Le code des corrompus.

Chapitre 2: Orphelinat

8 ans plus tard

Dans l'enceinte d'un refuge, un garçon se douche. Sa montre indique 5h30 du matin. Il est le seul debout. Les autres sont encore entrain de dormir. Il se sèche et sort de la salle de bain avec sa serviette autour de son bassin pour montrer le minimum de pudeur qu'il a. Un homme d'une cinquantaine d'année sort d'une chambre au alentour de la salle de bain.

-Julien, je t'ai toujours dit que te lever aussi tôt le matin, ça ne sert à rien. Le sommeil, c'est important !

-Je le sais Franck, mais je n'arrive pas à me lever après.

Il soupire.

-Tu as encore rêvé de tes parents ?

-Comme tout les soirs.

-Tu sais, tu peux nous en parler, pas seulement à moi, mais aussi à Marie. Puis tu as aussi les autres orphelins : Karim, Jean, Élise, Alphonse, Chloé, Titouan, Justine et Zoé.

-Je ne peux pas. À par vous, personne ne sais que je suis un corrompu. Si ils l'apprennent, ça va créer beaucoup de problème.

-Souvient toi de la quatrième règle du code des corrompus : "Ne jamais faire quelque chose seul !"

Franck, malgré ses airs de brutes avec sa carrure et ses traits de plus en plus marqué au fil des années, est l'une des seuls personnes sur qui Julien peut compter. Lors de sa naissance, il s'est proposé pour devenir le parrain de Julien. Il était très proche de la famille Jura malgré le fait qu'il en était étranger.

-Le code des corrompus ne marche si seulement j'ai un lien du sang avec celui qui l'active, pas seulement un lien affectif. Lui dit Julien d'un ton morose.

-Tu es toujours aussi blasé.

-Si vous le dites...

Julien se dirige vers sa chambre.

-Bon, il faut que je me prépare. J'ai école tout à l'heure.

-Tu es sûr que ça va aller ? C'est la première fois que tu y vas depuis que tu es arrivé ici.

-Oui, ne t'inquiète pas. Les cours de Marie ont été très efficace.

-Je n'arrive toujours pas à croire que l'une des meilleurs institutrice du pays ait réussi à te faire apprendre toute le notion du CP jusqu'à la seconde en cinq ans.

-Ouais...

-Essaye de bien t'intégrer dans ta classe.

-Ça va aller. Ce sera comme les cours de Marie avec trente-et-un élève en plus.

-Très bien, je vais attendre 6h pour réveiller les autres.

-À tout à l'heure.

Julien rentre dans sa chambre. De toute les pièces du refuge, c'est la moins décoré. Seul un cadre vide et une lampe sur la table de chevet la différencie de la chambre qu'on lui avait attribué huit ans plus tôt. Ce manque de décoration à tendance à laisser perplexe les autres enfant du refuge. Il s'allonge sur son lit une place tout en gardant sa serviette autour de la taille. Il regarde sa montre. Il est 5h41. Il règle une alarme et ferme les yeux.

Quand son alarme sonne, il ouvre les yeux. Il est 6h05. Il se lève et se vêtit d'un simple tee-shirt cyan à manche courte et d'un pantalon noir. Il met ses chaussettes, ses baskets et il se rend à la salle commune. Comme d'habitude, c'est le premier arrivé. Il prend un bol et le remplit avec du café et un peu de lait. Il prend aussi deux morceaux de sucre et des sablés. Il voulait avoir des biscuits au spéculos mais, visiblement, ils ne sont pas parti faire les courses. Il se pose à sa place habituel juste à côté de la fenêtre. Il commence à tremper ses lèvres dans son café quand, au même moment, un enfant entre à son tour dans la salle à manger. Celui-ci regarde Julien.