9-je l'aime

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Il était 15h44, dehors, il pleuvait. Il pleuvait beaucoup.

Pourtant, Will était dehors, devant le seul hôtel de la ville, son vélo à côté de lui. Ses cheveux dégoulinaient, et ses vêtements étaient complètement trempés, mais c'était le moindre de ses problèmes.

Il allait voir Thomas. Il voulait lui donner une dernière chance de s'excuser avant de l'envoyer en prison. Will n'était pas méchant, ni sadique. Il ne l'avait jamais été. Même la pire des ordures méritait de savoir ce qui allait lui arriver. Du moins, c'était ce que lui pensait.

Il prit une grande inspiration et se décida à entrer dans le bâtiment. Quand il arriva à l'accueil, la vieille dame qui était au téléphone lui jeta un coup d'œil, signe de jugement, et elle raccrocha.

-c'est pour quoi ? demanda-t-elle, une once de dégoût dans la voix.

Will ne put dire si elle était dégoûtée par le fait qu'il était trempé, ou par le fait qu'il portait une salopette avec des petits drapeaux arc-en-ciels qui dépassaient des poches, et un t-shirt multicolore arc-en-ciel lui aussi.

Ah pour dire qu'il s'assumait, Will s'assumait. Et il assurait avec son style. S'il n'avait pas été trempé, il aurait été splendide, il n'y a aucun doute. Avec sa salopette, son t-shirt, ses grandes chaussettes arc-en-ciels elles aussi, et ses converses bleu délavé, il était vraiment cute.

Des fois, chez lui, quand il s'ennuyait, il s'amusait à se maquiller, et à se dessiner des petits arc-en-ciels sur ses joues. Il se mettait du gloss, du blush, de l'eyeliner.

Et je peux vous le dire, c'était une bonne chose qu'il fasse ça. Il s'extériorisait plus et était beaucoup plus sûr de lui que l'année précédente. 

-bonjour j'aimerais savoir dans quelle chambre loge Thomas Moss s'il vous plaît, demanda-t-il en souriant et en s'appuyant sur le comptoir d'un air plutôt mal à l'aise.

Elle haussa un sourcil, sans quitter le Byers du regard, et il sourit un peu plus, ses lèvres roses brillant avec la lumière artificielle de l'éclairage. La dame (aussi nommée Albertine d'après son badge- ils donnaient des badges dans les hôtels maintenant ?) regarda dans une sorte de liste et elle finit par ouvrir la bouche et grogner :

-chambre 212.

-merci, souffla Will avant de partir vers les escaliers.

Il n'eut pas de mal à trouver la chambre de Thomas : c'était la sixième porte sur la droite.

Dès qu'il arriva devant la porte, il se stoppa net en entendant des cris. Il pouvait distinguer deux voix d'hommes, et il se pencha contre la porte pour mieux entendre. C'était assez indistinct.

Il hésita quelques instants, et finit par tourner la poignée lentement. Il entra à petits pas dans le couloir plutôt étroit, et entendit les voix qui venaient de la chambre.

Il s'approcha et posa sa tête contre la porte qui menait à la chambre à coucher.

Deux voix. Pour l'instant, il n'y avait que Thomas qui hurlait à tout rompre.

-T'AS AUCUNE RAISON D'ÊTRE LÀ ! VA T'OCCUPER DE TES AFFAIRES !

Will blanchit et faillit s'évanouir sur le coup en entendant la seconde personne lui répliquer.

-MAIS T'AS PAS LE DROIT DE LUI FAIRE ÇA ! JE M'EN FICHE DE CE QUE TU PENSES JE VAIS TE TUER TU M'ENTENDS ?!! C'EST PAS UN OBJET IL MÉRITE MIEUX QU'UN SALE CONNARD COMME TOI !

Jamais, ô grand jamais il n'avait entendu Mike hurler aussi fort. Jamais.

Le Byers avait l'impression qu'il allait perdre l'usage de ses cordes vocales tellement il s'égosillait.

-PUTAIN TA GUEULE ! DÉJÀ QUE T'ARRIVES DANS MA CHAMBRE TU CROIS VRAIMENT QUE TU VAS POUVOIR ME FAIRE LA LEÇON ET ME MENACER DE ME TUER ?! JE POURRAIS APPELER LA POLICE POUR ÇA ENCULÉ !

