'elle peut faire tout ce qu'elle veut.

-Ouais elle commence à grave me faire chier la fifille à papa. Elles ricanent. 

Hé oui, c'est bien de moi qu'elles parlent; Tiphaine Halwey, 17 ans, vis à Miami depuis toujours, étudie dans un lycée normal, fille de riche, aime se faire remarquer, a tous les garçons à ses pieds et toutes les filles sur son dos.

Je ravale mes larmes en un reniflement et d'un geste brusque ferme mon casier. Le regard hautain et la tête haute, je me dirige vers le réfectoire, en prenant bien soin de bousculer ces filles brutalement. Je ne sais pas comment elles peuvent se permettre de me juger sans même me connaître. Mais bon, rien que de les entendres m'insulter à terre après mon passage me fait sourire. Je sais je suis une conasse. 

Le bruit de mes grosses Fila à 200 balles marquent mon entrée dans le réfectoire. Je sonde la salle du regard. Au banc habituel, je retrouve Brittany, Thomas et Ashley, mes amis et aussi on peut le dire des "populaires". Je les rejoins en faisant virevolter mes long cheveux bruns lisses aux reflets parfaits. Je sens les regards de certains garçons se poser sur moi. Étrangement, j'aime ça. Être observée. C'est sûrement pour ça qu'on le traite a longueur de journée de pute, salope, conasse, faux-cul et d'autre encore. Ça et aussi parce que mon père est un pdg célèbre ce qui fait de moi une gosse de riche, et il faut dire que j'en profite beaucoup. Les produits de beautés, habits, accessoires, ou autres n'ont plus de secrets pour moi. Il faut dire que j'en ai tellement que mes 2 dressings ne suffisent bientôt plus. 

Je fixe l'horloge sur le mur, au dessus du tableau. Assise au fond de la classe à côté de Brittany, je joue avec mon stylo en regardant les minutes passer. Je jette un regard au groupe de fille devant. Insupportables. Elles exagèrent leur personnalités et rient le plus fort possible pour attirer l'attention. Je déteste les filles fausses comme elles. C'est à croire qu'elles n'ont pas de vraie personnalité et que c'est juste des copiés collés. Je crois qu'elle m'on vu les regarder. Je roule les yeux en les entendant me critiquer. 

-Qu'est ce qu'elle a, à nous regarder celle la? J'entend faiblement. 

-Non mais elle me saoule à se croire au dessus de tout le monde. Commence la 2ème, en plus t'a vu son t-shirt? Autant venir en soutien-gorge. Elles gloussent. J'ai juste envie de leur faire avaler leurs chaussures aux talons de 30 centimètres. 

-Et vous savez quoi? Il paraît que sa sœur se prostitue. Glissa une blonde aux faux cils plus longs que ses talons à leur droite.

-Ah ouais? Famille de tarés! Commente la première en grimaçant. Je serre les  dents. Qu'on me critique moi je peux le supporter. Mais qu'on ressasse ses fausses rumeurs sur ma sœur, ça c'est trop. Je me lève violamment et renverse ma chaise au passage. A ce moment, je n'en ai rien a faire de mon amie qui essaye de me raisonner ou de la prof qui me crie de me rassoir. En me voyant approcher, la blonde panique totalement. Après lui avoir foutu une gifle qu'elle se souviendra toute sa vie, je l'empoigne par le t-shirt. Je vois son regard plein de larme me supplier de la laisser, mais je n'en fais rien. 

-Si je te reprend encore une fois à dire des conneries comme ça sur ma sœur, tu verra que je porte pas des faux ongles que pour faire beau. Je la menace, les yeux rouge de rage. Je ne me tiens qu'à cette phrase retenant en moi toutes ses insultes et cette violence que je voudrait bien balancer. 

-Ou...oui! Je te le jure! Elle pleurniche. Je la relâche et elle s'effondre sur sa table dans un bruit sourd, faisant tomber au passage ses affaires. Après ça, je me sens étrangement mieux, alors que je ne sais combien d'ennuis m'attendent derrière. La bulle de rage autour de moi éclate d'un coup  et je vois les regard effrayés de ma classe. Pendant un instant je me rend compte de ce que je viens de faire et prend un peu peur.

-THIPHAINE! CHEZ LE PROVISEUR IMEDIATEMMENT! 

A partir de ce moment, je n'était pas consciente de ce que cela allait engendrer...

————

Renvoyée, je venais d'être renvoyée. Mise à la porte sans le moindre mot de défense. Juste pour une petite menace. 20min que j'attendais, assise sur le grand canapé en cuir blanc de mon salon, mon père sur le point d'exploser en face de moi. 

-Je ne sais pas ce qu'il t'a pris jeune fille! Tonna t-il, mais tout ceci est inacceptable! Tu as été renvoyée! Renvoyée! Tu me fais honte! L'honneur, c'est tout ce qui compte apparement de lui, commment pourrait-il comprendre tout ce que je dois endurer chaque jour. Il ne remarque même pas que notre famille est brisée, que ma sœur est au bord du gouffre à cause de son ex, que ma mère a juste envie de partir loin d'ici et que moi j'essaye tant bien que mal de ne pas sombrer. 

-Je serais bien tentée de t'enfermer dans ta chambre les 15 dernières années, tu as trop été élevée comme une gamine pourrie gâtée! Tu te crois permise de tout, ce ne t'as vraiment pas réussite. J'ai honte de ce que tu es devenue... cette phrase me fait l'effet d'une gifle glacée. Je sens mes larmes me brûler les yeux. Pleurer devant mon père? Impossible. Salope de fierté... Je cours vers ma chambre sans attendre mon reste. Je ferme à clef et m'effondre sur le lit. La tête enfoncée dans l'oreiller, je peux enfin pleurer toutes les larmes de mon corps. 

Je me réveille tôt le matin. Je n'est même plus à me préparer, rien à faire, j'ai été virée. J'attrape mon oreiller couvert de traces de mascara et de goss, puis le lance à l'autre bout de la pièce d'un mouvement de rage. Mon regard se pose sur mon reflet dans le miroir en face. Je suis pitoyable avec mes grosses cernes, mes yeux rouges et gonflés, mes cheveux en bataille et mes habits froissés. Je soupire. Selon mon père, pleurer est un signe de faiblesse et chez les Halwey, on ne pleure jamais, on essuie ses larmes, et on relève la tête. Alors après avoir appliqué des tonnes d'anti-cernes sous mes yeux, c'est ce que je fait, je descend les escaliers, fière. 

Loin de tout, mais si près de toi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant