CHAPITRE 2: LA PROPOSITION

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D'un air dépassé, son interlocutrice lui dit:

- Il n'est pas question que tu retournes vivre dans la rue. Alors rassoies toi Fatou

- Mais je n'ai aucune envie de vous déranger madame.

- Qui a dit que tu me dérangeais? Par contre ça me dérange un peu que tu m'appelles madame. Tu peux m'appeler Mayi. Je serai ravie de t'accueillir chez moi le temps qu'il faudra. Fatou, je veux te venir en aide.

- Merci madame...euh Mayi ! Désolée, je voulais dire Mayi. Vous êtes si gentille. Merci beaucoup

Déclara la belle jeune fille en sanglotant. Mayi se leva de son fauteuil, serra la tête de Fatou contre elle et lui chuchota avec assurance :

- Eh ma belle, pleure pas. Essuie tes larmes. À peine, je peux m'imaginer ce que tu as vécu. Mais désormais, c'est fini. Tu es en sécurité. Ici tu es désormais chez toi. Allez sèches t'es larmes. Et fais moi plaisir, laisse tomber le "vous" "vous "vous" et passe au "tu" s'il te plaît.

Continua t-elle d'un ton de voix comique ce qui provoqua un mélange de rire et de sanglot chez Fatou. Cette dernière lui dit:

- Les mots me manquent pour te dire à quel point je suis reconnaissante pour l'aide que vous me proposer. Je vous adresse un grand merci du fond du coeur.

- Je t'en prie. Qui ne t'aurait pas tendu la main? Tu es si délicate, douce, comme une rose, on a envi de protéger tout simplement...

Lui répondit son hôte en se levant pour regagner sa place. Elle continua:

...Maintenant, il va falloir te trouver de nouveaux vêtements. D'ailleurs... ça me fait penser.

Dit matin d'un air songeur avant de s'écrier quelques secondes après le nom de sa servante:

- Adjo!   Adjo!

- Oui tanti

Répondit la servante qui semblait être dans le cuisine. Elle vint, torchon en main, tablier au coup, c'est une jeune femme d'une vingtaine d'années mais doté d'un visage de petite fille. Un sourire coupable sur ses lèvres. La patronne ne rata pas le sourire de sa servante et l'accusa dans le foulé :

- Tu avais bien évidemment collé ton oreille à la porte à écouter ce qui se disait, n'est ce pas?

- Non hein tanti, j'étais à la cuisine.

- Mouais c'est ça...rétorqua Mayi. Elle poursuit...triste histoire non? Je lui ai proposé de rester vivre avec nous le temps qu'il faudra.

- Eh tanti, tu as bien fait oh. Fatou a trop souffert, si jeune et tant de malheurs.

Continuant son discours la servante sevtourna vers Fatou et lui dit:

- Tu es une fille très courageuse Fatou. Maintenant, on va bien prendre soin de toi ici. Tout va s'améliorer pour toi.

Avant même que Fatou ne puisse dire "merci" à ce que venait de lui dire Adjo, Mayi prend la parole:

- T'en sais un peu trop pour quelqu'un qui se trouvait à la cuisine non?

- C'est que...par moment...j'ai...

En souriant la patronne la coupa:

- C'est bon, c'est bon. Te fatigue pas. Je voulais juste savoir si l'association est déjà venue récupérer les cartons de vêtements?

- Non tanti. Ils devraient venir y'a quatre jours mais ils sont pas venus. Donc loi je les ai rappelé hier. Parce que eux hein, ils disent qu'ils veulent habits. On leur donne, ils viennent pas. Hier au téléphone ils m'ont dit qu'il viendront ce soir.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 13, 2021 ⏰

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FATOU: L'HISTOIRE D'UNE VIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant