Le casque sur les oreilles, une musique douce et rythmée à mes côtés, je marche.
Il fait froid, je suis emmêlée dans une grosse écharpe. Seuls mes yeux dépassent. Je suis comme protégée, à l'abri du monde. Je marche, seule, je regarde mes pieds, les passants passent, et mes pieds avancent d'eux même.
Il y a une foule devant l'établissement. Comment reconnaître quelqu'un dans cette marée noire de manteau, de visages, de mots?
Pourtant une douce chaleur m'entoure, car un peut-être flotte dans l'air glacé autour de moi. Un peut-être qui n'a pas de sens, pas de raison pas d'origine, une bouteille à la mer, un espoir naît de rien et pour rien. Mais il est bien là.
Alors dans cette marée noire, où les mouvements sont lents, où les couleurs se mélanges dans un étrange amas. Je l'ai croisé.
Ton regard.
Ce bleu de l'espoir.
Oui, dans cette foule, avec cette grosse écharpe qui me protège du monde, tes yeux ont jeté leur ligne vers moi et je l'ai repêché. Le peut-être est ravi. La chaleur reviens.
Et d'en l'air danse l'espoir et la douce joie qui m'habite.
Il y avait tant de regard à croiser.
Mais heureusement, c'est le tient que j'ai attrapé.
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nos sourires
Short StoryParfois il ne faut qu'un sourire pour que la lumière revienne...