-C'EST MOI QUE TU TRAITES D'ENCULÉ !? C'EST MOI QUE TU TRAITES D'ENCULÉ ?! T'ES DÉGUEULASSE TOMATE ! (il y eut un bruit de coup et un cri) WILL IL MÉRITE LE MONDE ENTIER ET TOI TU LE TRAITES VRAIMENT COMME UN CHIEN ! SALE FILS DE PUTE !

-T'INSULTES PAS MA MÈRE ! continua Thomas, mais Will put bien comprendre qu'il était au bord des larmes.

Will ne voulait même pas imaginer dans quel état était celui qu'il devait appeler son petit ami à présent. Probablement le visage en sang, deux dents cassées (sûrement plus). Il ne put s'empêcher de sourire à cette pensée, et il s'en voulut presque immédiatement. Il continua d'écouter à la porte, voulant savoir à quel moment il devrait vraiment intervenir.

-J'INSULTE CE QUE JE VEUX ! WILL MÉRITE PAS TA MERDE ! T'ES QU'UNE MERDE TU MÉRITES PAS DE VIVRE ENFOIRÉ MÊME LE PIRE DES CONNARDS EST UN MEILLEUR TYPE QUE TOI SALOPARD !

Le Byers fronça les sourcils en entendant son petit ami qui commençait à pleurer. Will ne savait pas s'il pleurait sous la douleur ou à cause de la violence avec laquelle Mike l'insultait.

-MAIS QUOI ! POURQUOI TU LE DÉFENDS COMME ÇA C'EST PLUS TON COPAIN !!

Dans sa tête, Will essayait d'imaginer ce que Mike pourrait répondre à ça. Il murmura pour lui même :

-c'est pas parcequ'on est plus copains que je dois pas le protéger !

Il sourit un peu et pouffa de rire en rougissant un peu.

-PARCEQUE JE L'AIME ! JE L'AIME D'ACCORD ?! JE L'AIME PLUS QUE TOUT JE L'AIME À EN CREVER ALORS C'EST PAS GRAVE S'IL TROUVE UN AUTRE MEC, DU MOMENT QU'IL EST HEUREUX JE SUIS HEUREUX ! MAIS LÀ IL EST TRISTE ET ÇA JE TE LAISSERAIS PAS TRANQUILLE !

Le sourire de Will disparut immédiatement quand il entendit Mike hurler ces mots. Il resta bouche bée quelques instants, le visage aussi rouge que la nappe de chez sa grand mère (aka couleur ketchup).

Il finit par débarquer dans la chambre, ne réfléchissant plus vraiment à ce qu'il devait ou ce qu'il était en train de faire.

Il resta quelques instants tétanisé devant Mike, qui tenait Thomas par le col. Thomas, qui lui, avait, comme il l'avait imaginé, le visage en sang, les dents et le nez totalement de traviole.

-w-will ? balbutia Mike en lâchant Thomas, qui s'affala sur le sol dans un grand bruit.

Le petit ne répondit pas et se contenta de s'avancer vers lui, de lui prendre la tête entre les mains et de l'embrasser passionnément.

~le prochain chapitre promet croyez moi :)
Oui je me ramène comme ça, et pour vous remonter le moral du drame Calpurnia avec du Byler (ahah cette histoire est si inutile je meurs)
^j'avais écrit une vingtaine de mots de plus que ça avant mais Wattpad à beugué (ça a beugué comme Instagram COMMENT CHEST POCHIBLE)
Raaah putain (update : ça a encore beugué j'ai encore perdu des mots je vais aller jeter mon portable par la fenêtre je reviens bientôt) nan mais tout ce que j'ai dans la tête c'est
CALPURNIACALPURNIACALPURNIACALPURNIACALPURNIA
Chiant.
Sinon, Thomas, bientôt débarrassés, on en entendra plus parler :)
Enfin !
Bon, j'y gooooo sinon je vais encore écrire trop (rrriiippp)
Allez, salut mes grenouilles 🐸💞~

Il sera toujours sa princesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant