cet art que l'on oublie

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    Si j'étais un art, je détesterais être de la poterie ou encore de la sculpture, trop morne et ne marquant que peu nos esprits. Etre de l'architecture serait haïssable, tout est calculé à outrance, laissant une faible place à la créativité et aux libres pensées. Les couleurs y sont absentes, emportant avec elles la vie.

  J'apprécierais être peinture ou photographie, colorée ou habitée d'obscurité à conditionner qu'il s'y reflète émotion et états d'âmes. A quoi bon représenter un fruit, aussi splendide peut-il être si personne ne s'arrête devant moi en ressentant une once d'émotion? Si personne ne s'arrête pour m'observer des heures durant?

  Je chérirais être la poésie, qui se vit et se relit sans jamais s'en lasser. Ou bien la musique, qui se pleure et qui hante nos pensées à toujours se répéter. J'aimerais être un art qui crie aux sentiments, un art qui nous force à faire face à la réalité, un art tantôt triste, tantôt coloré. J'aimerais être un art qui ne s'oublie jamais complètement, un art que l'on revoit des années plus tard en lui susurrant « qu'il est bon de te retrouver ».

  Seulement voilà, je suis cet art que l'on oublie, cet art assez joli à observer quelques minutes, mais pas assez resplendissant pour l'admirer des heures durant. 

Pensées Dispersées; Recueil de poèmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant